Le Royaume des Ombres

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             Dans la peau d'Atem

                       Los Angeles _ Californie

21 heure 43

J'apprends la nouvelle dans un murmure, un souffle qui traverse mes hommes avant d'atteindre mes oreilles.
Arya La fille de Don Ismaël. Elle a tué mes hommes, et le pire elle à tuer mon homme de main. Un éclat de colère traverse mon esprit, mais je ne laisse rien transparaître. Pas de mots, pas de mouvements brusques. Juste un calme glacial qui enveloppe la pièce.

Mes pensées se resserrent autour d'elle comme une ombre menaçante. Cette fille n’est plus juste une pièce dans ce jeu. Elle devient une cible, un défi.

Je sens une montée d'adrénaline, mais je me force à la contenir. Je la retrouverai. Et quand je le ferai, elle saura ce que cela coûte de s'en prendre à moi, de s’en prendre à Atem Mendoza. Mais pour l'instant, je me retire dans l'obscurité, planifiant chaque détail de notre prochaine rencontre.

Le mystère grandit. Cette fille ne sait pas encore ce qui l'attend, mais elle le découvrira bientôt.

Je quitte la pièce sans un mot, laissant mes hommes échanger des regards inquiets. Ils me connaissent  suffisamment pour comprendre ce que mon silence signifie. Arya vient de franchir une ligne qu’elle n’aurait jamais dû approcher. Cette situation exige une réponse, mais pas de celles qui se résolvent par la force brute. Non, cette fois, ce sera plus subtil, plus calculé.

Je m’éloigne du bruit, de la lumière, plongeant dans les ténèbres où je me sens le plus à l’aise. L’obscurité est ma compagne, elle m’a toujours permis de voir ce que les autres ignorent, d’entendre ce qui échappe aux oreilles les plus attentives.

Arya. Ce nom résonne dans mon esprit, alimentant un feu que je contrôle avec soin. Elle a osé défier les règles de ce monde, et cela ne peut pas rester impuni. Pourtant, ce n’est pas la colère qui guide mes pas, mais une froide détermination. Elle a montré de la force, une audace que je ne peux pas nier, mais elle a aussi signé sa propre condamnation.

Je la vois déjà, se préparant pour notre prochaine rencontre. Elle sait que je viendrai, et cette anticipation est mon alliée. Elle l’amène à commettre des erreurs, à se montrer plus vulnérable qu’elle ne le pense. Je m'en nourrirai, m'approchant silencieusement, jusqu’à ce qu’elle se retrouve face à moi.

Le mystère qui entoure ce que je vais faire la ronge probablement de l’intérieur. Elle se demande peut-être quand et où j'agirai, mais c’est moi qui décide du moment. Chaque décision que je prends, chaque plan que j’élabore est conçu pour qu’elle ressente cette incertitude, cette peur latente.

La nuit s’annonce longue, mais je suis patient. Quand le moment viendra, Arya comprendra que la véritable terreur n'est pas dans l'acte lui-même, mais dans l'attente, dans ce silence avant la tempête.

Les heures s'étirent dans un silence pesant, seulement troublé par le bruissement des feuilles agitées par le vent. Mes hommes attendent, tout comme moi, mais leur impatience les trahit. Ils ne comprennent pas le jeu que je mène. Ce n’est pas une simple vendetta, c’est une leçon. Une démonstration de contrôle, de pouvoir.

Je me redresse lentement, sortant de mes pensées, et d'un geste, je leur fais signe de se préparer. Le moment est venu. Pas pour frapper, pas encore. Mais pour la surveiller, la cerner, la faire douter de chaque mouvement, de chaque personne qui l'entoure. Arya ne doit pas se sentir en sécurité, même dans les bras de son père. Je veux qu'elle sente mon ombre derrière elle, qu'elle entende ma voix dans le silence.

ARYAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant