Chapitre 10 : Désespoir (2)

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*Attention : Dans ce chapitre, il y a des descriptions de scènes contenant du sang.

Dans le dernier chapitre, Momo et son groupe sont capturés par Bean et Sean, qui se révèlent être des cannibales. Le groupe en apprend plus sur le passé de Mao mais également celui de Momo.

Pendant ce temps, dans le quartier général des Wrath
et plus précisément dans le cachot. Le cachot était un dédale labyrinthique de pierres froides et humides, éclairé uniquement par des torches vacillantes accrochées aux murs. L'air était lourd, chargé d'une odeur nauséabonde d'humidité et de moisissure, mélangée à une senteur âcre de désespoir et de peur. Les cellules, en fer et en pierre, s'alignaient le long des couloirs sombres, chacune dotée d'une porte en fer massif, ornée de barreaux rouillés.

À l'intérieur des cellules, les prisonniers étaient entassés dans des conditions pitoyables. Les murs de pierre nu étaient dénudés, érodés par le temps et les mauvais traitements, et le sol était recouvert d'un mélange de terre et d'excréments.

Quelques matelas usés et déchirés jonchaient le sol, mais ils étaient généralement détrempés et sales. Les chaînes accrochées aux murs témoignaient de tortures passées, et les chaînes traînaient souvent en désordre sur le sol.

Les prisonniers, dans leur désespoir, étaient soit prostrés dans un coin, soit en train d'errer sans but, leurs visages marqués par la fatigue et la résignation.

Certains murmuraient des prières inaudibles, tandis que d'autres semblaient perdus dans des pensées sombres. Leurs vêtements étaient en lambeaux, à peine reconnaissables comme des vêtements, et leurs corps étaient maigres, affaiblis par la privation et la malnutrition.

Le bruit constant des chaînes qui s'entrechoquent, les gémissements étouffés et le chuchotement désespéré des prisonniers créaient une atmosphère lugubre, presque oppressante. Les quelques fenêtres situées en hauteur laissaient entrer une lumière blafarde, insuffisante pour dissiper la noirceur omniprésente, et les rares rayons de lumière ne faisaient qu'accentuer la solitude et la désolation des lieux.

Les gardes, peu nombreux mais impitoyables, patrouillaient dans les couloirs, veillant au moindre mouvement suspect, leurs regards durs et intransigeants sur les détenus.

Abdallah quant à lui se posait des questions au sujet du mystérieux prisonnier.

C'était un homme dont l'apparence trahissait une étonnante distinction, malgré les circonstances. Bien que son environnement et son statut indiquent clairement une longue période d'emprisonnement, il était visiblement bien entretenu.

Ses cheveux bruns, longs et soyeux, tombaient en cascade jusqu'au bas de son dos, avec une précision presque élégante. Chaque mèche semblait soigneusement peignée et lisse, révélant un soin particulier pour son apparence.

Son visage, bien que marqué par une légère pâleur, affichait des traits nobles et bien définis. Ses yeux, d'un brun profond, brillaient d'une intensité qui témoignait à la fois de résilience et de vivacité, contrastant fortement avec la froideur de son environnement carcéral. Il avait l'air bien nourri et sa posture droite, malgré les chaînes qui l'entouraient, dénotait une dignité et une force intérieure.

En le regardant, il était difficile de croire qu'il était détenu depuis une longue période, tant son allure demeurait impeccable et ses mouvements empreints d'une grâce presque surnaturelle.

À force d'observer l'homme, Abdallah remarqua une marque étrange au bas de son dos, presque imperceptible mais indéniablement présente. Ce détail éveilla sa curiosité. Plus intriguant encore, l'homme ne touchait jamais à la nourriture que les gardes lui apportaient.

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