Oublie la

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POV De Nia

Nous sommes le 26 mai 2024, et me voilà en train de pousser lentement la porte d'entrée, un grincement familier résonnant dans l'air silencieux de la maison. L'odeur de la vieille moquette, mêlée à celle du désinfectant, me rappelle les jours d'insouciance passés ici. Chaque pas que je fais sur le sol en bois semble résonner comme un écho de mon enfance, mais l'ombre de Jarnett derrière moi devient de plus en plus oppressante.

Je me sens étrangère dans ces murs qui pourtant on été longtemps mon sanctuaire, qui m'ont vu grandir, sourire, m'épanouir et partager des moments d'insouciance avec ma famille avant la grand révélation qui bouscule ma vie à cet instant.

Je ne souhaitais pas revenir ici avec Jarnett mais ces mots, ces menaces et le poids de son regard ont eu raison de moi. J'ai vu dans le regard de Lizzie tant de tristesse et de souffrance que cela me brise le cœur... l'idée que Lizzie soit ma mère biologique est encore difficile à intégré mais sa présence, ces mots doux et ces gestes envers moi durant mon hospitalisation ainsi que les paroles de Grany m'aide petit à petit à faire face à cette réalité.

Je ferme la porte derrière moi, et le claquement léger semble sceller quelque chose de bien plus lourd que je ne l'aurais voulu. Jarnett me suit en silence, mais son regard brûle dans mon dos. Il y a des moments où je sens presque son contrôle s'insinuer sous ma peau, comme si chaque mot qu'elle prononce, chaque menace déguisée, érodait un peu plus ma volonté.

La maison, autrefois lieu de refuge, semble maintenant étrangère, tout comme moi. Je marche dans ces pièces avec un mélange de familiarité et d'appréhension. Ce n'est plus chez moi. Pas vraiment. Pas avec Jarnett toujours là, essayant de me forcer à oublier Lizzie, à nier ce qui est maintenant une partie de moi.

Chaque coin, chaque meuble, chaque photo de mon enfance est devenu une relique d'un temps que je ne peux plus retrouver. Et pourtant, malgré l'étau que je sens se resserrer autour de moi, une partie de moi s'accroche à ces souvenirs. Parce que c'est tout ce qu'il me reste, tout ce que Jarnett n'a pas encore réussi à me prendre.

Mais il y a Lizzie. Lizzie, avec ses yeux pleins de tristesse et de promesses silencieuses. Elle n'a pas dit grand-chose depuis que j'ai appris qu'elle était ma mère biologique, mais tout dans ses gestes, ses regards, murmure un amour que je n'ai pas encore appris à comprendre.

j'aurai tant voulu dire à Lizzie que tout irait bien mais elle comme moi savons que cela ne serait que des mensonges. Jarnett à montrer l'un de ces sombres visage lors de mon hospitalisation et je sens que ce retour à la maison ne sera pas une épreuve de tout repos. J'espère sincèrement que Lizzie trouvera vite une solution pour récupérer ces droits parentaux sur moi et me sortir très vite d'ici.

Les jours passent, et la maison qui me paraissait autrefois familière devient de plus en plus oppressante. Chaque pièce semble rétrécir sous le poids des disputes incessantes avec Jarnett. La tension est palpable, comme une tempête prête à éclater à chaque mot échangé. Je sens son regard peser sur moi à chaque instant, scrutant chacun de mes gestes, chacune de mes pensées, comme si elle cherchait à contrôler tout ce que je suis.

Jarnett m'a confisqué mon téléphone, m'isolant encore plus. Je n'ai plus aucun moyen de contacter Lizzie, ni même Ashley, Mary-Kate ou Granny. Ce silence imposé est un poids de plus à porter. Quand je suis arrivée dans ma chambre, c'est là que l'horreur a pris une nouvelle dimension : les photos, les lettres échangées avec Lizzie, et même les mails que j'avais imprimés et accrochés au mur... tout avait disparu. Mon cœur s'est arrêté un instant, mais son sourire froid m'a ramenée à la réalité. "Ne les cherche pas, ils sont tous à la poubelle," a-t-elle déclaré avec une satisfaction cruelle.
Les larmes ont immédiatement monté, un torrent que je ne pouvais plus retenir.

Les secrets du passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant