9.

8 0 0
                                    

Viktor semblait me cacher quelque chose. Une information qui m'échappait. Il ne semblait pas agir normalement. Il n'agissait pas de la même façon qu'à l'habitude.

Que ce soit dans son regard, dans sa façon de m'embrasser, de me parler, de m'approcher ou de tout simplement me tenir la main. Je décide donc de prendre la parole et de lui en parler.

- Qu'est-ce qui se passe Viktor ? T'as pas l'air très... normal.
- Ça va.
- Mais mon coeur tu sais que tu peux tout me dire hein ? Si t'as des problèmes on va les surmonter ensemble. Parce que tes problèmes sont les miens.
- Non laisse.
- Je veux qu'on puisse s'en sortir ensemble. Parle-moi.
- Bon d'accord. Je vais te raconter.
- Je suis à ton écoute mon coeur.

Il prend ma main avant de me regarder dans les yeux, d'une façon assez sérieuse. Je ne l'avais jamais vu me regarder comme ça, même la première fois qu'on s'est vus.

- Non laisse tomber, je vais te raconter plus tard. C'est pas important, je veux juste que tu profites des beaux moments pour l'instant, dit-il d'un ton de voix dérangé et confus.
- T'es sur ? Je veux pas que ça te trotte dans la tête mon chou, je veux pouvoir t'aider je le vois bien que tu vas mal. Qu'il y a quelque chose qui cloche.
- Non. J'te raconte plus tard j'ai pas envie.

Je le regarde et je lui fais un énorme câlin en plaçant sa tête sur mes seins.

- Tu sais que mes cheveux vont prendre assez longtemps à faire hein ? Ça prendra pas vingt minutes.
- Je sais, oui.
- D'accord.

Après environ une demi-heure de recherche et plusieurs flirt plus tard nous trouvons enfin un salon disponible et près d'ici. De plus, il avait de bons commentaires.

J'étais très enthousiaste à l'idée d'avoir de nouvelles tresses. Ou des locks.

Je me demandais quand même pourquoi Viktor agissait ainsi et pourquoi il ne voulait rien me dire. Je cherchais toutes les théories qui étaient dans le possible, mais rien. Je n'ai rien trouvé qui soit probable. Rien qui ne soit sans danger pour moi et pour lui. Si il est en danger et qu'il lui arrive quoique ce soit je vais m'en vouloir à vie.

- T'es sûr qu'il ne se passe rien ?

Il ne me répond pas et la sonnerie de son téléphone retentit.

- Viktor Makarov à l'appareil, qui est-ce ? Dit-il dans sa langue natale.
- C'est moi, Dimitri.

Évidemment, je ne comprenais rien à ce qu'ils disaient dans la conversation donc je demande donc à mon partenaire ce qu'il disait et à qui il parlait.

- Viktor ? À qui parles-tu ?
- Je parle à quelqu'un que tu vas rencontrer bientôt, mon amour, répondit-il tendrement avant de m'embrasser et de poursuivre sa conversation.

Quelques minutes plus tard, il finit sa conversation, puis me prend la main. Il ne l'avait jamais fait avant. C'était un geste qui me faisait fondre, c'était incroyable. Il avait de si belles mains.

- On arrive bientôt, ma princesse, me dit-il avec un ton de voix assez doux et ferme à la fois. Je t'aime.
- Je t'aime aussi ! T'es le meilleur...

Il se contente de sourire et de sortir de la voiture lorsque nous arrivons au salon de coiffure.

J'avais vraiment espoir en voyant que la coiffeuse avait des certificats en coiffure de cheveux texturés. Évidemment, tout était écrit en russe donc c'était Viktor qui avait tout traduit pour moi.

Je montre le model que je voulais et mon homme parle à ma place. Tout ce que je voulais était des butterfly locks. Je les voulais longues et colorées comme toutes mes autres coiffures. Je voulais des rajouts verts et bleus.

La coiffeuse me propose donc des accessoires pour mettre dans mes locks. J'avais l'habitude de mettre des accessoires extravagants, comme des bijoux, de petits cristaux, des perles et même des breloques pour bracelets.

Me coiffer prit environ six heures et demi pour compléter mon désir. Le prix était assez élevé, mais je ne devais pas m'étonner, j'avais pris plusieurs options pour décorer mes cheveux.

- Le taxi est là, va attendre pendant que je paye, me dit il avec un sourire aux lèvres.
- T'es sûr que tu veux payer mon coeur ?
- J'en suis certain, va attendre.

Je me contente de le serrer dans mes bras avant de partir attendre dans la voiture.

Je me sentais mal de le laisser payer. Il venait de me payer un billet allez-retour en Russie et il venait de payer deux-cent-cinquante rouble (₽) que pour mes tresses.

Comme à l'habitude, je me suis mise à trop penser. Je me suis mise à me poser plein de questions du genre, "Pense-t-il que je l'utilise pour son argent ?", "Il pense peut-être que je suis qu'une profiteuse" et même "Il pense sûrement que je ne l'aime pas".

Perdue dans mes pensées, je n'avais même pas remarqué qu'il s'était assis à mes côtés et qu'on s'était mis à rouler.

- Maki ? Maki ? Tu m'écoutes ?

Ses paroles me font sortir immédiatement de mes pensées.

- Euh oui ? Je... oui j'écoute.
- Toi ça va pas, t'es pas obligée de me raconter, mais je t'oblige à venir dans mes bras.

Je me colle donc à lui, puis il enroule ses bras autour de mes épaules en caressant mes bras recouverts de cicatrices. Encore une fois, il caressait chacune d'elles. Je trouvais ça adorable lorsqu'il le faisait.

Les minutes passent et nous arrivons enfin à la maison de son frère, qui n'était toujours pas là.

Nous étions entrés dans la maison, puis il me prend dans ses bras comme une princesse et monte à l'étage dans la chambre d'amis. Tout ce romantisme me faisait craquer. Je savais qu'il n'était pas bien lui non plus, et il le cachait par son attitude et son comportement romantique.
Il me dépose sur le lit, puis je prends sa main puis je dis : "Mon amour, je veux que tu me dises ce qui ne va pas.
- Que veux-tu dire par là ? Je vais très bien, au contraire.
- Ah oui ? Alors pourquoi t'agis comme ça ? Depuis ton appel de ce matin tu es hyper romantique avec moi. Ce n'est pas normal mon amour."

Il me regarde et m'explique tout ce que j'avais besoin de savoir. Il m'explique donc que son frère était en prison pour viole alors que ce n'était pas lui. Quelqu'un s'était fait passé pour lui alors il a du rester la bas pendant six ans. Il avait payer cher pour avoir droit de réouvrir cette enquête, et donc cette fois il avait été innocenté. Puis il sortait seulement dans deux jours. Il avait hâte de revoir son petit frère. Il était à peine majeur lorsqu'il est entré en prison.

- T'as faim chérie ? Me demande mon homme tout en laissant des marques violettes dans mon cou.
- Ouais, un peu.

J'entoure son cou avec mes bras puis je le serre contre moi.

- Je suis fière de toi mon amour. Ça doit être dur de vivre en sachant que son frère est en prison.
- C'est dur oui, mais je t'ai toi donc c'est beaucoup plus facile.

You're mine. //Makito//Où les histoires vivent. Découvrez maintenant