Chapitre 3

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22 novembre 2023

Le lendemain, nous partons pour 25 minutes de bus pour attaquer la visite du camp de Buchenwald. Avant qu'il y soit un camp de concentration, on pouvait facilement se promener. Ce camp de concentration domine le haut de la colline de l'Ettersberg depuis sa construction en 1937 par les SS. Chaque jour, à 12h, le dernier bus part depuis Weimar pour arriver ici. Il arrive au camp près d'une heure plus tard. L'atmosphère est poignante. Ont perdu la vie ici de nombreux opposants politiques, criminels, soi-disant asociaux et homosexuels et des milliers de juifs. Malgré l'environnement lourd, nous visitons ce camp en autonomie. Nous retournons dans le bus pour se rendre à Leipzig. On y arrive 2h30 plus tard.

Aucune nouvelle disparition est relevée : comme par hasard, le jour où le guide n'est pas là, personne n'est enlevé. Cela renforce la théorie de notre quatuor : notre guide serait à l'origine de toutes ses mystérieuses disparitions.

Le soir, une fois dans notre nouvelle chambre, je partage ma nouvelle question aux autres : comment allaient-ils retrouver les disparus ? Nous savons sûrement qui est leur ravisseur mais en aucun cas le lieu où nos camarades se trouvent. Quand mes amis approuvent l'idée de partir à la recherche des personnes disparues, nous mettons en place une stratégie pour essayer de les retrouver. Nous réécoutons chacun des enregistrements des visites réalisées avec Arthur en espérant trouver des indices qui nous mettrons sur une voie. Nous notons tout ce qui pourrait être utile à la recherche de nos camarades. Des heures durant, les enregistrements sont passés en revue les uns après les autres, les paroles défilent, Arthur débite les détails, les informations sont nombreuses. Mais rien d'assez concret pour en faire un indice qui pourrait nous faire avancer. Jusqu'à ce que Kevin réécoute l'enregistrement de la visite de la ville de Weimar et retrouve le proverbe que notre guide leur a dit : « De brique et de coton je consiste, cachés au milieu de l'abandon, ouvriers et artistes se subsistent, les trouver serait un don, de la nature, de galeries et de Coloured Fields je suis constitué ». Nous l'avions trouvé étrange. Et si Arthur veut nous mettre sur une voie ? Après tout, peut-être n'est-il pas le ravisseur ? Nous décidons de chercher de quoi parle le proverbe. Après tout, cela était notre seul renseignement pour l'instant.

Peu après 20h, après le dîner, nous commençons à chercher des indices dans le proverbe d'Arthur. Le coton et la brique peuvent évoquer le contraste dans la personnalité d'une personne. L'expression « cachés au milieu de l'abandon » peut faire référence à un lieu abandonné. Il reste encore à découvrir lequel. La formule "ouvriers et artistes se subsistent" indique une coexistence entre des travailleurs manuels et des créateurs. Ils ont sûrement travaillé ensemble dans le lieu indiqué dans l'expression d'avant. La locution "les trouver serait un don" peut faire référence une invitation à découvrir où se trouve nos camarades. Quand notre quatuor cherche sur internet ce qu'est le « Coloured Fields », nous trouvons que c'est un mouvement qui a inspiré le modernisme européen. Il se développe essentiellement aux Etat Unis et au Canada. Ce mouvement est relié à l'expressionnisme abstrait. Nous ne sommes pas plus avancés que cela.

Il est presque 23h maintenant quand nous terminons. Pour cette raison, nous décidons de nous coucher et de revenir dessus demain. Nos esprits seront plus frais !

"Espérez le meilleur. Préparez-vous au pire !"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant