Chapitre 1

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New York est vraiment une ville bondée de monde. Les rues, inondées de gens pressés, de touristes égarés et de travailleurs affairés, me donnent parfois l’impression d’être une petite puce dans un monde gigantesque. C’est à la fois excitant et écrasant. Pour éviter de me laisser submerger par cette effervescence, j’ai décidé de m’installer à Central Park avec mon Starbucks, un refuge de verdure au milieu du tumulte urbain. Le casque sur les oreilles, je me laisse emporter par la musique, me déconnectant ainsi de la réalité. Une mélodie douce m’enveloppe, me transportant dans un autre univers, un monde où les soucis s’évanouissent.

Hier, j’ai franchi un pas important en m’inscrivant dans une école de dessin. Mon père a financé mes études, mais je veux prouver que je peux me débrouiller seule. Je lui ai promis de trouver un petit boulot pendant mes vacances ou les week-ends. Malgré tout, il continue à m’envoyer un peu d’argent pour mes petits plaisirs, et je ne peux m’empêcher de sourire en pensant à lui. Ce matin, il m’a même expédié des colis remplis de livres pour m’éviter de m’ennuyer. Il est le seul qui me manque vraiment ici, à New York.

Aujourd’hui, le temps est plutôt frais, mais je refuse de rester enfermée dans mon appartement, emmitouflée dans mon plaid Hello Kitty. La lumière du jour me semble précieuse et j’ai besoin d’être dehors. Je prends une gorgée de ma boisson chaude et ferme les yeux, savourant la chaleur qui envahit mon corps.

Voilà maintenant une semaine que j’ai déménagé ici officiellement. Bien que mon père me manque, je me sens mieux ici que dans mon ancien chez-moi. La solitude est pesante, mais j’essaie de l’affronter avec courage.

Je me lève, laissant le parc derrière moi, et les pensées m’assaillent. L’école commence la semaine prochaine, et j’appréhende cette nouvelle étape. Je suis impatiente, mais une part de moi est terrifiée. J’étais si enthousiaste à l’idée d’intégrer cette école, mais j’ai dû échapper à l’emprise d’un connard qui me manipulait. Je me remémore ces jours sombres et je frémis.

Un tremblement me sort de mes pensées. Mon téléphone vibre contre ma cuisse. En le sortant de ma poche, je vois le nom de mon père s’afficher sur l’écran : « Tas de débris ». Un sourire s’étire sur mes lèvres.

— Oui, papa ?

— Amaya, tu as bien reçu le colis ? me demande-t-il.

— Papa, c’est la quatorzième fois que tu demandes ! Oui, j’ai reçu le colis.

— Tu es sûre, hein ? Il me semble que j’ai fait une...

— Avoue, c’est une excuse pour m’avoir au téléphone… dis-je, taquine.

— Il fait froid, comment ça va là-bas ? Tu es bien couverte, ma chérie, j’espère ? me demande-t-il, inquiet et changeant de sujet.

— Papa, oui, je vais bien. Il fait froid, mais j’ai mon gros manteau. Ne t’inquiète pas. Je rentre à l’appartement. J’irai te voir ce week-end, d’accord ? Gros bisous, papa. Je t’aime.

Je raccroche et soupire. J’aime mon père, mais parfois, il en fait trop.

En rentrant chez moi, je me fais un chocolat chaud, puis je me pose devant la télévision pour me plonger dans les moments foireux de mon k-drama du moment.

— Raaaah, mais pourquoi Song Kang est un con dans ce drama ! Je râle en regardant mon doudou. T’as vu, Monsieur Tortue ? Un vrai idiot, mais en vrai, je l’aime. Après, on regardera Love Alarm d’après… Mamie, dis-je en retournant mon regard vers la télé.

Je me réfère à celle qui était ma sœur d’une autre mère.

À 23h, je quitte le salon pour aller dans ma chambre. Demain, je bosse. Je me mets à réfléchir à ma vie ici. Je prends mon téléphone pour voir un message de mon ex-meilleure amie. Je fronce les sourcils, agacée, et je pense que je vais changer de numéro. Je préviens mon père. Je pose le téléphone sur la table basse et serre Monsieur Tortue contre moi.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 22 ⏰

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