La rose du diable

Chapitre 5 : 𝐿𝑒 𝑐𝑟𝑢𝑒𝑙

À genoux devant lui, je tentais de plonger mon regard dans le sien pour susciter sa pitié, mais ça ne fonctionnait pas. Azar s'approcha d'avantage de mon visage, tétanisée, je ne bougeais pas d'un centimètre.

Le démon posa délicatement ses doigts sous mon menton et me fit me relever. Je lui étais obéissante surement pour la première fois car j'avais envie de partir et de retourner dans mes quartiers.

― J'aimerais partir d'ici, s'il te plait. Dis-je alors, les joues trempées de larmes.

Inquiète également, je ne savais à quelle sauce Azar allait me manger. Mise à nue, j'étais impuissante face à lui, cela me terrifiait.

― La visite n'est pas terminée ! Ajouta le cruel.

― Qu'est-ce que tu veux ? Demandais-je en ravalant ma fierté, je voulais juste qu'il accepte.

― Suce-moi ! Balança le démon.

Il était tellement imprévisible et déconcertant que je ne savais quoi répondre. Mon premier réflexe fut de dégager sa main de mon visage. Je reculais face à cet homme cruel. Plus il ouvrait la bouche et plus j'avais envie de lui cracher au visage.

― Mais qu'est-ce qui cloche chez toi ? Dégoutée, j'essayais de comprendre.

Le démon souriait comme a son habitude, ravi de me répugner ainsi.

― Je te pensais prête à tout pour rentrer ... toujours son sourire aux coins de ses lèvres, je n'arrivais pas à savoir s'il était sérieux ou s'il plaisantait. Dommage ! Renchéri-t-il en tournant les talons dans la direction du retour.

Sans broncher, je lui suivais afin de rejoindre l'ascenseur. Nous repassâmes dans la première pièce sombre meublée de cages habitées par des futurs démons et j'eus pu recroiser le regard de la violente inconnue.

Je pouvais enfin souffler mais ne pourrais jamais oublier les horreurs que j'avais vu et entendu. Pourtant j'étais certaine que ce n'était que le début et que bien pire m'attendait.

― Tu es trop faible et tu n'as rien à foutre ici ! Exprima le démon. Il était resté silencieux quasiment tout le retour et ça ne m'avait pas fait de mal !

Plus détendue, mes vieilles habitudes allaient revenir, je lui répondis :

― Et pourtant je suis là !

Comme-ci j'en étais fière et ravie !

― Tu es là parce qu'on me l'a ordonné ! S'énervait Azar.

Que voulait-il dire ? Qui lui avait donné l'ordre de me recruter comme démon d'âme ?

En tout cas, j'étais désormais sûre qu'il n'avait pas envie de m'avoir comme élève et que je n'étais pas ici à sa demande. Les prochains jours ou mois risqueraient d'être longs et éprouvants. Je n'étais qu'au début de ma terrifiante aventure.

― Alors il fallait me laisser tranquille et ne pas obéir ! Répondis-je méprisante.

Il sourit avant de renchérir :

― Selon moi, tu devrais être dans l'une de ces cages ou suspendue par l'une de ces cordes !

J'étais encore dégoutée par ces visions d'horreur.

― Et par ton insolence tu devrais souffrir encore plus ! Ajouta le démon. Il se rapprochait lentement de moi en continuant son monologue.