Chapitre 11: Que la guerre commence

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« On peut changer la vie des gens, mais on ne peut pas changer leur âme »
                                                                                                             Evan Carter

-Elle est déjà sortie de l’hôpital ?
-Oui monsieur Westley. Répondit Evan à son interlocuteur à l’autre bout du fil
-Je suppose que vous m’appelez suite à ma proposition
-En effet ma sœur et moi avons réfléchis et conclus qu’accepter votre demande était la meilleure chose à faire
-Très bien jeune homme ! Vous avez donc toute la semaine pour vous préparer le temps que je finisse de tout régler. Comme je vous l’ai dit votre sœur sera inscrite dans l’une des meilleures écoles, vous aurez une maison et un emploi.
-bien monsieur
-je vous mettrai au courant pour la suite

    C’est sur les mots de monsieur Westley que je raccrochai le téléphone. Hier soir dès que je suis rentré de l’hôpital avec Noé nous avons eu une sérieuse discussion par rapport à sa proposition. Bien évidemment elle était contre mais je devais lui faire entendre raison c’est moi le grand frère. Apres ce qu’elle a vécu personne ne voudrait avoir à faire avec ses malfaiteurs mais nous n’avons pas le choix, nous avons utilisé presque la totalité de l’assurance vie laissée par papa. Comment devrions nous payer la scolarité de l’université en plus de cela il y a l’eau, l’électricité, la bouffe. J’avais arrêté mes études d’ingénierie et m’étais trouvé un petit job dans une supérette. Ce n’est surement pas avec ça que je vais tout payer. Ce n’est pas facile pour elle de quitter la maison ou nous avons passé presque toute notre et pour moi non plus d’ailleurs.

    Des souvenirs me reviennent en tête, ceux que j’ai eus dans cette maison et le plus pire d’entre tous cette nuit-là, celle ou Noémie avait perdu la lumière qui brillait dans ses yeux.

    Je venais d’entrer en deuxième année à l’université et Noémie était encore au collège. Il était à peu près 19 heures et nous étions au salon avec ma mère en train de discuter à propos de l’appartement que j’avais visité vu que je voulais emménager tout seul. Papa est rentré tout joyeux du travail et nous a annoncé qu’il venait de recevoir une promotion, nous sommes restés à la maison et ils ont allés dîner dans un restaurant. J’ai aidé Nono a finir ses devoirs ensuite elle est allée se coucher. Je suis resté éveillé pour faire des recherches sur un exposé et à 2 heures du matin je reçois l’appel d’un numéro inconnu.

-Etes-vous de la famille de monsieur carter ?
-Oui je suis son fils. Je savais que cette question était un mauvais signe, je redoutais le pire mais essayait d’avoir des pensées positives.
-J’ai le regret de vous annoncer le décès de vos parent.

    Ces mots prirent du temps avant d’arriver jusqu’à mon cerveau, je suis resté plusieurs minutes dans la même position pendant que mon corps essayait de trouver comment réagir face à cette nouvelle. J’étais perdu, déboussolé, pris dans le déni c’était tout bonnement impossible, impossible de croire ce que cette personne venait de me dire. Tout le monde mais pas eux ma sœur dormait toujours et je n’avais pas l’intention de la réveiller, pas l’intention de lui dire quelque chose que je n’arrive pas à accepter. Le lendemain elle a posé beaucoup de questions sur l’absence de nos parents et je lui ai répondu qu’ils sont à l’hôtel. Apres qu’elle soit partie à l’école  je pris une grande inspiration et me dirigeai vers la morgue pour identifier le corps de nos parents. Je n’avais versé aucune larme jusqu’ici mais quand je les ai vu là allongés sans vie. Tout mon corps a été traversé par une douleur indescriptible, mes yeux qui étaient dépourvus de larmes plutôt laissent place à un visage inondé de larmes. Sur le chemin du retour les passants me lançaient des regards interrogateurs et curieux le temps semblait s’être arrêté autour de moi. Malgré cela je bondissais de ma chaise à chaque fois que quelqu’un frappait à la porte dans l’espoir que se soient mes parents qui sont rentres. Quand Noémie est rentrée il m’était impossible continuer la supercherie, elle n’était pas dupe cette fois si c’était inévitable de lui cacher la vérité. Ce fut à cet instant que ses yeux ont cessé de briller je me rappelle encore de son visage quand je lui ai dit que nos parents ne rentreraient plus jamais. En y repensant j’ai encore un petit pincement au cœur la Noémie d’avant me manque.

    Une larme coula le long de ma joue avant que je reprenne enfin mes esprits maintenant que j’ai accepté la proposition de monsieur Westley, j’ai des choses à régler avant qu’on s’en aille. Je sorti de ma poche la carte que Diane m’avait donné et la fixa longuement avant de me décider de l’appeler. Elle répondit au bout de la troisième sonnerie.

-Allo
-Bonsoir Diane
-Ah Evan c’est ? Bonsoir comment tu vas ?
-Je vais bien. J’espère que je ne t’interromps pas dans ton travail.
-Je vais bien moi aussi  ne t’inquiète pas tu ne me dérange pas.
-D’accord. Est-ce que tu serais libre pour déjeuner avec moi demain ?
-Oh bien sûr avec plaisir. Répondit Diane avec les joues en feu.
-Je passerai donc te prendre demain. Fais-moi signe à l’heure de ta pause.
-A demain alors passe une bonne journée.
-Toi aussi.

    Ce fut sur ces derniers mots que je raccrochai le cœur battant a la chamade. Ça faisait longtemps que je n’étais pas tombé amoureux. C’est dommage que ce ne soit pas un rendez-vous normal  je ne sais pas encore si elle va accepter mais il me faut à tout prix le dossier médical de Noémie. Monsieur brook va chercher à le détruire c’est sûr, je dois avoir un coup d’avance sur lui. Il s’en est pris à la mauvaise personne, je ne le laisserai pas s’en sortir comme ça. Ses fils et lui ont fait du mal à ma sœur et ils en payeront le prix. Que la guerre commence.

L'orage Est PasséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant