Elle ne s'attendait pas à vivre ses premiers instants sur le sol coréen, sans la personne qui lui a donné l'ordre de quitter sur le champ la France. Finalement c'est peut-être ce qu'elle attendait, que quelqu'un l'oblige à venir se réfugier en Corée du Sud.
Le temps est gris et maussade, comme son humeur du jour. Malgré ses vannes mal placées, et son humour un peu cavalier. Elle à mal. Putain qu'elle à mal. A chaque fois qu'elle respire, c'est comme si on lui plante une nouvelle fois le couteau dans le ventre. Elle grimace en essayant d'éloigner ces images. Elle ne veut pas les garder au fond d'elle. Elle ne veut garder que le souvenir de ce poème qui au fond résumé peut-être un peu son départ précipité pour l'autre bout du monde. Une métaphore de la vie peut se superposer à toutes les histoires. La vie reste la vie, la douleur reste la même pour tous, et la fin, arrive forcément inéluctablement.
C'était écrit.
Elle se murmure à elle-même alors que l'avion atterrit lourdement sur le tarmac de l'aéroport. Elle sert les dents au choc, elle a tellement contracté par réflexe qu'elle a l'impression que ces points ont explosés. Elle n'en a que cinq pourtant. Comment c'est possible d'être aussi faible ?
Putain mais ta gueule.
Elle se dit mentalement pour faire taire son cerveau qui tente de la rabaisser une nouvelle fois. Bizarrement tout s'éteint quand elle voit au loin son nom inscrit sur un panneau décoré de petites fraises. Elle ne peut pas retenir son rire sardonique de sortir hors de ses entrailles. Et le sourire que cette femme lui envoie en plein visage lui donne encore plus envie de faire demi-tour et d'aller se cacher avec les valises dans la soute de l'avion qui repart pour la France.
C'est la chérie à Hoseok, ça m'étonne pas.
"Yo, Dawn c'est ça ?" Lui demande Kari en récupérant son sac sur son épaule manifestement blessé sans même sourciller. Devant son regard rempli de détresse et après qu'elle est tenté de récupérer ses affaires, Kari se justifie en disant : "T'inquiète pas, les harnais de la centrifugeuse ont lâchés ce matin, j'ai pris une barre en fer dans le bras, j'ai du coup un jour pour récupérer, t'as de la chance on va rester ensemble jusqu'au retour de Yoon et Hobi."
J'ai déjà envie d'aller me terrer dans un trou.
"Merci." Elle parvient à lui murmurer dans un coréen un peu maladroit. Reprends toi Dawn, t'es bilingue merde. Certainement le stress qui lui fait avaler des syllabes et lui fait oublier les formules de politesse coréenne. Heureusement que Kari est plus jeune qu'elle.
"Me remercie pas, c'est avec plaisir." Elle lui sourit sincèrement pour la première fois. Ses sens de taupe se sont senti certainement agressés par ce labrador qui lui court après sans qu'elle ait rien demandé, mais en même temps, c'est une amie de Yoongi. Alors ça ne peut pas être quelqu'un de mauvais. Il faut qu'elles arrivent à se mettre sur la même longueur d'onde. Sur la même fréquence.
"T'as dit centrifugeuse tout à l'heure?" Elle lui demande pour essayer de faire un peu la conversation, alors qu'elle lui ouvre la porte de sa voiture pour qu'elle s'y installe et qu'elle dépose sa valise dans son coffre.
"Me regarde pas comme ça, c'est les consignes de Yoongi, je dois te traiter comme une princesse, apparemment. C'est la première fois qu'il me demande ce genre de service, c'est que tu dois être super spéciale pour lui. Et si ça peut te rassurer, il a jamais fait rapatrier quelqu'un d'autre de force au cours de sa vie." Elle lui dit en allumant une cigarette et en rigolant et démarre en trombe, avant finalement de piler et de regarder si Dawn a bien attaché sa ceinture, vérifications faites elle sort son portable et fait un message vocal, certainement à Yoongi en disant : "le colis est récupéré et bien attaché."
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Polar Nights [Min Yoongi X OC] En cours 💜
Fanfiction"Pourquoi est-ce que tu te voues corps et âmes pour ces fils de pute qui n'en valent pas la peine ?" Elle avait vu Yoon écrire alors qu'elle laissait ses doigts en suspens sur les touches de son clavier. Cette question elle se l'était déjà posée des...