Chapitre 1 - Eden Cooper

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TW: MENTION SUICIDE

- Père ? Père répond-moi ! Père...

Non c'est impossible je n'ose pas rentrer dans cette salle de bain, je ne peux pas y croire, mais je dois en être sûr.

Ce jour est arrivé

Je me décide à ouvrir cette porte bien que l'idée d'y voir un homme mort sur le sol me donne la nausée.

Je m'avance jusqu'à voir la chose la plus horrible de toute mon existence, père est là sur le carrelage de la salle de bain allongé dans une mare de sang, son sang.
Il tient un revolver dans sa main droite.

Putain... il m'a menti ?

La scène est si atroce que je me retourne aussitôt pour vomir.
Je vomis tellement que ma gorge en devient tout irritée mais malgré ça je puise dans mes dernière force pour réussir à dire ces quelques mots:

- Père.. pourquoi ? J'aimerais juste savoir pourquoi, je t'aimais tellement.. reviens papa...

Je pleure, sans m'arrêter, ma vie semble s'éteindre un instant et je n'ai qu'une seule envie, reprendre l'arme que père a utilisé pour me la foutre à mon tour sur la tempe mais je ne peux pas.

Je ne comprend pas..

Je dois appeler les secours, enfin je crois. il m'a dit de suivre ses indications mais il semble qu'il y ai eu un changement de plan..

Avant de passer cet appel, je sèche mes larmes et m'approche doucement du cadavre de père.

Ok, j'ai compris ce qui se passe, il est vivant. il y est allé fort. je comprend pourquoi il veut que j'appelle les secours, il doit connaître une personne qui s'occupera de couvrir son faux suicide pendant qu'il ira où il doit se rendre, surement sous une fausse identité..

Pourquoi il ne me parle jamais de rien..
Fais chier!

- Père, tu es surprenant mais à ce moment précis je ne saurais pas dire si j'apprécie ce trait de ta personnalité ou si ça me fait te détester encore plus.

Je m'éloigne pour appeler les secours, mais je suis coupée par la voix de père:

- Tu ne me déteste pas Eden, Tu m'aimes, tu m'aimes plus ce que tout et je ne t'ai pas révéler le vrai plan pour étudier ta réaction face à ma mort

Il est toujours allongé, dans la même position, j'entends juste sa voix:

- Toutes les règles que je t'ai donné, quand il était écrit "jusqu'à ma mort", je parlais de ce jour-ci. Tu n'as donc plus à suivre celles-ci. Les autres règles, par contre, tu te dois de continuer à les respecter, reprend-il.

- Donc tout était déjà planifié depuis mes 5 ans déjà. Père j'ai 23 ans maintenant, quand est ce que je découvrirais la vérité? Qui fuis-tu? Qui recherche-tu? de quoi me protège tu? Je dois respecter toutes ces règles et je ne sais même pas pourquoi, je dois me contenter de t'aider et de te suivre dans tes plans. Suis-je un de tes pions sur ton jeu d'échecs géant ? Tu sais que l'élément clé ne fait pas toujours gagner la partie quand l'adversaire y est préparé, mais aussi quand l'élément clé se retourne contre la personne qui l'utilise. Pour le moment je suis avec toi, pour le moment..

C'est la première fois que je lui parle à coeur ouvert.

- Eden répète moi la règle n°3, tu sembles l'avoir oubliée..

Je le coupe:

- Règle n°16: tu ne sortiras jamais de ton rôle. je vais appeler les secours et toi tu continues de faire le mort.

Il ne répond plus. Si je lui avais parlé comme ça dans une autre situation, je me serais faite frappée voir pire encore mais là, ce jour est vraiment important pour lui, en plus il aime bien quand je le reprend avec ses propres règle, ça le rend fier.

Après avoir passé cet appel je vais m'assoir contre le mur et commence enfin mon jeu d'actrice.

Ma partie préférée

Je tiens mes genoux entre mes mains quand les secours arrivent enfin. Je pleure si fort que j'en perd mon maquillage. Comme j'avais vomi plus tôt, cela rend la scène encore plus horrible, puis je ne sais pas comment Père s'y est pris mais ça sent notamment très fort le sang dans tout l'appartement

Parmi les quatre ambulanciers, seuls deux sont choqués par la violence de la scène. Père n'y est pas allé de main morte.

Les deux autres, eux, analysent la scène, un de près, l'autre est éloigné, on dirait qu'il fait semblant d'observer le cadavre. Il ressemble à tout sauf à un ambulancier. C'est bizarre.
Puis ce même jeune homme se tourne vers moi avant de venir me parler:

- bonjour, Mélissa Cooper c'est bien ça?

- C'est exact..  Et vous? puis-je avoir votre nom ? Je fais mine d'être bouleversée.

- Moi c'est Henry Hanks, j'ai besoin de vous parler un instant seul à seul est-ce possible?

- Bien sûr laissez- moi deux minutes le temps de me changer et nous nous rejoindrons dans le salon.

- Bien, merci.

Je me dirige vers la salle de bain en me préparant à l'interrogatoire de base: " comment l'avez vous trouvé?" "Vous savez pourquoi il en est arrivé à mettre fin à ses jours?"Enfin bref, ces questions ne me font pas peur.

Une fois préparée je m'en vais le rejoindre dans le salon. Il est seul, les autres sont partis avec père, je ne sais pas où ils vont l'emmener car je ne sais pas si ils sont tous complices, je ne sais rien au final. Ce qui est sûr c'est que je ne suis pas prête de revoir père.

D'ailleurs j'y pense, celui qui est venu me parler semblait un peu plus jeune que les autres mais il doit tout de même être un peu plus âgé que moi. Peut-être 25 ou 26 ans je ne sais pas.

Il me fait penser à quelqu'un mais je n'arrive pas à mettre le doigt sur qui.
Et puis je n'y avais pas pensé mais il est peut être complice lui aussi, peut être que j'aurais le droit à un interrogatoire un peu différent finalement..
Quoi qu'il en soit, je saurais improviser.

Je vais pour m'asseoir sur le canapé quand soudain je suis prise de court face à ce que j'entends:

- M. Kye n'a pas d'enfant pourquoi prétendez vous être sa fille ?

In search of the truthOù les histoires vivent. Découvrez maintenant