— Votre mère est charmante.
— Je n'en doute pas, répond Rohan sur un ton sarcastique en s'approchant de la jeune femme.
Il tend sa main vers elle, de quoi la saluer comme un vrai gentleman. Saskia accepte inconsciemment de lui donner sa paume en retour, et elle frissonne délicieusement quand l'impétueux pose un baiser sur ses doigts, sans cacher son envie de maintenir ce contact un peu plus longtemps. Cette réaction n'échappe pas à Rohan, qui ne peut s'empêcher de sourire. Gênée, Saskia décide de noyer l'instant.
— Je vous ai apporté le contrat, signé. Je l'ai posé sur votre bureau.
Rohan lâche la main de la blonde à contrecœur, tandis qu'il regarde dans la direction qu'elle pointe avec enthousiasme.
— Ce n'était pas nécessaire de vous déplacer, j'aurais pu envoyer quelqu'un le récupérer.
Elle sent ses joues chauffer, honteuse et soucieuse d'avoir réagi comme une enfant impatiente.
— Oui, vous avez raison. Pardonnez-moi d'être venue sans vous prévenir. C'était... très mal convenu de ma part. Ça ne se reproduira plus.
Elle est complètement à côté de la plaque. Car Rohan n'a qu'une envie : qu'elle recommence, autant de fois que possible, qu'elle vienne sans prévenir quand ça lui chante. Rohan était en train de s'ennuyer dans une longue et interminable réunion quand sa secrétaire l'avait prévenu que Saskia se trouvait dans son bureau. Une délicieuse surprise.
— Je me suis mal fait comprendre, rectifie Rohan. Venez quand bon vous semble. Votre présence m'est très agréable.
Sur cette affirmation, Rohan se détourne d'elle pour aller vérifier la signature dans le contrat de travail, sans se douter que son aveu vient de bouleverser la Londonienne. Mais Saskia ne s'attarde pas sur les raisons qui rendent sa personne si délectable aux yeux du jeune milliardaire. Là, elle ne pense qu'à une chose : le travail.
— Quand pourrai-je commencer à vous assister ?
— Aujourd'hui même, si ça ne vous dérange pas.
Saskia sourit malgré elle.
— C'est parfait ! Je m'occupe de quoi ? Traduire les documents étrangers, maintenir la communication avec le marchand de café brésilien ?
Rohan rit de cet enthousiasme. Et pour toute réponse, il ouvre son tiroir pour en sortir une carte qu'il tend à la jolie blonde. Celle-ci avance sans hésiter, récupérant ainsi ce qui se révèle être un carton d'invitation.
— Nous allons en Italie ce soir.
Saskia ne peut cacher sa surprise, même en lisant les lettres sophistiquées du faire-part.
— Je dois assister au mariage d'une cousine éloignée. Par chance, elle va épouser Giorno Ajello.
La blonde hausse un sourcil.
— Ajello ? Comme ces voitures au prix exorbitant ?
Rohan claque des doigts.
— Exactement ! Giorno Ajello est l'héritier direct de cette multinationale. Je compte bien tirer profit de son mariage avec ma cousine, de sorte que les O'Kelly soient les premiers à importer les produits de son entreprise en Angleterre.
Aucun doute, c'est un vrai homme d'affaires, pense Saskia en rendant la carte d'invitation à Rohan.
— Vous avez un passeport ?
— Oui.
— Très bien. Mon chauffeur passera vous prendre à dix-neuf heures. Nous décollerons à vingt heures et arriverons en Italie aux alentours de vingt-deux heures. Ainsi, nous pourrons assister au mariage demain matin sans faute à huit heures.
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La Désirée du successeur
RomanceHarcelée par son ex-mari, Saskia Kleyn, vingt-huit ans, n'a d'autre choix que de se confier à une amie avocate, en se rendant au sein d'une prestigieuse université. Là-bas, elle fera la rencontre du célèbre Rohan O'kelly, un jeune successeur de ving...