Chapitre 19

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De nombreuses heures plus tard, tout les membres du Sanctuaire se réunissent autour d'un feu de camp. Les chevaux ont de l'eau et du foin, une troupe monte la garde, tout le monde a mangé, le camp a été monté. On entend le bruit des insectes, l'air est agréable et ramène des odeurs de nature. Le ciel est étoilé, et le feu crépite en diffusant une agréable chaleur. Tous discutent joyeusement. Asmae elle est silencieuse. Elle est fatiguée et courbaturée. Monter à cheval toute la journée avait été éreintant et elle ne comprend pas comment certains peuvent dire que ce n'est pas un sport. Alors même qu'elle avait été au pas la plus grande partie de la journée ses courbatures prouvaient le contraire. Elle repense à sa journée. Elle se souvient de tous les paysages de Nature qu'elle a vu, tous plus impressionnants les uns que les autres. Le Sanctuaire était en pleine Nature et elle n'avait pas encore vu de villes ou de villages. Tout le long du chemin elle posait des questions à Roland qui cheminait à ses côtés ( seulement pour assurer sa sécurité et non pas parce qu'il apprécient sa compagnie, évidemment) d'un air émerveillé sur toutes les choses qui les entouraient, et pas du tout émerveillée par Roland. Tout les membres du Sanctuaire étaient présents, et une équipe serait dépêchée pour aller chercher les malles restées dans l'enceinte du bâtiment plus tard. Chacun avait son cheval et son paquetage. Cinq chevaux cheminaient avec eux pour porter le matériel de camping. Asmae montait Belle, avec qui elle devient bien avouer, elle s'entendait de mieux en mieux. Asmae finit par aller se coucher dans sa tente en tissu hermétique en souhaitant la bonne nuit à tout le monde. Elle s'endort instantanément. Roland  regarde Asmae partir, sa silhouette auréolée de la lumière du feu, avec un léger sourire spontané aux lèvres qu'il réprime dès qu'il s'en rend compte. Bintou, qu'il apprécie et qu'il respecte pour ses talents de guerrière, lui donne un coup de coude. Elle se penche vers lui et lui dit en chuchotant :

- Dis donc, t'en pince pour elle dis moi! T'as raison c'est une femme bien je le sens. En plus elle est super jolie.

- Pardon ???, s'offusque Roland, je ne te permets pas! Je n'en "pince" comme tu dis pour personne!

Bintou lève les yeux au ciel en riant, en air joyeux au visage. Ces deux là finiraient ensemble elle en était sûre!
Roland attend que tout le monde soit couché. Il aime être le dernier couché, il ne se sent pas en sécurité quand il dort. Il repense à sa décision de ne jamais laisser personne rentrer dans son cœur et aux allégations stupides de Bintou. Quand il rentre dans sa tente il se rend compte que Tom y est endormi. Malgré le courage du petit, il est jeune et seul et à parfois besoin de se sentir protégé. Dans ces moments là il se tourne vers Roland pour qui il est la seule famille. Roland s'efforce de ne pas penser à son propre petit frère, Mikaël, tué quelques années plus tôt par son père. Il s'allonge à côté de Tom à qui il donne toute la couverture et s'endort. Lui qui ne dort toujours que d'une oreille est réveillé par un bruit à quatre heures du matin. Il aurait pu se dire que ce n'est que le roulement des gardes mais il a un mauvais pressentiment. Il ouvre la tente sans bruit et jette un œil dehors. Les chevaux ont disparus. Donc pas de moyens de retraite. L'adrénaline pulse dans ses veines. Il attrape son épée et se glisse sans bruit hors de sa tente. Il ne voit personne mais son radar à ennemi hurle dans sa tête. Il s'est qu'il devrait prévenir quelqu'un discrètement mais il aime faire face au danger seul. Instinctivement il tourne la tête vers la tente d'Asmae pour vérifier que rien ne s'est passé de ce côté là.
D'un coup, il se retourne  et plante son épée dans le torse de celui qui avait surgit derrière lui.
Un pilleur, c'était un pilleur. Il se sent soulagé, les pilleurs bien qu'agaçants ne représentaient pas une menace réel pour un convoi tel que le leur. Il agissent généralement en bande de cinq personnes.  Cependant, il se demande pourquoi la patrouille ne les a pas neutralisés avant qu'ils pénètrent le camp. Mais Roland n'a pas le temps de se poser plus de questions, trois personnes lui foncent dessus. Il lève son épée et le sang gicle. Il entend un cri qu'il identifie comme celui d'Asmae.

Le combat d'AsmaeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant