MY LIGHT

Chapter 1

Lorelyn

Les lumières.

Concentre-toi sur les lumières.

Le goût de l'alcool brûlant parcourt tout mon corps, tandis que l'euphorie de la musique résonne dans mes oreilles, de plus en plus forte à chaque seconde qui passe. Concentre-toi là-dessus, Lorelyn.

L'impact d'un poing sur mon ventre me tire de mes pensées, me faisant tousser. Qu'est-ce qui sort de ma bouche ? Du sang ?

— Maintenant, tu vas fermer ta gueule Lore.

Les lumières, Lorelyn, les lumières.

—

Les maux de tête reviennent. J'essaie de me lever, en vain. Et puis, me voilà encore une fois chez Elliot.

Qu'est-ce qui s'est encore passé, putain ?

Le bruit de la porte me tire de mes pensées.

Elliot.

Parfois, je me demande si je lui suis reconnaissante ou si je suis flattée qu'il veille sur moi de cette manière.

— Ça y est, tu es réveillée ? Putain, mais qu'est-ce que tu as fait hier soir ?

Son ton est inquiet, mais il crie aussi. Je n'aime pas qu'on s'inquiète pour moi ; ça me fait de la peine.

— Je ne sais pas, Elliot.

Je le regarde à mon tour.

Il soupire.

Je commence à bailler et, en touchant mon visage, la douleur me surprend.

Merde.

Je me lève difficilement et me dépêche d'aller dans sa salle de bain.

Putain.

— Qu'est-ce que tu as au visage, Lorelyn ?

Je sursaute. Je sais très bien qu'il ne va pas me croire, peu importe ce que je dirai, alors autant lui dire ce qu'il veut entendre.

— J'ai dû tomber. Je suis allée en soirée au Loft hier.

Mon visage est tuméfié, et je touche doucement le bleu qui entoure mon œil.

Il s'approche et tente de me faire un câlin.

Mais qu'est-ce qu'il fait ?

— Lor—

Je le repousse en grimaçant. Il voulait vraiment me faire un câlin ? Ça fait au moins cinq ans que nous ne nous sommes pas enlacés.

Peut-être qu'il s'inquiète vraiment.

— Je n'ai pas trop envie de câlin maintenant, je t'avoue. De plus, je dois y aller ; mes parents vont criser s'ils apprennent que je suis ici.

Je lui affiche un sourire, mais étrangement, il ne me le rend pas.

— Lore, je commence à m'inquiéter sérieusement. Si tu as besoin de rester un peu chez moi, ça me convient, tu le sais, n'est-ce pas ?

Je sais qu'il m'aime et qu'il tient à moi, mais c'est mon ami, et je ne veux pas l'entraîner dans des histoires stupides.

Merci, Elliot.

— Merci vraiment, mais je ne peux pas accepter.

Il me prend tout de même la main et m'attire pour me faire un câlin.

Il est chaud.

J'accepte néanmoins, mais je prends mes distances.

Qu'est-ce qui lui prend en ce moment ?