Léa, jeune étudiante, décide de quitter sa petite ville natale pour rejoindre une nouvelle faculté dans une grande métropole. Habituée à sa routine tranquille et à son cercle d'amis proches, elle appréhende ce grand changement mais est déterminée à...
Léa se réveilla le lendemain avec une sensation de malaise persistant. Les murmures de ses parents, entendus la veille, résonnaient encore dans son esprit. Le soleil, timide, peinait à percer les épais nuages gris qui couvraient le ciel, comme un présage d'orage. Elle ne pouvait plus ignorer l'intuition qui grandissait en elle.
Après avoir pris un petit-déjeuner silencieux, Léa décida de quitter la maison pour s'éloigner de l'atmosphère pesante qui régnait à l'intérieur. Les rues de Verneuil-sur-Mer, ville de son enfance, étaient baignées d'une lumière pâle et incertaine. Les maisons de pierre et les petites boutiques lui rappelaient son enfance, des souvenirs presque oubliés de ses escapades dans ces rues avec ses amis.
Sans vraiment savoir pourquoi, Léa se dirigea vers le port, attirée par l'appel lointain de la mer. L'océan avait toujours exercé une fascination sur elle, un mélange de crainte et de respect pour cette étendue insondable. Le vent marin, chargé d'embruns, fouettait son visage alors qu'elle avançait sur les quais désertés.
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Au bout du port, là où les vieux bateaux de pêcheurs étaient amarrés, elle croisa une silhouette inhabituelle. Un homme, d'un âge avancé mais d'une prestance indéniable, se tenait là, face à l'océan. Sa longue robe noire flottait doucement dans le vent, et un chapeau à larges bords dissimulait partiellement son visage. Lorsque Léa approcha, l'homme tourna la tête, révélant des yeux d'un bleu profond, aussi mystérieux que la mer elle-même.
« L'océan t'appelle, jeune fille. » Murmura l'homme, sa voix semblant se mêler au grondement des vagues. « Il a toujours été là, en toi, attendant le moment où tu serais prête à l'entendre. »
Léa sentit un frisson lui parcourir la colonne vertébrale. Comment cet inconnu pouvait-il savoir ce qu'elle ressentait ? Sa gorge se serra alors qu'elle cherchait ses mots.
« Qui êtes-vous ? » Demanda-t-elle finalement, sa voix trahissant son trouble.
« Un messager, rien de plus. » Répondit l'homme avec une douceur inquiétante. « Tu portes en toi quelque chose de bien plus ancien que tu ne le crois, Léa. L'océan le sait. Il t'appelle pour te rappeler qui tu es vraiment. Mais sois prévenue, les vérités que tu découvriras ne seront pas toutes faciles à accepter. »
Léa déglutit, son regard captivé par celui de l'homme. Elle se sentit soudainement vulnérable, comme si ses secrets les plus intimes étaient à nu devant cet inconnu. Sans un mot de plus, il sortit un petit paquet de sa poche, enveloppé dans un tissu de velours bleu nuit, qu'il tendit à Léa.
« Prends ceci. Il te guidera lorsque le moment sera venu. »
Léa hésita, mais la détermination dans le regard de l'homme la poussa à accepter. Elle prit le paquet et lorsqu'elle releva les yeux, il avait disparu, comme emporté par une vague invisible. Seule face à l'océan, elle déballa délicatement le tissu, révélant un médaillon en argent, gravé de symboles marins qui lui étaient inconnus. Elle sentit une étrange chaleur émaner du bijou, une connexion inexplicable avec la mer qui s'étendait devant elle.
De retour chez elle, Léa monta directement dans sa chambre, encore sous le choc de cette rencontre. Elle s'assit sur son lit, le médaillon serré dans sa main tremblante. Les symboles gravés semblaient vibrer doucement sous ses doigts, comme s'ils murmuraient une mélodie qu'elle était incapable de comprendre.
Elle se laissa tomber en arrière, les yeux fixés sur le plafond, alors qu'une multitude de questions assaillaient son esprit. Qu'est-ce qu'il avait voulu dire ? Pourquoi l'océan l'appelait-elle? Et que signifiait ce médaillon ? Alors qu'elle sombrait dans un sommeil agité, des images d'eau infinie et de vagues gigantesques envahissaient son esprit, le médaillon posé sur sa poitrine continuant de diffuser une chaleur rassurante.
Le lendemain matin, Léa se réveilla avec un mélange de confusion et de résolution. La rencontre de la veille l'avait laissée avec un sentiment inconnu, une impression que quelque chose d'immense se profilait à l'horizon. En tenant le médaillon dans sa main, elle comprit qu'elle ne pourrait pas continuer à fuir ce qui semblait l'attendre. Mais au lieu de la terrifier, cette pensée l'apaisa étrangement. Elle savait qu'elle devait maintenant se préparer à découvrir des vérités enfouies, qu'elle en ait envie ou non. Le médaillon, contre sa peau, lui rappelait que cette quête serait inévitable, et que, tôt ou tard, elle devrait faire face à ce que l'océan voulait lui révéler.
