Chapitre 5

1 0 0
                                    


Le lendemain matin je me lève avec la sensation d'avoir passé une très bonne nuit. Je descends dans la cuisine afin de me préparer un petit déjeuner copieux. Je remarque à mon grand bonheur que je suis seul dans la maison avec le chien de ma sœur. Puis je vois un post-it sur le réfrigérateur dont je reconnais l'écriture, c'est celle de ma mère. Il y est écrit "N'oublie pas que tu as un rendez-vous prévu à quatorze heures, je t'accompagnerai sois prêt pour treize heures trente bisous". Un rendez-vous me demandai-je ? Soudain j'ai un flash de ma mère me disant qu'elle voulait que j'aille voir un psychologue. Je ne vois pas à quoi ça me servirait. Je pense que les psychologues en général ne servent à rien. Un chien pourrait les remplacer, regardez ma sœur. Non, hors de question je n'irai pas.

Bref. Je voulais aller à la plage aujourd'hui de toute façon, je me prépare, j'y vais dans l'optique de rentrer le plus tard possible à la maison. Il fait vraiment chaud dehors, les gens ont l'air plus heureux qu'à l'accoutumé, c'est plaisant des voir les gosses s'amuser, ils sont si innocents et ne pensent à rien sauf à jouer et courir partout ce qui met leur parents en rogne :" Charles, viens ici ! David, tiens-moi la main !"

Sur mon chemin j'aperçois quelque chose qui est assez rare pour le souligner : un homme qui a l'allure d'un SDF est assis et lit en livre. Il est chauve et doit avoir une cinquantaine d'années avec une longue barbe élégante. Il ne quémande rien, n'a pas d'ustensile ni de chapeau dans lequel il pourrait récolter un peu de monnaie venant de la poche de généreux passants.

Je me rends au Prophète, la plage qui est en face de chez moi. J'adore la plage, les bruits que font les vagues lorsqu'elles buttent sur les rochers, l'odeur marine qui émane de la mer et qui se propage aux environs, le soleil qui vous tape dessus, les filles qui n'hésitent pas à enlever leur soutiens gorge pour mon plus grand plaisir. Je suis sensible à cette nature qui permet un moment de répit, d'évasion et de tranquillité. J'aimerais ressentir ces sensations-là plus souvent, pas qu'uniquement durant la période estivale. Et si je m'en allais dans un pays paradisiaque ? Où il fait chaud la plupart du temps, où je pourrai contempler la nature ? Oui c'est ça d'ici Septembre je partirai dans un pays avec un climat tropical. Je pense que l'Australie m'irait très bien. Je vais y habiter, oui, c'est décidé. Je suis sûr que mes parents ne voudront pas donc pour les convaincre je vais chercher un logement, une université de lettres et un petit job. Si vraiment ils ne veulent pas je leur dirai que je suis presque majeur et lorsque j'aurai dix-huit ans je m'empresserai d'y aller. J'ai dix-huit ans en août. Même si je pense le concept de majorité stupide en soi. Je connais des gens de mon âge qui sont plus matures que mon frère qui a vingt-quatre ans par exemple. Bref. Je me demande parfois comment quelqu'un qui a l'esprit aussi étroit que lui peut attirer autant les femmes ? Le problème vient peut-être d'elles. S'accrochent-elles sans doute trop à la superficialité ? Peut-être que le physique et l'argent les intéressent plus que le reste. Ne remarque t'elles sans doute pas les mecs qui ont le talent pour les entourlouper. Autre supposition, peut-être que je me dis ça pour me rassurer et me dire que je ne suis pas totalement con et que c'est pour cela que je n'ai jamais eu de petite amie. Certains diront que c'est triste d'autres se moqueront, moi je pense que c'est la vie. Si l'envie m'en prend j'irai voir une fille de joie. Puis je me connecte de ce pas sur internet sur un site d'escort pour consulter des annonces et voir si une des filles pourrait me satisfaire.

J'ai pourtant aimé deux filles dans ma vie. Avec du recul je ne sais pas si c'était de l'amour ou du désir inconditionnel. Les deux étaient mes amis. La première s'appelait Jessica. Elle était fine, elle avait des cheveux bouclés bruns et les yeux marrons. Elle était discrète. « Jess » était gentille avec moi. Je l'ai rencontrée au collège, elle était dans ma classe. J'ai commencé à vraiment l'apprécier la dernière année de collège.

L'Esseulé sentimentalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant