Breezeblock

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Voilà maintenant plusieurs semaines que Hans a rencontré Némésis et a décidé de la laisser partir. Il était dans son salon, allongé sur le divan, un verre de whisky posé sur la console proche de lui, un livre à la main. Il était cependant trop perturbé pour se plonger dans son livre. Depuis la dernière fois qu'il a croisé son regard, il ne pu s'empêcher de penser à elle, aux mots qu'elle a prononcés cet après-midi-là... au moment où il a entendu sa voix pour la toute première fois. Il regardait le sol, sa tête légèrement reposée sur sa main droite, l'air pensif.

Il était relativement tard dans la soirée quand quelqu'un toqua à la porte, venant arracher le criminel de ses pensées.

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[ Pensées de Hans ]
Cela fait maintenant plusieurs semaines que je l'ai laissée partir, mais je n'arrive pas à la tirer de mes pensées. Je n'arrive plus à réfléchir correctement. Mes hommes me font souvent remarquer que j'ai l'air absent et perturbé, et ils ont raison. Même dans les affaires professionnelles, je n'arrive plus à réagir aussi rapidement. J'aimerais savoir ce qui lui est arrivé, où elle est... j'aimerais la retrouver.
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*Toc, toc, toc...*

De la visite ? Aussi tard ? Je dois me méfier.

Hans se leva, récupéra son revolver posé sur la table basse, puis se dirigea vers l'entrée. Il ouvra légèrement la porte.

Ses yeux s'écarquillaient, son cœur loupa un battement ou deux, son souffle s'accéléra en voyant la personne qui se tenait devant lui. C'était elle.

— Je peux ? Y/N demanda, évitant de le regarder directement.

Hans recula légèrement et lui fit un signe de main pour l'inviter à entrer. Il en profita pour admirer la magnifique tenue qu'elle portait. Elle était vêtue d'un chemisier chic avec un pantalon noir qui souligne sa taille, ainsi que d'un long manteau beige et de fins talons qui la rendaient à la fois sexy et distinguée. Son parfum, enivrant, accentua encore plus son charme.

D'un pas déterminé, elle se dirigea vers le salon. Il fallut quelques secondes à Hans pour comprendre la situation avant qu'il décide de fermer la porte et de se rendre dans le salon aussi. Les pas de ses chaussures résonnaient dans la pièce, tandis qu'il se rapprocha d'elle pour se retrouver à quelques mètres. Elle fixait le bois du feu crépitant dans la cheminée, pensive. Elle se retourna pour plonger son regard dans le sien, avançant légèrement vers lui en lui tendant une mallette.

— Je crois que ceci vous appartient.

Hans, tout en plongeant son regard dans ses yeux, déplaça son regard vers la mallette qu'elle lui tendit, puis revint à ses yeux. Une expression d'incompréhension se dessina sur son visage.

— Qu'est-ce que c'est ?

Une expression d'agacement se forma sur le visage de Y/N. Elle lui répondit :

— C'est votre argent. Reprenez-le, je n'en ai plus besoin.

Hans, étonné par sa déclaration, n'osa pas reprendre la mallette. Elle la posa alors sur la table basse, se redressa et commença à se diriger vers la sortie, frôlant l'épaule gauche de Hans, qui resta figé par la situation. Avant qu'elle ne sorte, il se retourna pour lui demander :

— Et votre sœur ? Qu'en est-il ?

En entendant ces mots, Y/N se figea. Il lui fallut quelques secondes pour se retourner vers Hans. Quand elle le fit, ses yeux se sont remplis de larmes qu'elle peina à retenir. Elle secoua la tête et brisa le silence :

— Elle n'est plus de ce monde.

Hans, en apprenant la nouvelle, ressentit un léger pincement au cœur. Une tristesse creusa ses traits. Elle reprend :

— Vous n'avez pas à vous en vouloir, ce n'est pas de votre faute. Elle est morte le soir même du braquage. Je n'aurais pas eu le temps de la sauver.

Il a la sensation d'avoir les cordes vocales serrées, comme si la situation lui provoquait des émotions fortes qui l'empêchent de s'exprimer correctement.

Y/N reprit sa route vers la porte d'entrée, mais elle décida avant de se retourner vers lui pour lui poser une question qui l'as taraudais depuis un moment :

— Qu'avez-vous fait de l'agent qui m'as kidnappé dans ma voiture le soir du braquage ?

Hans, qui regardait dans le vide pour se remettre de ses émotions, retourna son regard vers Y/N. Il prit un moment pour se composer , avant de répondre :

— Karl ? Je l'ai tué.

Elle as un air surpris en entendant la nouvelle. Elle savait que ce fameux "Karl" était l'un des agents les plus proches de Hans. Elle avait aussi appris pendant sa captivité qu'elle avais tué son frère le soir du braquage. C'était le sujet de nombreuses disputes qui éclataient entre les deux terroristes proche de la porte du bureau ou elle était prisonnière, elle pouvait tout entendre. Il jurait souvent à Hans qu'il l'a tuerai le moment même ou il viendrait à me libérer, si lui ne le faisait pas.

Il y a même un soir ou Karl a tenté de pénétrer dans le bureau, un couteau à la main. Il avait un regard sans âme, remplit de haine et avec la seul envie de faire payer la meurtrière de son frère pour se qu'elle avait fait. Mais Hans est intervenu au même moment et la menacé avec son arme, ce qui l'as stoppé dans son élan. Curieusement, depuis l'incident, elle n'avait plus jamais entendu de disputes entre les deux.

— Pourquoi l'avez vous tué ? C'était votre plus fidèle agent..

— Parce que j'ai des sentiments pour toi, Y/N.

Elle n'as même pas pu finir sa phrase que Hans décida de lui déclarer ses sentiments. Un silence s'installa dans la salle, les deux se regardaient intensément, il leur était impossible de prononcer un mot, tellement leurs gorges étaient noués par l'émotion. Elle lui esquissa un léger sourire remplie de tristesse puis commença à se retourner. Hans puisa dans ses forces pour ajouter :

— Que vas-tu faire , maintenant ?

Elle s'arrêta un moment. Prise par l'émotion, elle mit du temps à répondre, mais elle ajouta :

— Je ne sais pas. C'était ma raison de vivre. Sans elle, je suis perdue.

Hans ne savait quoi répondre. Après ce qui sembla une éternité, elle reprit sa marche pour se diriger vers la porte d'entrée. Elle ouvra la porte et se prépara à descendre les escaliers quand soudain elle sentie son bras droit être tiré en arrière, ce qui la fit se retourner pour se retrouver dans les bras de celui qui était, il y a quelques semaines, son ennemi juré.

— Ne pars pas, s'il te plaît...

Hans prononça ces quelques mots en déposant une mains dans le creux du visage de Y/N. Il avança son visage vers elle, et les deux se regardaient intensément pendant quelques secondes avant de s'embrasser dans un baiser langoureux et passionnel. Des larmes roulaient sur leurs joues, comme s'ils avaient tous deux rêvé de ce moment où ils pouvaient enfin se prendre dans les bras et unir leurs lèvres. Après quelques instants, Hans repris son souffle et, de tout son cœur et son âme, il ajouta :

— Reste avec moi.

Stay With Me | Hans Gruber x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant