Back to Black

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Je reprends conscience dans une pièce qui semble être un bureau, mais pas un bureau de la Nakatomi Plaza. C'est un bureau immense avec un plafond très haut, et les murs sont en vieux bois, donnant un charme ancien à la pièce. Des fenêtres immenses sont cachées par de très grands et beaux rideaux en soie, et plusieurs bibliothèques sont remplies de vieux livres... On aurait dit une pièce de manoir. Lorsque ma vision, encore un peu brouillée, revient à la normale, je comprends rapidement que je ne suis pas seule dans la pièce. Il est là, assis dans un fauteuil, les jambes croisées, un petit sourire victorieux en coin.

— Enfin réveillée ?

Je réalise que je suis assise sur une chaise, les mains attachées au dossier de celle-ci, et les pieds également. J'essaie de me libérer, mais les liens sont extrêmement bien serrés : rien à faire, impossible de s'échapper.

— Où sommes-nous ?! Je lui rétorque, en lui lançant un regard glacial.

Il se redresse un peu sur son fauteuil.

— Du calme, darling. Pas besoin d'être si agressive. Nous venons à peine de nous retrouver...

Il se lève pour s'approcher de moi, tourne autour de ma chaise en continuant :

— Voyez-vous, nous sommes dans mon manoir, en Allemagne.

Ces derniers mots me glacent le sang. En Allemagne !? Nous étions à Los Angeles il y a quelques heures. Je regarde la blessure à ma cuisse, elle a été soignée. Néanmoins, je me sens encore un peu faible.

Soudain, Hans rapproche dangereusement son visage du mien et place son revolver sous mon menton pour me faire lever la tête. Je ne peux faire autrement que plonger mon regard dans ses beaux yeux bruns.

— Où est-elle ?!

Il me lance avec sa voix menaçante et terriblement sexy. Je ne peux m'empêcher d'avoir un léger frisson de désir à ce moment-là. Un sourire narquois et provocateur se dessine sur mon visage.

— Mais de quoi parlez-vous donc, mon chère Hans ?

Il sourit à ma réaction puis recule légèrement. Il laisse échapper un ricanement et ajoute :

— Je ne vous conseille pas de jouer à ce jeu-là avec moi dans la position où vous êtes, chérie.
Je ne le répéterai qu'une fois...

Il se rapproche encore de moi, mais cette fois, de sa main gauche, il me saisit la mâchoire pour que je continue à le fixer, et il appuie avec sa main droite sur la blessure de ma cuisse, ce qui me provoque une sueur froide et une douleur intense qui me parcourt l'échine.

— Où est cette foutue mallette ?!

Je ne peux m'empêcher de grimacer et de gémir face à la douleur. Je le regarde intensément, les yeux pleins de haine.

— Vous pourrez bien faire ce que vous voulez de moi, jamais je ne vous dirai où elle est !
Je lui crache à la figure après ma phrase, il recule son visage de surprise et grogne de colère en s'essuyant celui-ci avec un mouchoir en tissu.

— Tu me paieras ça ! Il me lance un regard glacial, puis décide d'éteindre les lumières et de claquer la porte, ce qui me plonge quasiment dans le noir, avec pour seule lumière les quelques faisceaux que les fenêtres arrivent à laisser entrevoir. Quelques larmes coulent sur mon visage.

— Comment vais-je pouvoir la sauver ? Est-elle seulement encore vivante ?

ELLIPSE

Voilà maintenant plusieurs heures... plusieurs jours ou peut-être même plusieurs semaines que Y/N est toujours attachée à cette chaise, tandis que Hans essaie tant bien que mal de l'interroger et d'obtenir la réponse qu'il rêve d'avoir : « Où est cachée la mallette que Némésis a dérobé ? » mais sans succès. Plus le temps passe, plus Y/N se plonge dans un silence de plomb, et ses émotions disparaissent également avec sa parole, laissant un visage froid et éteint.

Stay With Me | Hans Gruber x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant