You're mine. //Makito//

8.

Vers dix heures quarante-cinq l'avion décolle. Viktor avait pris des billets de première classe. Les sièges étaient en velours rouges avec des coutures blanches.

Nous étions dans une cabine à quatre places. En sortant de la cabine, il y avait un couloir entre les places qui nous emmenaient sur un endroit un peu plus spacieux. Il y avait un bar avec de l'alcool et de la bouffe illimitée.

- Alors princesse, à ton goût cet avion ?

J'hoche la tête en souriant tout en pointant ce que je voulais commander sur le menu. Je voulais un sprite grenadine avec une mousse au chocolat.

- Merci, je murmure dans son oreille avant de venir déposer mes lèvres bicolores sur sa joue.
- C'est normal mon amour.

Il enroule son bras autour de moi en me rapprochant de lui.

Pendant ce mouvement de rapprochement, mon "repas" arrive. La serveuse pose ma commande sur la tablette et puis elle repart.

Viktor ferme donc la porte de la cabine et sort son portable puis commence à naviguer sur les réseaux.

Je commence à manger ma mousse au chocolat, ça faisait assez longtemps que je n'en avait pas mangé une. C'est mon dessert préféré.

- On va faire quoi en Allemagne ? T'as prévu des trucs ? Je demande avec la bouche presque pleine.
- J'ai prévu d'aller dans un parc d'attractions, de se promener et d'aller visiter des musées. Aussi, on va aller voir mon petit frère à Hambourg.
- D'accord mon coeur.

Je termine ma mousse au chocolat et j'allonge mon siège pour ensuite me reposer un peu. Ça allait être long, neuf heures de vol.

***

Je m'étais assoupie l'espace d'une heure ou deux. En me réveillant, je constate que mon amoureux n'était plus là. Je met donc mon casque et je me lève pour le chercher.

Il était au bar en train de se commander de quoi boire. À voir son état, j'en déduis donc qu'il avait bu pas mal de bières.

Je le prends par le bras et je le regarde.

- Viktor, arrête de boire et magne-toi le cul, viens te reposer.
- Hein ? Pas envie, me répond-il.

Je le tire vers notre place et je l'allonge près de la fenêtre. Il me regarde et il me prend par les hanches avant de me serrer comme une peluche.

J'étais étonnée à voir qu'il n'était pas violent après avoir bu de l'alcool. Tous les hommes que j'avais rencontrés avant, étaient souvent violents avec moi. C'est pourquoi je ne bois pas. J'ai peur de ce que ça pourrait me faire comme effets.

Pendant cette séance de câlins, Viktor finit par s'endormir en me serrant.
J'aimais bien comment il me tenait, en plus il était mignon avec son mullet trop long et ses grandes mains autour de moi.

C'est le premier homme à me traiter comme son égal. Comme une humaine. Ça me faisait un grand bien de ressentir enfin de l'amour.

Les heures passaient et il restait que trois heures de vol. Mon amoureux était déjà réveillé depuis un petit bout de temps. Il regardait la fenêtre tout en me tenant contre lui.

C'est à ce moment là que je me pose cette fameuse question. "Que serait-il arrivé si il ne m'avait pas enlevé au début ?". Si il ne l'avait pas fait, je serais morte ? Je serais sobre ?

Il fallait que j'arrête de me poser des questions et il fallait que je profite du moment présent parce que je ne sais pas ce qui peut se passer dans ma vie avec le train de vie Vik.

- Je t'aime énormément Viktor tu ne sais pas à quel point.
- Je t'aime tellement que je t'ai enlevée pour que tu sois mienne, si ça c'est pas de l'amour je ne sais pas ce que c'est.
- C'est une obsession à ce point là. Ou même du stalking.

Il me regarde et rigole avant de m'embrasser tendrement et langoureusement.

Il descend sa main vers mes fesses en même temps de m'embrasser. Cette sensation était l'unes des meilleures que je connaisse à ce jour.

Après une trentaine de secondes il sépare nos lèvres et il caresse mes cheveux défaits.

- Tu veux qu'on aille te refaire des tresses bientôt ?
- On pourrait oui ! Ça serait super cool, j'en ai marre de m'occuper de mes boucles c'est trop compliqué et grave cher..

Il laisse un léger rire s'échapper de sa bouche et il continue de passer sa main dans mes cheveux. Il pose son autre main dans le bas de mon dos tacheté.

- Tu sais, j'aime bien être comme ça contre toi.
- Oh, moi aussi mon amour !

Je regarde mon amoureux et je lui agrippe le bras tatoué de tout et n'importe quoi.

- Tu penses que je peux te tatouer ?
- Bien sûr ma princesse. Tu pourras m'en faire plusieurs même.

J'étais réjouie de cette nouvelle.

***

21h42, arrivée à Moscou.

Je n'avais encore jamais voyagé auparavant. Tout ce que j'avais visité était le Michigan, L'état de New York et l'Arkansas. Je n'avais jamais eu la chance de sortir du pays avant de l'avoir rencontré.

Nous sortons donc de l'avion avec sacs de transport et nous allons devant le tapis pour récupérer nos valises.

J'avais l'impression que tout le monde autour de nous avaient le regard fixé sur nous. J'avais hâte que ces maudites valises arrivent pour qu'on puisse vite repartir d'ici et aller chez son frère.

Viktor avait appelé un taxi et avait baragouiné une adresse en russe. Je n'avais rien compris à ce qu'il disait, mais je trouvais ça hyper Sexy quand il parlait sa langue natale.

Après environ deux heures de route, nous arrivons devant une maison de taille assez moyenne et peu impressionnante. Elle n'était pas du tout comme celle de mon amoureux. Elle avait d'assez grandes briques asymétriques placées d'une façon abstraite. Elle avait un toit noir et un balcon au deuxième étage. Elle n'était pas sombre mais plutôt joyeuse.

Nous sortons de la voiture et Viktor prend nos valises pendant que je prends nos plus petits bagages. Mon amoureux monte sur le porche et se penche prenant la clé sous la plante près de la table d'extérieur. Il déverrouille la porte et entre. Il ne dit pas un mot en entrant même pas un "bonjour" ou même un "Je suis là". C'était très étrange.

- Ça va ? Pourquoi tu parles pas mon coeur ?
- Mon frère n'est pas présent, ça ne sert à rien.

J'hausse les épaules et le suit dans la chambre en haut. Mais c'était étrange, il aurait pourtant dût être là pour nous accueillir, non ?

- Princesse, viens on trouve un salon pour refaire tes tresses.
- Oh ! J'adorerais ça. On pourrait refaire mes ongles aussi ?
- Bien sûr, tout pour ma magnifique princesse.

Il enroule son bras autour de ma taille et me rapproche de lui pour l'embrasser. Je me rapproche de son visage et pose mes lèvres sur les siennes comme il avait l'intention de le faire. Le baiser se fait prolonger quelques secondes avant de se rompre.

- Allons-y !

Il me regarde et esquisse un sourire très léger.