Tribulations.

II.

21h je m'apprêtais à la rappeler lorsque j'entendis la porte s'ouvrir.
- Chéri je suis là, tu dors ?
Tsuip. Vous même je réagis comment là ? Je me rapproche donc de la porte d'entrée
- pourquoi t'as mis autant de temps ? Ou étais-tu ?
- mais voyons je te l'ai déjà dit, on a eu de nouveaux donnateurs et...
- je sais tout ça mais je veux savoir où tu étais ? Bah si tu sais tout tu devrais savoir que nous sommes allés dans un restaurant pour fêter tout ça je te l'ai dit en plus
- ah bon ?!

Je me rends compte que je l'avais laissée blablater. Peut-être l'avait-elle dit mais je n'ai pas forcément suivi.
- non mais tu te fous de moi là ! Bien-sûr que je te l'ai dit
- ok et là il est quelle heure ? C'est ça ton disponible à 19h ? Retorquai-je
- Désolé les commandes on trop tardé et ...
- donc tu as mangé dehors tout en sachant qu'on devait dîner ensemble ?
- mais ça pose pas de problèmes, je mange pour deux maintenant donc ça va calme toi
- pfff dis-je en me retournant pour rejoindre la table à manger et prendre mon portable

Elle était restée figée deux secondes avant de me suivre et de d'ajouter :
- je comprends pas ce qui te dérange autant en plus... Elle s'arrêta net quand elle vit la table bien dressée
- oh... T'as préparé un dîner aux chandelles pour nous ?
- non pour les voisins, tsuip et je suis allée dans la chambre

5 minutes plus tard elle arriva à son tour et j'étais entrain de me changer. Elle m'enlaça par derrière,
- je suis désolée bb me souffla-t-elle, si j'avais su je...
- c'était censé être une surprise
- oui j'aurais dû rentrer plus tôt, excuse moi
- prochainement prend au moins la peine de me prévenir
- oui bébé
Je me retournai, elle me fit un câlin et je l'embrassai sur le front.
- on va manger ? Me demanda-t-elle
- non j'ai plus envie
- mais si mon cœur tu m'as attendue longtemps alors tu dois manger. En plus ça doit être bon. Hmm mon chef cinq étoiles à moi
Qu'est-ce qu'elle aime me flatter
- ok c'est tu te débarbouille et moi je chauffe le repas.
- D'accord dit-elle avec enthousiasme

Pendant le repas, on parlait de tout et de rien lorsqu'elle reprit.
- m'a dis moi chéri tu voulais me dire quelque chose en particulier ? Pourquoi ce dîner ?
- déjà on a pas besoin de raison pour se faire des moments pareils. Mais tu as tout de même raison. J'ai eu une promotion aujourd'hui
- ah mais c'est FORMIDABLE MON COEUR dit-elle en criant presque
- hey mais fais attention on a des voisins
- Aka je m'en fous. Félicitations bb tu le mérites en vue de tous tes efforts fournis. Je t'aime
- moi aussi je t'aime

On a terminé la soirée en beauté devant un film d'action. Ma femme est parfois chiante tellement elle bavarde. Que de commentaires purée. Elle rit aux éclats, fait des blagues ridicules etc... Mais j'admire sa joie de vivre malgré toutes les difficultés que nous rencontrons, elle ne laisse pas facilement transparaître ses émotions. Elle est forte ma petite femme. Quand j'y pense ma mère ne lui rend pas vraiment la vie facile.

Flashback
- bébé j'ai acheté le pagne du 8 mars à ta mère aujourd'hui. Je suis allée le lui donner à main propre pour pas qu'elle fasse d'histoires en disant que je la prends de haut en lui envoyant mes cadeaux par un intermédiaire comme la dernière fois dit-elle en riant nerveusement
- mais elle m'a dit de rentrer chez moi avec ce foutu pagne, qu'elle ne veut rien de moi et que je devrais plutôt chercher à remplir mon ventre d'un bébé. Ajouta-t-elle

Le pire c'est que ça n'avait pas le ton d'une plainte. Comme si elle me narrait une histoire complètement banale. Elle me le disait simplement en appliquant sa crème devant la coiffeuse, mais je sentais qu'elle était blessée, profondément blessée.

- je me demandais si tu pouvais envoyer ce pagne à une de tes tantes, parce-que ma mère en a déjà et pareil pour la plupart des femmes de ma famille. Mais je pense que je vais devoir en acheter encore parceque si j'envoie à une de tes tantes, les autres voudront et ...
- ne t'inquiètes pas je sais parfaitement à qui j'enverrai ce pagne. Allez approche ce qu'elle fit
- ne te mets pas la pression ok ? Elle hocha la tête. Moi je t'aime continuai-je, et je trouve que tu fais des efforts beaucoup d'efforts, et je te remercie pour cela, merci d'être patiente avec ma mère car je sais qu'elle n'est pas facile à vivre. Pardonne moi, pardonne moi car d'une part c'est à cause de moi que tu souffres. Je suis désolé. Mais sache une chose je ne permettrai jamais qu'on te fasse du mal. Tu es ma femme, celle que j'aime et ça ne changera jamais.