De l'été à l'hiver

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Attaché à l'été, et à son cœur décousu,

Par un seul fil, déchiré nous sommes devenus,

Car quand vint l'automne, je fus fort dépourvu,

Pas un seul des mille morceaux de mon cœur, ne fut,


Mais l'hiver se rapprocha, alors de mes vieux tas :

Tas d'anciens amours pour lesquels mon âme brûlait,

Tas de cendres là où un grand feu de joie brillait,

Tas de sang, de la houle noire qui me berçait,


Alors elle n'en fit qu'un, elle rendit mes tas beaux,

Car remplis de couleurs, elle en peignit un tableau,

Si bien que mon corps chaud n'eu peur de l'ère glaciaire,

Qui venu, redonna vie à mon cœur en poussière,


Auparavant seul, comme dans l'œil d'une tornade,

Si mal au point, d'avoir sur mon visage l'air maussade,

Et de longs bandages couvrant mon rouge organes,

Qui découpé à vif avait les plaies qui s'enflamme,


Mais de son froid elle me pansa, moi qui lui plais,

Sans y penser, nous nous sommes liés à jamais,

Nos instants passés figés, le présent tempéré,

Il ne reste qu'à nous un futur à embraser.

Aux écrits de mes nuitsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant