Chapitre 12

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- C'est bon, c'est fini, murmure la jeune femme aussi bien pour se rassurer que pour rassurer son amie.

Plus tard, Béatrice sort doucement du QG et s'assoit au bord de la terrasse à coté de Natasha. La jeune brune pose délicatement sa tête sur l'épaule de sa voisine et semble enfin se détendre.

- Salut toi, fini par murmurer Béa avec un léger sourire,  tu m'as manqué aujourd'hui.
- Toi aussi, avoue Natasha pendant qu'un sourire triste se dessine sur son visage. 
- J'aimerai pouvoir me souvenir de nous deux, je suis désolée.
- D'être morte ?
- Non, dis Béatrice avec un sourire, je suis désolée de t'avoir laissée toute seule durant autant d'années. Ça n'a pas dû être facile pour toi. Mais je suis là maintenant. Et je ne t'abandonnerai plus jamais, d'accord.

Natasha sourit devant la douce déclaration de la femme qu'elle aime. Ses yeux attendris se posent sur cette femme en pensant à ce qu'elles ont déjà traversé.

- Je t'aime bien Romanoff, mais arrête de me regarder comme ça.

Cette phrase fait disparaître l'air doux qui passait dans les yeux de Natasha et elle hoche délicatement la tête en réponse à Béatrice.

- On va se coucher, la questionne la plus jeune en se levant.
- D'accord, approuve la rousse après plusieurs secondes d'hésitation en ravalant ses quelques larmes.

Les deux femmes se dirigent vers l'entrée du QG au même moment où il commence à pleuvoir. Béatrice se retourne vers le jardin en pensant à une chose bien précise. Sa femme s'arrête en ne la voyant plus avancer et se tourne vers elle en soupirant.

- Béatrice, non, ne fait pas ça.
- Ça pourrait être amusant, tu penses pas ?
- Non, après tu seras malade et t'es moins drôle malade.
- Oh d'accord, mais un jour je le ferais quand même, dis la jeune femme en poussant un soupir.

Les deux jeunes femmes rentrent finalement dans le QG pour partir se coucher.
** Le lendemain**
Béatrice émerge doucement de sa nuit de sommeil en souriant lorsqu'elle voit sa femme venir vers elle. Soudain elle pense à une information qu'elle a légèrement omis de lui partager.

- Heu, commence la brune un peu gênée, il y a un truc que je dois te dire à propos d'hier.
- Je t'écoute.
- Yelena a essayé de me tuer, lâche Béatrice après une seconde d'hésitation.

Natasha ne réagit pas tout de suite, ce qui permet au stress de Béa d'augmenter d'un cran.

- Attends, t'es sérieuse, s'étonne la rousse.
- Oui vraiment.

Ne voyant aucunes rédactions de la part de sa femme, la plus jeune reste sous le choc.

- Heu t'es pas énervée, la questionne Béatrice qui s'attendait à une réaction plus explosive que celle-là.
- Heu non, avoue Natasha en s'allongeant à ses côtés.
- Oh... Tu le savais déjà.
- Yelena me l'a dit quand je suis rentrée hier, continue-t-elle.
- T'es pas trop énervée contre elle j'espère, s'inquiète la brune en se tournant vers elle.

Natasha ne répond pas mais elle se contente de rire face à la réaction paniquée de sa femme. Un peu plus tard, les deux jeunes femmes se décident à rejoindre finalement les autres membres de l'équipe. À peine sont elles arrivées dans le salon du QG que Tony se lance dans la mission de faire des remarques à Béatrice

- Béatrice, commence le génie, t'as une sale tête aujourd'hui.
- T'as vu la tienne, rétorque la jeune femme qui n'était clairement pas de bonne humeur depuis qu'elle avait vu Tony

Le milliardaire regarde attentivement les blessures qui orne le visage de la jeune brune avant de décider qu'il n'en n'avait pas fini.

- Qui t'as fait ça ?
- Ça te regarde pas, marmonne Béa en s'asseyant dans un des canapés de la pièce.
- C'est ta femme, poursuit Tony.
- Quoi ?
- C'est Belova qui t'as fait ça, précise alors Tony.
- Ça te regarde toujours pas, dis Béatrice qui commence à s'énerver, et d'ailleurs ce n'est plus ma femme.

Sa déclaration fait retourner plusieurs têtes vers elle.

- Vraiment, s'étonne Tony.
- Hmm, c'est Natasha ma femme.

La concernée sourit en entendant cette petite phrase qui voulait dire beaucoup pour elle. Tony laisse apparaître un étonnement avant de se reprendre.

- Et depuis quand ?
- T'étais pas invité au mariage « papa », lui répond Béatrice en insistant sur le mot « papa ».
- Ne m'appelle pas comme ça Béatrice, la réprimande Tony.
- Comme tu veux « papa ».

Ou étais tu Où les histoires vivent. Découvrez maintenant