Il me faut toute ma concentration pour ne pas lorgner trop longtemps sur le décolleté de mon ex. Je ne suis qu'un homme et elle est magnifique. L'alcool dans mon système ne m'aide pas du tout. J'essaie de regarder partout plutôt qu'en face de moi alors qu'elle finit de raconter une histoire.
Boire un verre avec son ex en dérangerait plus d'un, mais il faut savoir que nous sommes restés amis après notre rupture. Ça n'a pas été une rupture déchirante ou dramatique. Personne n'a trompé l'autre ou n'a été violent. Non, nous nous sommes rendu compte avec le temps que nous n'étions plus en face et qu'il y avait plus d'habitude que d'amour entre nous.
Au moment de la séparation, nous nous sommes dit des choses mauvaises et dures, que l'on ne pensait pas forcément, et nous avons été un peu en froid. Mais ayant le même groupe d'amis nous avons été obligé de nos re voir et nous sommes nous même redevenu amis avec le temps. Amis, et plus, car l'alchimie physique, à défauts de sentiments, est toujours très présente entre nous.
Et si elle est là, mes autres amis aussi et que nous que buvons dans un bar de Seattle où l'on aime bien se retrouver, c'est pour une bonne raison
Moi, Mark Lawson, vingt-huit ans, plutôt beau gosse, grand frère presque parfait, mais incapable de trouver et garder un bon travail, viens de conjurer le sort. Je viens enfin de décrocher le job de mes rêves !
Enfin le supposé job de mes rêves car je n'ai pas encore commencé. Mais je ne vois pas où il pourrait y avoir un problème. Sur le papier c'est le job dont je rêve et en plus de ça dans une entreprise de Seattle qui me fait de l'œil depuis un moment.
J'ai fait des études de marketing et design publicitaire à l'université de Seattle. J'ai bien plus brillé dans mes activités sociales et dans les soirées de la fraternité dont je faisais parti, que par mes résultats. Mais j'ai réussi à valider mon diplôme, mais pas avec d'excellent résultats. Je n'étais donc jamais le premier choix des entreprises où j'ai postulé.
Mon parcours professionnel est assez chaotique. J'ai eu pleins de boulots différents, où je suis resté plus ou moins longtemps : serveur dans un café, gestionnaire d'équipe, gérant de stock, responsable marketing d'une entreprise d'électro-ménager, et j'en passe, et des pires.
Mais il fallait bien que je paie ma part de l'appartement en plein Seattle où je vivais avec Jenny à l'époque, mes factures et que je vive un peu.
Et puis, il y a un mois, j'ai vu passer une annonce comme quoi l'entreprise « Lines Of You » cherchait un designer concept et publicitaire.
J'étais ultra emballé. C'est une entreprise qui m'avait attiré en sortie de mes études et où j'avais déjà postulé à plusieurs reprises, hors période de recrutement. Le poste est pile ce qui m'intéressait le plus dans mes études. Autant dire que je n'étais plus à un CV près à leur envoyer. J'étais même prêt à les supplier. J'étais en plus de ça entre deux boulots, en train d'essayer désespérément d'en retrouver un au moins potable. Et ça n'allait pas fort.
CV et lettre de motivation ultra-motivée envoyée, je n'avais plus qu'à attendre.
Tout ça c'était il y a un mois. En attendant j'ai continué ma vie comme toujours. Jusqu'à ce qu'un matin, fin du mois d'août, alors que je faisais un footing dans un parc non loin de mon appartement à Bellevue j'ai reçu un appel. Un appel d'une certaine « Yona McDarys, secrétaire chez Lines Of You ».
Ma candidature était retenue, et elle m'a donné un jour et une heure pour venir passer un entretien. À sa voix j'ai très vite compris que l'entretien serait une formalité. Et en effet, oui. L'entretien s'est passé à la perfection. Un des trois patrons de l'entreprise m'a reçu, m'a posé quelques questions. Je pouvais lire dans son regard que chacune de mes réponses tapait la note maximale.
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Love Again
RomanceMark Lawson, 28 ans, vient de décrocher le job de ses rêves chez Lines Of You, une entreprise de conception publicitaire. Tout le monde est content pour lui, et il a hâte de commencer et de rencontrer ses collègues. Il ne voit pas ce qui pourrait ma...