TW: Mention de Dépression
-Tu sais que c'est une maladie... N'est-ce pas ? Clama une jeune femme rousse
-Bien sûr. Je me suis renseigné sur le sujet. Renchérit froidement la personne l'accompagnant. Son intention était claire, elle ne voulait pas en parler.
-Halia... Je suis ta copine. Je me fais sincèrement du souci pour toi. Laisses-moi t'aider.
Les deux jeunes femmes étaient posées sur le haut de l'immeuble résidentiel. Les couleurs allant de l'or à la teinte vermeille se répandaient comme une rivière se formant dans le ciel azur. Par la même occasion, les nuages prenaient une nuance rose saumon. Une brise tiède balaya un papier d'emballage sur le toit du bâtiment.
-Une dépression, c'est grave. Même moi qui ne suit pas une génie, j'ai remarqué que tes résultats, les mêmes résultats qui comptaient tant pour toi il y a encore peu, sont en baisse.
Tu crois que j'ai pas vu ta jambe trembler quasiment constamment ? Reprit la plus bavarde.
Les larmes montèrent aux yeux de la seconde.
-Tu sais que je déteste en parler... Pourquoi tu insistes autant alors que tu sais pertinemment que c'est source de stress pour moi ? Il y a des fois ou je te comprends pas Ophélia. -
-Parce que je me fais du souci pour toi. Assura la rousse. Même si ça t'angoisse, il faut que tu en parles. Alors qu'Halia évitait le regard de sa petite amie, cette dernière passa sa main dans ses cheveux couleurs ébène pour orienter sa tête vers la sienne. Elles se retrouvèrent front contre front.
-Entre ton anxiété sociale, ton hypersensibilité et ta dépression, t'as le combo gagnant. Continua-t-elle en se relevant brusquement.
-Je le sais bien, merci. Mais qu'est ce que tu veux qu'on y fasse ? Je suis comme ça, point.
-Prends soin de ta santé mentale s'il te plaît. Ce serait pas mal vu que t'as déjà du mal à assumer qui tu es... Au fait , tu sais que je ne te forcerais jamais, mais c'est pas toi qui voulais en parler à tes parents ? renchérit Ophélia en observant la ville en contrebas.
-Ouais... Je vais le faire. J'avais juste besoin de temps pour être sûr de mes mots. Tu les connais. Ils ont beau être mes géniteurs, il faut bien reconnaitre qu'ils ont un balai dans le cul. Plus coincé, tu meurs ! La rousse pouffa légèrement avant de se rassoir près d'Halia.
-En tout cas, même s'ils ne t'acceptent pas, moi je suis là !
-Je sais, et c'est pour ça que je t'aime. T'es vraiment un cas rare. Répondit celle aux cheveux ébène, ce qui fit sourire tendrement la concernée.
-Hep hep hep ! c'est pas avec tes mots doux que tu vas t'en tirer ! Et puis tu me l'as dit toi-même je te rappelle ; ça te fait du bien de parler. Donc vas-y, je t'écoute.
-Et bien... Tu sais déjà que je fais une dépression... Mais je suppose que tu veux que je détaille. Devina-t-elle en observant les yeux verts de l'autre. Je définirais ce que je ressens par une perte d'intérêt pour pratiquement tout, un état de stress permanent, des lacunes en termes de concentration... Peut-être que je suis plus vite agacé qu'avant aussi... T'es contente ?
-Oui ! Et si tu veux, je peux confirmer pour l'irritabilité. D'ailleurs tu m'avais clairement dit que ton hypersensibilité était un fardeau pour toi, mais moi, je vois ça comme une qualité. Elle te permet de mieux comprendre les émotions des autres et d'être plus empathique que la plupart des personnes que j'ai rencontré. Donc au lieu de le voir comme une punition, pourquoi ne pas le voir comme une force ? Assura Ophélia en prenant la main de sa petite amie.
-Ça pourrait être une option... J'y réfléchirais ! Dit Halia en esquissant pour la première fois de la soirée un sourire sincère. On devrait peut-être rentrer, la nuit commence à tomber après tout. Affirma-t-elle en se levant.
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Too Fare Gone
Short Story"Les feuilles commencent à sortir, montrant que l'hiver touche à sa fin...Le cycle recommence, la nature traverse son renouveau annuel, renouveau que tu ne connaitras plus... " Si les teintes or avaient complètement disparues, la vermeille prenait à...