Monsieur Vladimir Vesper est accusé d'avoir volé le cristal sacré de la famille Dracula, un artefact ancien aux pouvoirs mystérieux. Pendant l'interrogatoire, il se montre provocateur et explique qu'il voulait donner une meilleure utilisation au cri...
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Sur le haut de la Tour Eiffel, j'observais la ville qui s'étendait à perte de vue. La nuit venait de tomber, enveloppant Paris d'un voile sombre, mais la ville ne dormait jamais vraiment. Les lumières des rues, des voitures, et des bâtiments scintillaient comme un million d'étoiles artificielles, transformant l'obscurité en un paysage de rêve. Pourtant, au milieu de cette beauté étincelante, mon esprit n'était pas en paix.
- Qui vais-je maudire aujourd'hui ? murmurai-je avec un sourire malicieux, mes yeux perçant l'obscurité.
Je ferme les yeux, laissant mes sens aiguisés se déployer, cherchant, sondant l'air pour une âme désespérée, quelqu'un dont les pensées résonnent d'un besoin urgent, un souhait désespéré, une prière prononcée dans la solitude et le désespoir. Mon esprit erre à travers les rues de Paris, naviguant à travers la masse de pensées humaines jusqu'à ce que...
Bingo.
J'ouvre les yeux avec satisfaction. J'ai trouvé ma proie.
En un clin d'œil, je disparais de la Tour Eiffel, me matérialisant instantanément dans une vieille maison délabrée, cachée dans les coins les plus sombres de la ville. L'air est épais de poussière et de moisissure, une odeur âcre qui attaque mes narines sensibles. La maison est en ruine : des meubles brisés sont éparpillés, des toiles d'araignée pendent aux coins des murs, et le papier peint se détache, révélant des murs crasseux.
- Aah, c'est répugnant... grognai-je, en passant une main sur mon manteau pour épousseter la poussière qui s'est accumulée.
Devant moi, un homme est recroquevillé, ses yeux écarquillés de terreur. Ses mains tremblent, et je peux sentir son cœur battre frénétiquement dans sa poitrine, un rythme de tambour effréné. Il est pâle, le visage marqué par la fatigue et le désespoir.
- Qui êtes-vous ?! Comment... comment avez-vous fait pour apparaître ici ? balbutie-t-il, la panique visible dans sa voix tremblante.
Je soupire, exaspéré par sa peur humaine habituelle. Les humains et leur besoin constant de tout comprendre, même l'inexplicable.
- Purée... les humains adorent crier, c'est fou.
Je m'accroupis devant lui, plongeant mon regard dans le sien, cherchant une lueur d'intelligence ou de courage, mais je ne trouve que la peur.
- J'ai entendu tes prières. Que désires-tu ?
Il me scrute, méfiant, ses yeux parcourant mon visage comme s'il cherchait à comprendre qui ou ce que je suis vraiment.
- Qui êtes-vous ? demande-t-il de nouveau, sa voix presque inaudible.
Je souris, laissant mes crocs apparaître juste assez pour qu'il puisse les voir.
