Maudit

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Bonne lecture ♡

4 ans plus tôt...

Point de vue : Leïla.

Un appel, encore un appel. Je déteste cette sonnerie, je déteste chaque fois que mon téléphone vibre. J'attrape mon portable d'un geste nerveux. Numéro masqué. Je fronce les sourcils. Qui pourrait avoir mon numéro à part Malik ? Lui seul se permet de me déranger constamment pour prendre de mes nouvelles. Je décroche, hésitante.

À l'autre bout, un homme rit. Un rire froid, glacial. Chaque note me traverse comme une lame de glace. Ce n'est pas un appel ordinaire.

- Enfin, dit-il d'une voix modifiée, presque mécanique. Enfin, tu as tes 18 ans.

Je sens mon cœur s'accélérer. Je serre la mâchoire pour contenir ma panique.

- Qui es-tu ? demandai-je d'un ton dur, même si la panique commence à m'envahir.

Depuis que mes parents sont morts dans cet accident il y a un an, j'ai appris à me défendre seule, à ne jamais montrer de faiblesse.

- Telle père, telle fille... C'est fascinant, ricane l'inconnu.

Sa voix résonne encore, irritante.

- C'est qui, putain ? répétai-je, cette fois avec plus de colère.

- Je serai ton ombre jusqu'à ce que tu accomplisses la tâche que ton père a laissée en suspens. Rendez-vous à la boîte de nuit de ton père, tu y trouveras tout ce que tu dois savoir.

Avant que je puisse dire quoi que ce soit, il raccroche. Le silence qui suit est écrasant. Une boule d'angoisse se forme dans mon ventre. Comment peut-il savoir que je viens d'avoir 18 ans ? Que mon père possédait ce club ?

Je regarde l'écran noir de mon téléphone, les mains tremblantes. L'idée de cet inconnu, de cette ombre qui prétend me suivre, m'étouffe. Et si c'était le début de quelque chose de bien plus grand et dangereux que je ne l'imaginais ?

Madrid, Espagne.
09:56

Point de vue: Leila.

C'est la troisième fois de la journée que je lui enfonce mon couteau dans sa chaire. Il refuse de me donner les noms de mes alliés qui se comportent comme des serpents derrière mon dos. Peut-être qu'il ne les connait pas. Mais une chose est certaine : ils finiront comme ce bâtard.

Mario a essayé de trouver quelque chose dans l'ancien entrepôt près du port, mais c'est peine perdue. Rien. Aucune trace. Comme s'il s'était volatilisé ou qu'il n'avait jamais existé. J'ai envoyé Romeo avec quelques hommes pour fouiller plus en profondeur, mais toujours rien.

Malik m'a appelé plus tôt pour m'informer de l'état de sa mère. Elle pourra sortir demain soir. J'ai l'intention de lui rendre visite.

En attendant, je dois accomplir la tâche de Diego. Quant à Luca, j'ai une idée brillante pour l'arrêter. Je n'ai jamais eu l'intention d'accepter quoi que ce soit de lui, mais je compte bien retourner ses attaques contre lui.

_Aïe... murmure Diego, entre deux souffles de douleur.

Je le regarde avec froideur avant de lâcher :