Le dossier 351

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Stéphane sentit son téléphone vibrer, c'était Gabriel.

En effet depuis sa nomination au Quai d'Orsay les exs s'étaient rapprochés. Peut-être être un peu plus que ce qu'il fallait. Des sourires, des regards prolongés étaient échangés lors des réunions où assistaient les deux hommes.
Gabriel avait des petites attentions à l'égart de Stéphane, les mêmes qu'il avait avant leur séparation.
Quant à lui, Stéphane avait toujours les mots pour réconforter le Premier Ministre.


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Il y a trois jours alors que le Ministre des Affaires Étrangères était à Matignon pour une réunion, il passa à côté d'un bureau et entendit des plaintes comme si quelqu'un pleurait.
Cette voix ne lui était pas étrangère. Il hésita un instant puis entra.

Il découvrit Gabriel Attal qui semblait être au plus mal, il se tenait le visage entre les mains comme pour étouffer ses pleures.
Stéphane ressentit un pincement au cœur car même si cet homme était son ex, il tenait toujours à lui peut-être même plus que ce qu'il voulait se l'avouer.

"Que se passe-t-il Gabriel?" demanda-t-il

Pensant être seul Gabriel sursauta et balbutia quelques mots:

"-Rien, rien tout va bien.

-Non tout ne va pas bien je te connais, ne t'inquiètes pas c'est moi tu peux te laisser aller."

Stéphane lui essuya lentement les larmes qui avaient coulé le long des joues de l'homme.
Gabriel lâcha prise et expliqua la situation en se libérant de ce fardeau:

"Je suis tellement fatigué Stéphane si tu savais, j'ai tant de dossiers à gérer en même temps, j'ai l'impression de ne pas être à la hauteur pour ce poste, pour mes proches. Je rate toujours tout dans ma vie, je n'arriverai jamais à rendre le Dossier 351 à temps. Je me suis disputé avec ma sœur et j'ai gâché...notre relation."

Stéphane fut quelques peu déstabilisé par ces aveux mais il tenta tant bien que mal de le réconforter.

"Gabriel je t'interdis de dire ça, tu es à la hauteur pour ce poste. Tu t'es battu pour l'avoir, tu es le plus jeune Premier Ministre de la République ne l'oublie pas. Ensuite non tu ne rate rien dans ta vie, je suis vraiment désolé pour la dispute avec ta sœur mais ne t'en fait pas tout fini toujours pas s'arranger avec elle tu va voir.
Et non pour notre relation je prends ma part de responsabilité aussi.
Tu sais quoi? Montre moi ton Dossier 351 j'ai fini de travailler plus tôt, je peux rester avec toi pour t'aider si tu le souhaites."

Et il le prit dans ses bras. Cette accolade dura un petit moment.
Gabriel était tellement soulagé d'avoir pu se confier, il se sentait si bien dans les bras de cet homme qu'il avait jadis aimé.

Ce temps était-il révolu ? Il se posait la question.

Le regardant droit dans les yeux il lui dit:

"Merci infiniment Steph j'aimerait bien que tu reste avec moi pour finir ce dossier."

Tout en disant cela Gabriel fut déstabilisé par son regard qui plongeait dans le sien. Ce qu'il aimait se perdre dans ses yeux...
Le Ministre répondit qu'il resterait avec plaisir.


Ils se mirent donc au travail.
Gabriel remarqua que son collègue le regardait souvent avec insistance. Une tension s'installa alors dans ce bureau.

Malencontreusement les doigts des deux hommes s'effleurairent se qui les fit immédiatement rougir.
Tout deux esquissèrent un sourire timide pour détendre l'atmosphère devenue bien trop lourde pour travailler mais cela aggrava la situation.

"Bon, je crois que le dossier est terminé" dit Stéphane en se levant pour partir.
Gabriel fit de même.

Ils se trouvèrent à côté de la porte du bureau, mais aucun d'eux n'avait envie de quitter l'autre.
Ils se regardaient sans oser parler. Quand Gabriel rompit finalement le silence:

"Tu es beau ce soir Stéphane"

Il le regardait dans les yeux, jusqu'à ce que le plus vieux remarqua qu'il ne regardait pas ses yeux mais ses lèvres.

Il dessera sa cravate comme pour reprendre son souffle.

Il sentit une main lui passait autour de la taille pour se rapprocher de lui. Il ressentit des frissons dans tout son corps, ce qui n'était pas désagréable.

Les hommes étaient maintenant tout proche.
Stéphane déglutit avec difficulté en ajoutant:

"Tu n'es pas mal non plus Monsieur le Premier Ministre."

À partir de ce moment là ils ne pouvaient plus résister au désir qui brûlait.

Stéphane l'embrassa, il passa ses mains autour du bassin de Gabriel comme pour le gardait près de lui.
Cela plu au plus jeune qui frémit sous ce contact même si les habits jouaient le rôle de frontière entre leurs deux corps.

Quand le baisser fut rompu, Stéphane parti sans dire un mot laissant Gabriel tout seul dans son bureau.

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Voilà pour le chapitre 1 j'espère que ça vous plaira🫶🫶 (C'est la première histoire que j'écris)
Le chapitre 2 arrive bientôt.

Les feux de l'amour. (attal x séjourné)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant