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Après une petite durée, je poste le quatrième chapitre, j'espère que vous aimez comme je l'ai aimé en l'écrivant.

Bonne lecture 🤍

Xoxo, iamsarahra 🪷










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Le lendemain...

Madrid, Espagne.

Point de vue : Leila.






Est-ce-que on peut vraiment tout oublier ?
Je ne pense pas.
Peut-on changer ce qui va arriver ?
C’est impossible.
Alors, pourquoi la vie est-elle si dure avec nous ?
Peut-être à cause de certain de nos actes.
Mais un jour, pourra-t-on goûter au bonheur ?
Pas dans notre monde. Ça  n’existe pas.

Je respire profondément, cherchant à m’évader dans l’air frais de la nuit. Dormir sur le toit en hiver, c’est devenu une habitude. Le froid et la pluie de Madrid me donnent l’impression d’être lavée de tout, même si, au fond, rien ne change vraiment.

Est-ce que pour tout oublier que je fais ça ?
Peut-être.

L’hiver est ma saison préférée. Il a ce quelque chose de silencieux et apaisant qui semble effacer les frontières entre le passé, le présent et le futur. Ici, je peux laisser mon esprit dériver loi des affaires, loin des trahisons et des jeux de pouvoir. C’est comme une pause dans ce monde qui ne connaît ni pitié ni retour en arrière.
Mais cet instant de répit ne dure jamais. Pas dans ce monde. Pas dans mon monde.

Je garde les yeux fermés, même si je suis réveillée depuis quelques minutes. Juste pour m’offrir quelques secondes de méditation avant de replonger dans la réalité. Malik, mon ami d’enfance, gère les affaires en mon absence. Il sait que j’ai besoin de ces moments, loin de tout, sans téléphone, sans armes. Juste moi, le vent et les gouttes de pluie.

Je soupire et décide enfin d’ouvrir les yeux.

Et là, je le vois.

Un homme, grand, vêtu en noir, debout à côté de moi. Son visage est masqué par une cagoule, ne laissant voir que ses yeux froids et déterminés. Son silence est lourd de menaces, mais ce qui attire surtout mon attention, c’est la lame qu’il tient dans sa main droite.

Il me fixe un instant, puis parle d’une voix transformée, métallique :

_ Accepta, altrimenti è guerra, ti consiglia Luca.
(Accepte, ou bien c’est la guerre, te conseille Luca.)

Avant que je ne puisse réagir, il disparait, sautant de toit en toit avec une agilité déconcertante.

Je serre les poings, ma mâchoire se crispe. Même Luca ne peut me laisser tranquille, pas même ici, dans ce petit coin de liberté que je me suis créé. Putain de Vital.

Je me lève rapidement, mais un détail me frappe : mon pull, trempé de pluie, est taché de rouge. Je baisse les yeux et vois une blessure à mon épaule. Il m’a poignardée. Pourtant, je ne ressens aucune douleur.
La drogue. Il m’a certainement injecté quelque chose pendant mon sommeil. Ca expliquerait pourquoi je ne sens rien.

_Putain… Je murmure entre mes dents.

J’arrache mon pull pour examiner la plaie de plus près. Ce n’est pas qu’une simple blessure. Gravée dans ma chair, la lettre L apparait distinctement. C’est un message. Un avertissement. Luca pense qu’il peut me faire peur avec ses petits jeux de symboles et menaces voilées.

MauditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant