J'ai quitté ce petit village après m'être reposer. Après des vacances de courte durée. Au bord de la mer, les pieds meurtris par les gros cailloux. Et les vagues, encore timides, caressaient doucement mes genoux. Les premiers jours furent un pur régale. On nageait dans cette bonne eau pâle. Sans vouloir en sortir et remonter. Mais on y fût bien obligés une fois le soleil couché.
Et deux jours plus tard, il arriva ce dont personne n'aurait pu prévoir. Une montée des eaux recouvrait tout le sol. Et on ne pouvait poser nos pieds nulle part. Ce fût inatendu et bien drôle. Mais nous ne pûmes y accéder. Par peur de se fair emporter. À croire que cette même mer qui nous avait accueilli à bras ouvert nos premiers jours. Tournait sa casaque et menaçait de nous emmener sans retour.
Nous dûmes patienter sans aucun choix. Jusqu'à ce qu'elle se calme une nouvelle fois. Et que, telle une reine qui ordonne, nous autorise l'accès à la nage. Et qu'elle se calme, mettant fin à sa grande rage.
Mais même calme, rien n'était analogue au premier jour. Car les jours qui suivirent elle fut comblée d'algues et occasionnellement d'ordures. Sans compter le froid intolérable. Voilà l'effet de sa colère, mais enfin, c'est bien normal. Tout ce qu'elle a soigneusement gardée en son cœur. Devait finir, tôt ou tard, par refaire surface. Nous sommes donc semblables. Comme quoi, même le comportement intérieur de la mer nous inspire.
Et soudain, comme par surprise. Elle reprit son air d'avant. Nous en fûmes satisfaits et contents. Gardant sa légère brise. Sans pour autant gâter les vagues. Et la nage fut à nouveau appréciable.
Munit de mes lunettes. Je plonge tête la première. Et m'aventurant dans ses profondeurs, j'essayais de ramener une petite pierre. Qui sortait légèrement du lot mais qui restait quelque peu discrète. Et après avoir trouver, au fond de l'eau mon souvenir. Je décide de me reposer un peu en attendant le retour des autres.
Hélas, plus la fin du séjours approchait. Et plus l'eau s'amendait. Alors, le jour dernier. Nous profitâmes jusqu'à ce que la mer elle-même eut marre de notre présence. En rentrant, on finissait de se préparer. Voir l'endroit qu'on a habité cette courte période si vide me rendait bien malheureuse. Mais mes pensées furent distraites par une soirée ambiancée. Et des glaces aux goûts qui différaient. Une fois fatiguée de cette longue journée. Je m'endormis, aux côtés des sacs clos et des armoires vidées.
Le jour du départ est finalement arrivé. En un battement de cils, tout s'est vite passé. Je m'habillai promptement. Et je m'empressai vers la plage. Je voulais, pour la toute dernière fois. Avoir un dernier coup d'œil. De la mer qui nous avait réservé un si charmant accueil. Et ma surprise fut grande à la vue des vagues affolées. Et du vent qui s'était déjà levé. Quand nous venons à peine d'ouvrir les yeux, le voilà qui nous devançait. Et le monde qui s'étalait sur toute la rive. S'est remarquablement amoindri très vite. J'espérai que ce bruit de vagues me hante à jamais. Et que ces pierres qui me poignardaient les pieds continuait leur méfait. Mais voilà qu'on se quittait. Gardant comme seul souvenirs le bronzage qui imprégnait ma peau. Et tout ce que j'ai pu prendre comme photos.
Alors, en jettant un dernier regard sur cette plage. Pour garder en tête sa magnifique image. Une idée effleura mes pensées. Si la mer fût si chamboulée. Et montrait sa colère par le biais des énormes vagues. C'est qu'elle manifestait son mécontentement face à notre départ. Mais aussi celui de l'été. Qui lui aussi fût bientôt finit. Et qu'après lui avoir si chaleureusement tenu compagnie. On venait de la délaisser.
Plus tard, une fois toutes nos affaires ramassées. Nous embarquons. Et voilà que nos vacances sont terminées. Rentrons à la maison.
26-08-2024
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Été, saison printanière
Thơ caUne sélection de quelques journées inoubliables de mon été (2024). Je dump tout ce qui me passe par la tête ou le cœur. Rien de sérieux mais seulement pour vider mon esprit ♡.