1. Arrivée en France désastreuse

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"Pour une fois que j'ai apprécié un voyage, il a fallu que je me retrouve avec une équipe de bras cassés." Dit le capitaine du navire alors que celui-ci se retrouvait coincé sur la rive, les passagers, malade de mer, ne pouvant descendre que par la proue. Un homme se décida d'y aller en premier, portant sa valise d'une main montant sur la proue et avançant d'un pas assuré. Il était droit, fier. Tout les passagers le regardaient avec émerveillement. L'homme, grand, plutôt large d'épaule, capuche sur la tête et masque distinctif devant le visage, marchait alors sur la proue, un pas après l'autre, puis une fois au-dessus de la terre ferme, il se laissa glisser et atterrir délicatement dans l'herbe avec une grâce inattendu. Les étrangers suivirent alors les gestes vif de l'homme et le capitaine descendit à son tour. "Merci mon bon médecin! Comment puis-je vous rendre service en ces terres dangereuses?" Demanda le capitaine alors qu'il serrait la main de l'homme, ou plutôt devrais-je dire, du médecin de la peste. Il répondit un simple "Guidez-moi vers la ville la plus proche, je vous prie." Le capitaine prit alors le chemin vers le nord-est. Ils n'étaient pas loin des côtes habitées, il suffisait de suivre la rive pour tomber sur les plages. "Merci Capitaine. Je vous revaudrais ça." Et ainsi les deux hommes séparèrent leur chemin.

Un soldat de la cavalerie arrivait sur la plage, sur son magnifique cheval pur-sang, à la selle brune. "Mon bon monsieur je vous conseillerais de bien vouloir me suivre, ce n'est pas un endroit où rester." Dit le soldat, le médecin ne remarqua que trop tard mais il lui manquait un bras. Sa tunique était abîmée, noircie, déchirée, on aurait dit qu'elle se décomposait. "Quel est votre nom, Docteur?" Demanda le soldat. "Je me nomme Doc Casanov. Je voyage afin de trouver une solution à cette maladie qui grandit jour après jour.". "La peste?". "On peut dire ça.". "Ici, mon bon médecin, vous ne trouverez guère de peste, mais quelque chose de bien plus... Dangereux..." ."Ce qui vous arrive par exemple?". "En effet, souffla le soldat, j'ai touché l'un des cadavres et il s'avère que je me décompose petit à petit.". "Que diable pourrait créer un tel capharnaüm ? S'étonna Doc, surpris, complètement déboussolé lorsqu'il aperçut les montagnes de cadavres jonchant les rues de la ville.". "Faites attention mon bon médecin... Ne touchez à rien... Sinon votre vie n'aura plus de peine à vivre..."."je ferais attention." ." Vous ne comptez pas rester j'espère ! Cette ville est peine perdu, vous n'aurez nulle part où vous reposer! Tout est en ruine! Dit le soldat en montrant les maisons noircies de pourriture prête à s'effondrer a n'importe quel instant.". "Je souhaiterais tout de même aider, je ne vais point laisser cela se faire, cela pourrait s'agraver... Soupira Doc. Et puis vous devez souffrir, se désintégrer ce n'est point une mince affaire.". Le soldat regardait le médecin, incrédule. Comment un homme pouvait-il être si sûr de lui ? Le soldat se résigna et amena l'homme dans la forêt. "Il y a une maison, pas touchée par l'étrange maladie, vous y trouverez votre repos.". "Merci mon bon soldat... Quel est votre nom?". "Bastien, monsieur.". "Et bien je suis ravi de faire votre connaissance.". Et ainsi Bastien quittait le médecin, non loin de la maison.

Il se frayait alors un chemin dans les bois défraîchies, il voyait la fumée de la cheminée l'attendant sagement, il suivait alors la route quand il entendit le croassement d'un corbeau non loin, c'était un croassement douloureux plein de peine. Le médecin se tourna vers l'animal, couché au sol, frémissant, un énorme trou noirci dans la poitrine. "Mon pauvre frère... Dit Doc en prenant le corbeau dans ses mains. Il m'avait pourtant dit que cet endroit n'était pas touché..." Le corbeau croassait de douleur. "Je suis là... Je... Je vais abréger tes souffrances...". Doc prit délicatement la tête du corbeau dans une main et lui craqua la nuque avec un mouvement sec. Il reposait doucement le cadavre du corbeau dans les feuilles mortes. "Je ferai une prière pour toi, ce soir..." Il se tenta à un sourire attristé, puis reprit sa marche arrivant petit à petit devant la porte de bois usée de la maison forestière.

Il se posta devant la porte et toqua trois fois, tapant délicatement contre le bois fissuré. c'est un petit homme brun qui montra sa tête à travers la fenêtre de l'étage. "Qui êtes-vous?! Cria l'homme.". Doc n'eut pas le temps de répondre que le petit homme pointa un fusil sur lui. "RÉPONDEZ !!!". "Calmez vous mon bon monsieur! Je suis médecin !". "Je leur ai déjà dit que je n'avais pas besoin de thérapie !!! Je suis normal!! Ce sont les autres qui ne voient rien!!!". Doc souffla. "Je ne suis point là pour vous donner une thérapie... Je suis là pour séjourner et trouver une solution à l'épidémie en ville...". "Vous êtes sûr que vous-". "Sûr et certain mon bon monsieur.". Le jeune homme retourna dans la maison. Doc entendit le vieux bois craquer sous les pas de l'homme dans la maison. Il ne m'avait pas prévenu que c'était habité... Pensa Doc. L'homme ouvrit la porte, il était petit, brun aux yeux noirs, un visage fin, et des vêtements délavés. "Votre nom. Immédiatement. Dit l'homme avec un regard noir.". "Je me nomme Doc Casanov mon bon monsieur! Dit Doc en s'inclinant légèrement en signe de bienveillance.". "Vous avez un air d'aristocrate hautain et complètement dépassé.". "Je... Je suis juste poli monsieur...". "Mouais. Pesta finalement le jeune homme. De toute façon les médecins de la peste ne sont même pas des vrais médecins.". Et encore une balle perdue pour Doc. Il soupira, il avait l'habitude, mais ça faisait tout de même mal de se faire appeler "faux médecin" par un inconnu. "Écoutez... Je... Je veux juste aider...". ".... Entrez.". Doc obéi sagement, un air triste au visage. "Pff... Pardonnez ma méchanceté, je n'ai plus l'habitude d'avoir du monde.". "Vous avez l'air stressé... Mais... Pourquoi auriez-vous besoin de thérapie ? Demanda Doc, curieux.". "Si je vous le dis vous allez partir en courant.". "Mais non j'ai vu bien pire au cours de mes voyages!". "Il y a une chose qui rôde, et cette chose détruit tout sur son passage, il désintègre tout et tout le monde... C'est un être fait de haine pure... Je suis sûr que c'est un envoyé de dieu pour nous punir... Mais personne ne me croit...". L'homme fit une pause. "Vous devriez aller vous coucher. Il se fait tard. Je vais vous montrer votre chambre." Et ainsi l'homme monta les escaliers suivi de Doc. "Quel est votre nom, mon bon monsieur?". "Appelez moi, Jean.". "D'accord Jean!". Doc prit un air enjoué et entra dans la chambre indiquée par l'homme. Jean partit dans la sienne. Doc posa sa valise et se mit sur le lit, se coucha et réfléchit à ce que l'homme lui avait dit. "Un envoyé de dieu, hm? Ce n'est pas impossible... Aucune maladie n'a jamais désintégré quelqu'un de cette façon... Je me demande à quoi ressemblerait un tel monstre... Dit doucement Doc avant de s'endormir."

La nuit fut calme et reposante...

A suivre ....

Cet étranger [SCP 035 x SCP 049]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant