Le Début de la Fin

31 7 0
                                    


Qu'est-ce qui se passait ? Ils ne savaient pas.

Qu'est-ce qui pouvait se passer désormais ? Il ne savaient pas.

Ils n'avaient plus que ça ! Leurs disputes. Encore et toujours leurs disputes. Sans cesse des disputes.

Les deux étaient en tord. Ils n'avaient aucun remords.

L'un avait tout avouer au monde brisant sa situation immonde.

L'autre avait racheté la plus belle de leur propriété pour une somme inapproprié et sans le consentement de l'autre concerné.

La vie privée venait de disparaître.

Plus rien ne pouvait cacher leur mal-être.

Les disputes étaient présentes, légitimes, sans porte de sortie.

Quand l'un commençait, l'autre n'avait jamais fini. 

Et si l'autre n'avait jamais fini, l'un ne pouvait se résoudre à rester soumis.

Comment ils en étaient arrivés là ?

Comment se sont-ils retrouvés en manque de confiance ?

Que cela soit chez eux ou chez l'autre ?

Ils ne savaient pas. Ils ne savaient plus. 

Depuis quand ce regardaient-ils dans les yeux pour se crier des insultes, au lieu de réciter des mots doux semblable à une cérémonie de culte ?

Depuis quand leur corps se crispait lorsque l'autre approchait, au lieu de tendre les bras pour percer les abcès ? 

Depuis quand leurs lèvres s'opposaient des phrases horribles, au lieu de se lier à l'encre indélébiles ?

Ils ne savaient pas. Ils ne savaient plus.

Au milieu d'une autre dispute, un silence commença à régner. Les deux avaient peur de rallumer la braise qui venait de s'éteindre.

Les deux avaient peur de s'échanger de nouvelles paroles qui ne pouvaient se teindre de compliments. 

Même si leurs disputes subsistaient, l'amour ne s'était pas éteint. Du moins, chez l'autre.

L'un ne savait pas s'il voulait continuer cette mascarade.

Rester dans cette embuscade.

Après tout, il avait toutes les raisons de partir, de s'enfuir, de nuire à cet homme.

Il avait envie de lui faire subir toutes les atrocités qu'il avait enduré durant ces quelques mois.

Il l'avait fait une fois, mais il ne savait pas s'il pouvait le refaire.

Après tout, il avait été un bout important de sa vie.

Il était persuadé qu'une issue heureuse et bonne pouvait être trouver, être créer. 

Mettre fin à ce carnage, c'est ce qu'il désirait.

Cependant, il était fatigué. 

La fatigue est un grand mot. 

Il ne savait où sa fatigue le tapait. Ses mains ? Ses jambes ? Ses pensées ? Son cœur ? Son corps ? Il ne savait pas.

Il était simplement fatigué.

Ses yeux étaient sans vie et sans lumière, et l'amour qu'il portait à l'autre s'était réfugié au fond de son esprit, ne se reflétant plus du tout.

L'autre venait de le remarquer. Il venait de remarquer que son partenaire ne lui donnait plus d'amour pour le satisfaire.

Son partenaire avait atteint son point de rupture, et il savait qu'il était en train de le perdre.

Alors, il se rapprocha de lui voulant, d'un seul coup, le contact de celui qu'il aimait. C'est seulement lorsqu'on perd une personne, qu'on comprends sa véritable valeur.

D'un bras, il le prit par la taille et de l'autre, il lui attrapa le visage pour pouvoir l'observer de plus près. Il n'avait jamais vu cet état chez son partenaire. Sa peur s'accentua.

- Tout va s'arranger... On va trouver un accord et discuter comme des adultes...

Il lui avait toujours dit ses mots, et là où avant ils pansaient ses plaies, désormais ils n'avaient plus aucun effet.

Il avait perdu le compte du nombre de fois où ils avaient essayé de parler, de négocier pour trouver un accord, pour trouver une solution, pour sauver leur amitié...

Pour sauver leur couple... 

Il était fatigué. Il avait pris sa décision.

D'un geste tendre mais brusque, l'un prit le visage de l'autre et posa ses lèvres, une dernière fois, sur les siennes.

La fin d'une promesse et un sacrifice qui n'aura servi à rien.

Ce baiser était un adieu rappelant tous les souvenirs qu'il avait eu ensemble, bon ou mauvais.

L'autre avait compris, et des larmes s'échappèrent bien vite de ses yeux.

Les deux regrettaient cette situation. Sincèrement.

Ils n'avaient jamais pensé, un seul instant, que leur duo ressemblerait à ça un jour. 

Ils se séparèrent. L'un était calme, presque en léthargie, et l'autre était effondré, en pleine agonie.

L'autre tomba au sol, triste et accablé. Est-ce de sa faute ? Il avait été parfait ! Qu'est-ce qui n'allait pas ?

- C'est comme ça que cela se finit ? Tu pars ? Tu oublie tout ?

Alors que l'autre était désemparé, à quatre pattes devant son partenaire, l'un se mit aussi à pleurer. 

- Je n'oublie pas. Je te laisse seulement derrière moi. J'ai tout perdu à cause de toi Sylvain, et bien que je t'ai aimé, il me faut avancer. Tu ne dois plus souffrir. Je ne dois plus souffrir. 

Une nouvelle page venait de se tourner. 

Une page où Pierre et Sylvain ne se partageaient plus la même vie, quelle qu'en soit le prix.


Je sais que je met dans une grosse merde à écrire sur ce sujet, mais bon je fais ce que je veux.  ATTENTION - Ce texte n'est pas là pour dire qui a raison ou qui a tort ! (Je met en gras comme ça vous savez). Je ne connais pas personnellement Vilebrequin et je ne sais pas ce qui s'est passé derrière la caméra. J'écris pour m'apaiser, pour me faire du bien en écrivant une suite à cet os qui était calqué sur la fin de leur chaine. L'histoire vit avec la réalité, et je trouve ça pas mal. Je vous avoue que j'avais encore du mal, et que je faisais encore mon "deuil" (si on peut appeler cela comme ça) donc toute cette histoire me fait plus chier qu'autre chose. J'espère qu'il aura plu car, en vrai, il a été fait à la va-vite. À la prochaine.

La Fin du Début [OS Vilebrequin]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant