The heart and the Conspiracy

Chapitre 2

Il rit doucement, son regard s'attardant un peu plus longtemps sur moi, comme s'il essayait de deviner quelque chose. Ce regard insistant me met mal à l'aise. Je lui adresse un sourire discret, avant de détourner les yeux. Pourquoi me fixe-t-il ainsi ? A-t-il remarqué l'effet qu'il me fait ? Pitié, dites-moi que non.

-Si nous allions nous installer dans le salon ? Nous vous avons préparé de délicieuses choses ! D'ailleurs, Mackenzie cuisine très bien, il a fait de magnifiques macarons. Déclare la sorcière.

-C'est vrai, je ne me débrouille pas trop mal, se vante-t-il.

Alors que tout le monde se dirige vers le salon, Mackenzie prend le chemin inverse et monte à l'étage. Charmant, sérieusement, il aurait au moins pu rester avec nous. De toute façon, pas besoin d'être médium pour comprendre que ce type est arrogant et prétentieux. Je roule des yeux et rejoins le salon, où tout le monde s'est déjà installé.

-Alors dis-moi, Milla, on n'a pas eu la chance de te voir la dernière fois, Dieu merci... Qu'est-ce que tu racontes de beau ? demande Maria, la tante.

-Oh, rien qui pourrait t'intéresser, dis-je, sarcastique.

Ma mère me lance un regard noir et change discrètement de sujet, revenant sur ce qui est vraiment important : le mariage.

-Milla est très investie dans le mariage de sa sœur. Hier soir, nous avons passé la soirée à regarder la décoration. D'ailleurs, nous avons vu pas mal de choses ; ce serait intéressant que vous nous donniez votre avis.

Un coup d'œil à la décoration de leur maison me suffit pour comprendre qu'il vaut mieux éviter de leur demander un avis en matière de déco. Mais bon, ce n'est que mon avis. Sérieusement, qui associe du bleu roi avec du rouge ? Ajoutez un peu de vert et on se croirait déjà dans l'univers de Mario et Luigi. D'ailleurs, avec toutes les plantes près de la fenêtre, on y est presque.

Perdue dans mes pensées critiques, je sens soudain un coup de pied sous la table basse. Je croise le regard interrogateur de ma mère. Oups. Je crois qu'on vient de me poser une question, mais j'étais trop occupée à juger la décoration douteuse de la sorcière.

-Excusez-moi, je me disais que la décoration de votre maison est vraiment jolie , dis-je, à deux doigts d'exploser de rire face à ce mensonge.

-Merci, c'est très gentil. D'ailleurs, on se disait que, peut-être avec tes contacts dans le commerce, tu pourrais nous aider à trouver des fournisseurs ? Sérieusement.

-Bien sûr.

-Donc tu travailles comme cheffe de produit, c'est ça ? Me demande la sœur de la sorcière.

Je m'apprêtais à répondre avec sarcasme, mais l'arrivée soudaine de Mackenzie me fait perdre mes moyens. Il s'installe dans le fauteuil en face de moi et semble vouloir s'intégrer à la conversation. Mon regard se fixe sur lui, et je réponds distraitement :

-Bientôt, je l'espère.

-C'est un beau métier, je te souhaite d'y arriver, dit-il.

Mes yeux s'écarquillent et je ne peux m'empêcher de le détailler, Mackenzie est vraiment un parfait mélange entre la douceur et la virilité. My God, Milla, ressaisis-toi ! Il n'est pas plus beau qu'Aaron, de toute façon. Il ne pourrait jamais lui arriver à la cheville. J'essaie de me concentrer sur autre chose quand une notification de mail apparaît sur mon téléphone. Je l'ouvre et comprends immédiatement que le message vient de M. Carmees. Mon cœur s'emballe, et les larmes me montent aux yeux lorsque je réalise que j'ai décroché le poste. Je me lève d'un bond, serre le poing que j'envoie en l'air avec enthousiasme, et crie de joie :