Chapitre 2

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Lovely

Je lui raconte tout depuis le début, sans omettre aucun détail y compris pour Orso. Ma meilleure amie m'écoute attentivement sa main sur ma cuisse. Son contact me rassure et me prouve son soutien indéfectible.

- Voilà, à présent tu sais tout, tu dois me prendre pour une folle mais au moins tu connais les raison de mon comportement fuyant.

Willow fronce les sourcil et me presse la cuisse tendrement.

- Je ne te prend, et ne te prendrais absolument jamais pour une folle Lov, quoi que tu me dises. Tu es ma meilleure amie depuis toujours et même si ce que tu viens de me révéler est fou, je te crois sur parole et je te soutiens, je suis là pour toi. Toujours. Et j'avoue que Orso est craquant. Je suis contente qu'il te plaise !

Willow me sourit chaleureusement.

Ses paroles me font du bien.

Je suis soulagé d'un poids.

- Merci, sincèrement.

Une pose de quelques seconde, puis Willow reprend :

- J'ai une proposition à te faire. C'est à prendre ou à laisser.

- Je t'écoute.

- J'ai tenu mes parents au courant de ton comportement bizarre ces derniers jours donc ils m'ont dit de te dire que si tu voulais t'installer chez nous le temps que tu ailles mieux et que t'es parents soient de retour chez toi. Ça nous ferais plaisir de t'avoir auprès de nous et au moins tu ne seras pas seule pour surmonter cette épreuve plus que douloureuse.

C'est vrai qu'avec mes parents qui se déchirent -littéralement- je n'ai pas envie d'être là-bas H24.

- Tu es sur que je ne dérangerais pas ?

- Puisque je te le dis Lov, fais moi confiance.

- Dans ce cas c'est d'accord.

Willow soupire de soulagement.

- Tu prends la bonne décision.

Maintenant il faut que j'aille rassembler mes affaires pour mon déménagement provisoire.

Ça ne va pas être une partie de plaisir.

J'espère que mes parents ne sont pas... enfin... qu'ils n'ont pas succombé à leurs blessures.

Arrivée sur le seuil de ma porte d'entrée, je suis prise de panique. Je m'assois sur la dalle devant la porte pendant quelques instants pour me calmer et reprendre mes esprits.

Et si mes parents baignent dans leurs propres sang, inertes, par ma faute ?

Reprend toi Lovely.

Je me lève et prend les clefs de la maison qui sont dans ma poche arrière de jean, je l'insère dans la serrure, tourne la clef, respire un grand coup et pousse la porte.

Mes mains trembles.

Mon cœur bat la chamade.

Avant même de mettre un pied à l'intérieur je suis submergée par une odeur atroce de rouille.

Une odeur de sang.

Je sors un mouchoir de ma poche et le met au niveau de ma bouche et du nez, afin de dissiper un maximum cette odeur insoutenable. Après quelques respirations je me rend compte que le bout de papier ne sert pas à grand-chose je l'enlève donc de mon visage et le remet dans ma poche. Je courre directement vers ma chambre sans me poser plus de questions. Mais même dans ma course et sans le vouloir, mes yeux sont attirés vers le salon.

Une vie paradoxaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant