౨ৎ XI

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Les draps lourds engourdissent mon corps, des bras lourds salissent mon cœur.

Mon front me brûle et je ne me souhaite pas beaucoup d'espoir.

Elle était là,

La et je n'ai rien fait, j'ai ouvert la porte comme un débile.

Mais si elle n'en avait pas eu envie ?

Et si je me fais des films ?

D'un geste rude je me tourne et décolle la sienne de la mienne, une vague de dégoût me prend, face à la pâleur de ses traits.

Elle dort encore, ses paupières sont fermées sur des cils fins et démaquillés.

Et ce que toi tu dors ? Tu dors souvent en cours, ou sur mon épaule. Alors j'imagine que t'es samedi matin tu les passes dans une grasse mate ?

Et si j'avais eu le choix, peut être que c'est toi que j'aurais voulu voir et sentir dans ce lit. Sentir ton cœur battre contre le mien, sans tissu sans rien, juste toi sur moi.

Qu'est ce qui me prend d'imaginer ça ?

Elle ne mérite pas d'être dans ce genre de pensée obscène.

Je la salis, mais.

Mais la façon dont elle me regardait, ses yeux dégoulinant sur moi me salissaient de la même manière.

Elle me trouve, attirant ?

Arghhhhh, pourquoi j'agis comme ça ? Comme un fou à mendier pour le moindre regard de sa part, elle s'en fout de moi et je devrais faire de même.

Mais

Mais quand je la vois, je ne peux m'empêcher de sourire comme le plus con des idiots. Elle est là, habillée de ses jupes colorées, et de son air innocent et d'un coup tout disparaît.

Les autres, les filles, internet et ma pseudo célébrité, tout ça ce n'est pas moi, mais qui je suis avec elle, rien que nous deux, c'est là ou je me sens enfin respirer.

Quand nous étions seuls dans sa chambre, à parler de tout et de rien, d'animé et de jeux vidéo, sérieusement c'est fou à quel point on partage plein de centres d'intérêt.

Je donne l'impression d'un coureur de jupon, la fille à côté de moi ne plaide pas en ma faveur.

Et elle de la parfaite timide, introvertie et innocente intello.

Je sais qu'en nous forçant à être ensemble, ce prof à crue crée le duo le plus incompatible, mais comme quoi les opposés s'attirent.

Mon front encore transpirant est couvert par mes cheveux collés, j'essaie de partir mais elle me retient.

Désolé, j'ai voulu, mais ce n'est pas toi dont j'ai besoin. Mon torse s'étire et à tâtons je cherche mon boxer au sol, et quand le tissu rejoint ma main je laisse enfin ma tête reposer contre l'oreiller.

Aïe, ma pomme d'Adam roule contre la peau de mon cou dans une douloureuse sensation, mon nez bouché m'insupporte déjà. Tout de cette situation est de trop.

-Réveil toi, j'ai cours.

La masse de cheveux blond se mouvoie légèrement sous un grognement étranglé, j'enfile mon sous vêtement et sort finalement des draps.

J'étire mes muscles légèrement courbaturés de la veille, mon regard sur mon reflet. La culpabilité m'enveloppe, les taches auburnes, violacées qui dessinent la peau fine, de mes clavicules à la naissance de ma mâchoire.

B x VWhere stories live. Discover now