Concours de Gourmandes_de_livres

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Gourmandes_de_livres Voici mon texte. Je sait si c'est considéré comme de la romance. Pour moi c'en est pas mais voilà. Si oui un immense désolé.
Titre : Le Loup

  Assise sur un vieux fauteuil, qui avait dû valoir une fortune à une époque, j'écoutais mon grand-père raconter son histoire.
 
  Une histoire qu'il m'avait conté des centaines de fois, et que j'adorais toujours autant.
 
  Nous étions installés dans son bureau, tout en haut de la grande tour de son palais. Grand-père me répétait souvent que ce n'était pas un palais, à peine un manoir, il n'était que Duc. C'était peut-être vrai, mais notre maison aux multiples tours et aux couloirs infinis était toutefois immense. Pour mon plus grand bonheur. Il n'y a pas mieux comme terrain de jeu pour un enfant.
 
  Je fût tirée de mes pensées par sa voix grave.

- Il était une fois, dans une maison perdue entre deux collines, à l'intérieur des terres de Solaris, une petite famille malheureuse.
Mon Grand-père fit une pose.

- Pourquoi était-elle malheureuse ?, lui demandais - je, le regard brillant.
 
  Les yeux gris du père de mon père se posèrent sur moi, mais je savais très bien qu'il n'était pas là, dans cette salle, avec moi. Il était reparti dans ses souvenirs.

- Cette famille, elle était malheureuse.  Elle aurait dû être heureuse. Elle avait tout pour l'être. Un nouveau né venait d'agrandir la famille. C'était moi. Mais j'avais un problème. Une maladie. J'étais un sans-pouvoirs. Tu sais, Dana, il n'y a rien de pire qu'enfanter un sans-pouvoirs. Dans ce monde, les pouvoirs sont la seule possibilité, pour nous les Elfes, de se faire accepter. Les Sans-pouvoirs comme moi sont aussi faibles que les humains. Mais, vois-tu, ma famille était bonne. Elle ne m'abandonna pas. C'est moi qui suis parti, vers mes quinze ans. Le poids de ma maladie était trop lourd...Les regards dans la rue, les reproches silencieuses de ma famille...Je n'avait même pas droit d'aller à l'école. Alors je suis parti. Je voulais prendre un bateau. Aller explorer toutes ces îles du sud qui effrayait tant le gouvernement de Solaris. J'ai marché durant des semaines entières avant d'atteindre la mer. Je suis resté deux mois là-bas. La mer est magnifique sur la côte. J'avais oublié mon rêve. Et puis un beau jour de printemps, dans un bar mal famé, j'ai croisé la route d'une femme plus belle que l'océan. Elle s'appelle Stella. Je suis tombé amoureux. Elle voulait partir, voyager. Je lui ai parlé de mon rêve, en grande partie pour attirer son attention. Mais elle, elle était sérieuse. Le lendemain, nous embarquions. Dans un des immenses bateaux du gouvernement, avec des dizaines de pirates. Je ne sais pas trop comment elle avait fait. Mais je l'aimais encore plus après ça. Elle seule savais pour ma maladie. Tu sais, au final, c'est facile à cacher. Il suffit de faire comme si on était puissant, et ton entourage fini par y croire. À force, j'étais devenu puissant. Les pirates répondait à ton mes ordres, même s'il considérait Stella comme leur capitaine. C'était délicieux, ce pouvoir. C'est sûrement les plus belles années de ma vie. J'avais des amis, et une fiancée. J'avais du pouvoir et des gens qui me respectait, enfin.
 
  Il s'arrête de parler quelques secondes.

- Quelques jours après notre départ, Stella est tombée malade. Malgré mon inquiétude, elle ne voulait pas abandonner notre rêve. Je l'ai aidé à cacher sa maladie. C'était dangereux. Si les pirates remarquait que leur capitaine n'allait pas bien, ils n'hésiteraient pas à se révolter. C'était souvent comme ça que ça finissait. C'était ma hantise. J'ai honte de l'avouer, mais tu sais, j'avais surtout peur pour moi. Si Stella mourrais, ils me turais aussi.Nous avons passé quelques mois dans cette situation. Le stress était constant, et la peur, omniprésente. Mais toute chose finit un jour par s'arrêter. Pour le meilleur comme pour le pire. Cette fois, c'était pour le pire. Car malgré ce que nous avions vécu, nous n'étions pas près pour la suite. Un jour, nous avons atteint une plage de sable blanc. Ça avait été difficile, mais nous y étions parvenus. Nous avions réalisé notre rêve.
 
  Alors que je me concentre sur sa face burinée, je remarque des larmes qui coulent de ses yeux. Un sourire triste orne son visage.

Mes rendus de concoursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant