6.la promesse d'une balle

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                              Izaak



Le sous-sol a toujours eu une ambiance particulière. Les murs en béton froid, les tuyaux qui suintent parfois, et l’odeur… disons que ce n’est pas exactement un hôtel de luxe. Mais aujourd’hui, c’est plus qu’une simple descente pour voir un prisonnier. C’est Arya. La fameuse.

Je descends les marches lentement, mes bottes claquant sur les marches de métal. On m’a dit qu’elle était là depuis quelques jours, mais je n’ai pas encore eu l’occasion de lui rendre visite. Je devais être au Mexique avec Dario, mais maintenant que je suis de retour, il est temps de faire connaissance.

— Ça va être intéressant, murmuré-je à moi-même avec un sourire.

La porte du sous-sol grince quand je l’ouvre. La lumière est faible, une ampoule suspendue au plafond éclaire à peine la pièce. Et là, au fond, assise sur ce lit, le poignet droite attachés, c’est elle. Arya.

Je referme la porte derrière moi et avance. Mes pas résonnent sur le sol.

— Alors, c’est ici que tu passes tes vacances, dis-je en m’approchant. Ils ne t’ont pas vraiment offert un cinq étoiles, hein ? Enchanté izaak .

Arya lève les yeux vers moi, un mélange de défi et d’irritation dans le regard. Même enchaînée, elle a l'air dangereuse.

— Izaak , dit-elle sans émotion

— En chair et en os, répondis-
je avec un clin d'œil. Bon, surtout en os. Il paraît que tu as un effet… écrasant sur les gens.

Elle ne rit pas, évidemment. Pas le genre d’humour qu’elle apprécie, apparemment. Je tire une chaise en métal et m’assois en face d’elle, les jambes croisées comme si on allait juste discuter autour d’un café.

— Je dois avouer, Arya, tu as foutu un sacré bazar. Depuis que tu as tué Kaïs, plus rien ne marche comme avant. Nos affaires coulent, nos hommes sont nerveux, et moi, je dois supporter les crises d’Atem. Pas exactement ce que j'avais prévu à mon retour du Mexique, tu vois ?

Elle reste silencieuse, mais je vois bien que ça bouillonne à l’intérieur. Elle sait des choses. Des choses importantes.

— Je ne vais pas te mentir, je suis plutôt là pour une discussion tranquille, tu sais ? Pas envie de sortir les grands moyens… pas encore. Mais j’ai besoin que tu me dises quelque chose. Pourquoi Kaïs? Qui t’a donné cet ordre ? Parce que là, sérieusement, notre business est en train de partir en fumée, et j’aimerais bien savoir pourquoi.

Elle me fixe, le regard dur, sans flancher.

— Je n’ai rien à te dire, répond-elle calmement.

Je soupire exagérément et m’étire sur ma chaise.

— Ah, je vois. Le genre à jouer les dures jusqu’au bout, hein ? C’est dommage. Franchement, Arya, tu as un potentiel de malade pour être de notre côté. Mais là, tu te compliques la vie. Si tu coopères, ça pourrait devenir… beaucoup plus confortable pour toi ici.

Je la vois hésiter. Juste une seconde. Mais elle se reprend rapidement. Elle est coriace, je dois lui accorder ça.

— Je n’ai pas peur de toi, Izaak, dit-elle finalement.

Je souris. Je m'y attendais. Ce n’est pas la première à jouer cette carte.

— Peur de moi ? Non, non, je ne suis pas là pour te faire peur. Ça, c’est le boulot de Dario. Moi, je suis plutôt là pour… disons, mettre les choses au clair avant qu’elles ne dégénèrent.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 27 ⏰

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