,, chapitre deux: visite

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bonne lecture.


15h34
Centre de Piltover.
sept rue des iris:
librairie
"Surtout des livres"
Kiyoshi Hamada.

J'attendais qu'Alice arrive pour quitter mon poste, il fallait qu'elle prenne ma place pendant que je visitais Adam. Alice arrivait souvent avec quelques minutes de retard, c'était une des choses qui faisait d'Alice, Alice.

Derrière la caisse, j'attendais aussi que des clients achètent des livres. James parlait avec un fournisseur dans l'arrière-boutique, lui demandant pourquoi nous n'avions reçu que la moitié des livres commandés. Cela m'ennuyait, je préférais ranger les livres soigneusement dans les étagères, ou bien lire un livre qui venait simplement de sortir, j'adorais conseiller les clients. Mais aujourd'hui, ces clients semblaient trop timides pour me demander conseil. Alors, je restais derrière ma caisse, attendant patiemment que ma collègue arrive pour partir.

Les heures de visites à l'hôpital étaient courtes et je ne voulais absolument jamais les rater. Adam était ma famille et j'étais la sienne. Le voir quand je pouvais était le minimum que je devais faire.

James revint, ses pas légers, en raison de sa petite carrure, se faisaient tout de même entendre dans le silence de la librairie. Il vint me voir, posant son coude sur le rebort du comptoir sur lequel était posé la caisse.

Cet homme était donc petit, pas gros et poilu. Il était vraiment très poilu: une barbe sur son menton contrastait avec sa hauteur, et une moustache se reliant à la barbe entourait ses lèvres. Ses cheveux bruns étaient courts. De petits yeux bleus épiaient les potentiels clients de la librairie. Je n'avais jamais compris pourquoi il avait fondé cette entreprise, il n'aimait même pas lire. Une chemise blanche recouvrait son torse, les trois premiers boutons étaient ouverts. James voulait peut-être se donner un air séducteur en faisant cela, mais je doute que montrer ses poils de torse soit très attirant. Et il s'étonnait de ne trouver personne.

Mon patron soupira. Il prit sa tête entre ses mains, m'informant qu'il ne savait pas comment faire pour récupérer la moitié de sa livraison.

« Où est-elle ?

Au port. James leva sa tête vers moi, il se mordait la lèvre inférieure, je me demandais comment sa barbe ne pouvait pas lui gratter l'intérieur de sa bouche.

J'irais la chercher, c'est proche de chez moi. Et puis, ça me fera une petite marche avant d'aller à la librairie, pensais-je.

 Tu es sûre ? Tu ferais ça pour moi ma Kiyo' ? Je haïssais le fait qu'il mette un pronom possessif avant mon nom à chaque fois qu'il le prononçait. Mais je ne disais rien, c'était lui qui me payait, je ne pouvais rien dire. Et puis, si je le faisais, c'était pour la librairie, pas pour lui.

James avait attrapé mes mains, tellement soulagé que je lui propose ça. Je me défaisais doucement de son étreinte.

Oui, bien sûr. Affirmais-je en hochant la tête. Tu me dis simplement quel colis c'est et j'irais le chercher, ça devrait être assez simple normalement.

Ma Kiyo', viens là, il me tendit ses bras. Je ne voulais pas l'enlacer. Tu me sauves !

Quelqu'un entra dans la boutique. Alice me sauva d'un câlin avec notre patron. Les bras de James se relachèrent alors que la retardataire venait vers moi pour me saluer.

Alice était plus âgée que moi de quelques années, elle devait avoir vingt-deux ans. Ses longs cheveux turquoise s'arrêtait au milieu de son dos. Ses yeux, gris, transportaient en eux une dure histoire que la femme n'avait jamais voulu me confier.

Échos - EkkoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant