GOD'S RETURN 2

Chapitre 138 : The End.

Mon père tourna lentement la tête vers le vieux vampire qui avait osé rompre le silence. Un sourire mince se dessina sur ses lèvres, une expression mêlant amusement et une menace voilée. Le contraste entre la dignité de son apparence surnaturelle et la froideur de son regard était frappant.

— Où étais-je ? répéta mon père d'une voix calme mais qui résonna comme un grondement lointain.

La foule retenait son souffle, tous les regards rivés sur lui. Il fit un pas en avant, ses mouvements empreints de la grâce et de la puissance d'une créature millénaire, une créature qui n'avait jamais réellement été domptée.

— J'étais là, observant, veillant, continua-t-il. J'ai vu des êtres comme toi, trop avides de pouvoir pour voir au-delà de leurs propres intérêts, plonger ce monde dans le chaos. J'ai vu des leaders se corrompre, des alliances se briser. J'ai vu les innocents souffrir sous le joug de la tyrannie.

Le vampire ouvrit la bouche pour rétorquer, mais le chef des Protecteurs leva la main et le fit taire d'un simple geste. L'autorité qu'il émanait était incontestable, même pour les plus obstinés.

— Mais maintenant, il est temps pour la vérité d'éclater, ajouta-t-il. Le temps est venu pour les véritables protecteurs de ce monde de prendre leur place. Et ce n'est pas toi, ni ton conseil corrompu, qui allez empêcher ce changement. C'est vous qui avez traqués et chassés des surnaturels pendant des décennies. Vous qui avez kidnappés et tués des milliers d'innocents. Les Dragons, les hybrides, les nains, les sirènes, toutes ces créatures qui vous font peur sont alliées désormais.

À ce moment précis, un bruit assourdissant éclata au loin, suivi par un cri perçant. Des éclairs d'énergie traversèrent l'air et une silhouette sombre surgit de l'ombre, se précipitant vers mon père avec une vitesse fulgurante. Tout se passa en une fraction de seconde.

Mon père se retourna vivement, esquivant l'attaque d'un geste précis. Une créature massive, toute en griffes et crocs, tenta de le percer de ses armes mortelles. Mais Tristan, avec une maîtrise absolue de sa forme, riposta immédiatement, repoussant la créature avec une telle force qu'elle fut projetée contre le sol, soulevant un nuage de poussière.

Un autre cri se fit entendre. Cette fois, la foule réalisa l'ampleur de l'attaque. D'autres créatures surgissaient des ombres, des formes indistinctes mais terriblement puissantes. Une embuscade. Quelqu'un, quelque part, avait prévu ce moment pour frapper. Pour faire taire mon p_ère et tout ce qu'il représentait.

Les gardes du conseil se mobilisèrent, mais ils furent rapidement dépassés. La panique commençait à gagner la foule, des cris résonnaient dans tous les coins de l'arène.

Leith se tourna vers moi, son regard brûlant d'inquiétude.

— Reste près de moi, dit-il rapidement, sa main cherchant la mienne dans le chaos. Je ne te laisserai pas seule.

Mais avant que je puisse répondre, une nouvelle figure émergea de la mêlée. Philippe, le père adoptif d'Hélène et l'ancien chef de l'organisation d'investigation surnaturelle, fendit la foule et se posta aux côtés de mon paternel. Il semblait flotter à travers les assaillants, chaque mouvement précis, chaque coup porté avec une efficacité dévastatrice. Ses années de service dans l'ombre avaient affûté ses talents au-delà de l'imaginable.

Avec une rapidité incroyable, Philippe intercepta une créature qui avait pris Tristan pour cible. En un instant, il la neutralisa d'un coup précis. Sans perdre de temps, il se plaça devant mon père, formant un bouclier humain, les poings serrés, prêt à défendre son vieil ami.

— Vous ne passerez pas ! hurla Philippe à l'adresse des agresseurs.

Le choc de cette intervention était palpable. Mon père, d'ordinaire si autonome, se tourna vers Philippe avec une expression rare d'étonnement et de gratitude.