Heaven's Hell

Chapitre 2: Un fantôme du passé

Damon

Nous roulons depuis trois bonnes heures en bécanes et je commence à avoir mal au cul. Nous avons été vérifier une cargaison d'armes qui doit partir au Mexique et rien n'est passé comme prévu. Mike, le road captain nous fait signe que nous allons nous arrêter faire une pause à la prochaine station service qui est dans un kilomètre.

Quand enfin je suis stationné, je pose mon casque, repousse mes cheveux en arrière, tique que je ne parviens pas à me débarrasser. Je m'étire le dos puis sort une cigarette de mon paquet que je glisse entre mes lèvres. Bennett, un ancien me tend son briquet pour l'allumer. J'inspire la première bouffer et laisse la nicotine faire son effet. Vivement que cette journée de merde se termine.

J'entre dans la station et dans un moment d'inadvertance, je percute quelqu'un. Elle perd l'équilibre, je l'attrape au vol ainsi que son sac. A sa silhouette, je peux voir qu'il s'agit d'une femme mais celle-ci est dissimulée sous un gros sweat à capuche et de grosses lunettes de soleil.

-Vous allez bien ? Lui demande-je.

-Oui, merci.

Malgré sa réponse à peine d'audible, le timbre de sa voix me propulse dans le passé. L'image d'Heaven me parvient, de longs cheveux blonds, un visage doux au traits fins, un petit nez légèrement retroussé, de hautes pommettes, des lèvres pleines et de magnifiques yeux gris expressif.

Je reviens dans le présent, plisse les yeux pour analyser la femme mais avant que j'enchaine, elle me pousse et prend la fuite me laissant seul avec son sac. Je tourne la tête pour le lui rendre mais elle a déjà disparue.

Je reste debout statique un bon moment avant que Mike nous invite à reprendre la route.

A peine passé la porte de mon appartement que la voix de Pénélope me parvient.

- Mais ou était tu ? J'était morte d'inquiétude !

Lisant sur mon visage et voyant la tension de mes muscles, celle-ci accourt et me prend dans ses bras.

-Ca va ? Il s'est passé quelque chose avec le club ? Demande t'elle soucieuse.

Je l'embrasse sur le front et la sert fort dans mes bras respirant son parfum familier de fleures d'orangé.

-Tout vas bien. La rassure-je. La journée à été longues.

J'omet de lui dire que je deviens fou et que je crois avoir croisé mon ex petite amie disparue.

- J'ai préparé ton plat préféré, tu m'en diras des nouvelles ! Viens. Me dit-elle en m'emmenant dans la cuisine.

En entrant dans la pièce, l'odeur succulente des lasagnes me parvient, il en faut peu pour que mon ventre gargouille bruyamment ce qui fait rire Penelope.

-J'ai eu ta sœur au téléphone. M'informe t'elle en me tendant mon assiette rempli. Elle t'attendais cet après-midi.

En effet, je devait la rejoindre en milieu de l'après midi mais avec tous les soucis survenues, j'ai complétement oublié que je devait l'aider pour terminer les préparatifs de sa baby shower.

-Je passerai la voir demain. Affirme-je en prenant une bouchée.

-C'est bon ? Demande t'elle en se penchant par dessus mon épaule.

-C'est délicieux mais tu sais ce qui serai encore meilleur ?

-Non, quoi ?

Je tire sur son bras, pousse mon assiette et la soulève par les hanches afin de l'assoir sur la table.

-Ca ! Dis-je l'embrassant puis passant mes mains sous sa robe fleurie.

Elle gémie dans ma bouche, j'approfondie le baiser et elle enroule ses jambes autour de ma taille.

Passant mes doigts sous son tanga, j'accède sans grandes difficultés à ses plies humides. Je caresse ses lèvres de haut en bas et m'occupe de son clitoris. Elle se cambre me donnant accès à son décolleté.  Je plonge mes lèvres à l'intérieur en la pénétrant de deux doigts. Ses mains remonte le long de mon dos jusqu'à ma nuque, redescend sur mes pectoraux puis mes abdos me donnant des sensations agréables jusqu'à l'entrejambe.

Je lève la tête et contemple son regard pétillant de désir, ses joues rosies. Je détache ses jambes, m'applique à défaire ma ceinture pour sortir ma queue, j' attrape une capote dans la poche arrière de mon jeans avant de déchirer l'emballage avec mes dents et la positionner sur mon gland.

La soulevant par les cuisses, j'introduit mon sexe dans sa chatte chaude et étroite et nous expulsons en cœur un soupir de plaisir.  Lorsque je sent ses parois se resserrer autour de mon membre, je glisse mon doigt pour titiller son clitoris gonfler ce qui l'a fait crier de bien-être.

Putain j'avait besoin de ça.

Sa chatte m'aspire et m'étrangle de plus en plus, j'accélère mes mouvements en quête de l'orgasme. Trois coups de reins de plus et nous explosons tout les deux repus.

Je dépose un doux baiser sur son front avant de m'écarter pour la laisser descendre de la table.

-Je vais prendre une douche rapide, m'informe t'elle. Je dois être au travail à 22 heures.

Un grognement de mécontentement m'échappe.

-Tu n'es pas obliger d'y aller tu sais. Je ne suis pas tranquille de te savoir là-bas, je t'ai déjà proposer de travailler pour le club.

Elle s'approche de moi, s'élève sur la pointe des pieds en passant les bras autour de mon cou.

-Ce travail est calme, il n'y a pas beaucoup de clients. De plus, ce travail est légal.

-Le club ne fait pas que dans l'illégalité, tu aurais pu travailler au bar et tu serais près de moi. je lui propose d'un air taquin.

Un petit sourire étire ses lèvres.

-Je le sais. Mais je tiens à ce job, je l'ai trouvé toute seule et ce n'est que pour quelques temps avant de reprendre mes études en octobre.

En effet, Pénélope souhaiterai reprendre ses études pour devenir infirmière.

-Très bien. Va te préparer. Lui dis-je en claquant son joli petit cul.

Elle cours hilare dans la salle de bain et je vais m'assoir sur le canapé en repensant à la fille de la station.

Ce n'était pas Heaven, il faut que je m'enlève ça de la tête.

Heaven est partit il y a quatre ans, le lendemain de notre rupture. Nous nous sommes pris la tête en allant à une soirée organisée tous les ans par les clubs alliés. J'ai pété un câble et l'ai déposé chez elle, le lendemain elle laissait un mot disant qu'elle ne reviendrais pas. Un an après, elle s'est pointée sur la pas de la porte de notre maison d'enfance. Ma sœur, April, qui était sa meilleure amie à l'époque ne l'a pas bien pris et lui a demandé de partir. Depuis, plus aucunes nouvelles. Nous avons essayé de la chercher partout. April s'en ai beaucoup voulu.  Bradley, son père qui était encore en relation avec elle par téléphone l'année d'avant ne la pas supporté. Lui ainsi que son frère Roy ont remué ciel et terre afin de la retrouver, en vain.

J'ai mis beaucoup de temps à m'en remettre.

Au début, il y a l'incompréhension. Pourquoi être partit comme ça ? Je ne dormais plus la nuit, je buvais et pleurais comme une merde, j'avait l'impression de devenir fou. Au bout d'un mois, le Bradley et mon père ont pris la décision de me droguer aux somnifères pour que je récupère. Quand je me suis réveillé, la tristesse avait laissé place à la colère. Elle avait si peu d'estime pour nous, pour moi. J'ai commencer à me battre, sortir et baiser tout ce qui bouge. Mais ça, ça va qu'un temps. Puis j'ai intégré le club en tant que sergent d'armes, j'ai rencontré Pénélope, j'ai trouvé un équilibre et j'ai accepté le départ d'Heaven.

Enfin, c'est ce que je pensais jusqu'à aujourd'hui.

Pénélope me sort de mes pensées lorsqu'elle sort de la salle de bain. Elle s'est légèrement maquillé, elle a laissé ses cheveux détachés et a enfilé un petit ensemble marron.

-Bonne soirée mon chéri, je t'appelle quand j'ai fini !

Elle passe la porte et me laisse seul avec les images du fantôme de mon passé.