Chapitre 11

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Je n'ai plus dix-huit ans et je ne suis plus étudiant, ni membre de sonorité, alors pourquoi diable est ce que j'ai accepté de sortir ce soir aussi ?

J'ai passé mon samedi à décuver toute la journée en évitant de penser au regard meurtrier de Denis Vilcos. J'ai d'ailleurs fait un magnifique cauchemar où il me découpait à la scie en riant. J'étais si bien chez moi à ne rien faire, alors pourquoi est ce que j'ai accepté l'invitation de mes amis à enchaîner une seconde soirée ce soir ?!

Mais je dramatise. Nous sommes juste en train de manger tous ensemble dans un restaurant du centre ville, conseillé par William. Je leur parle de mes nouveaux collègues géniaux et du travail que j'ai à faire. J'évoque mon chargé de projet plutôt pas mal, même si il est inapprochable. Bien qu'ils soient mes amis, je ne leur ai jamais raconté mon histoire avec Sony.

Je les ai tous rencontré à l'université, quand j'avais refoulé Sony et toute cette histoire dans les parties les plus lointaines de moi, donc je ne leur en ai jamais parlé. J'ai honte de ce que je lui ai fait. Je suis toujours resté vague sur mon lycée, sur mes anciens amis de cette époque que j'ai arrêté de voir dès mon entrée à l'université aussi. Même Jenny avec qui j'ai vécu et eu une histoire n'est pas au courant de mon histoire avec Sony. Ils sont au courant de ma bisexualité, car c'est quelque chose que j'ai assumé à l'université avec eux, mais sans jamais évoquer Sony une fois de plus.

Quoi qu'il en soit le restaurant est bon, nous passons un bon moment et c'était une super idée.

Très bonne idée. Vraiment bonne.

Une autre chose qui est « bonne », c'est Jenny dans sa robe noire, minimaliste, et les regards doux et envoûtants qu'elle me lance. Je suis encore assis en face d'elle et je vais commencer à me demander si ce ne serait pas un complot de la part de nos amis. La façon dont son pied est non innocemment dans l'intérieur du mien, me fait comprendre que ça ne la dérange pas non plus.


– Je suis tellement content pour toi mec ! S'exclame Elliot en nous re servant un verre à tous. Est ce qu'il y a des jolies filles ?

– Il y en a quelques une oui. Je pense que Tany serait complètement ton style.


Je n'ai pas réfléchis et je m'en veux vu la force avec laquelle le pied de Jenny écrase le mien maintenant !


– Oh oh ? Je compte sur toi pour me la présenter !


Nous rions, mangeons bien, buvons assez également avant de nous quitter. Jenny traîne à partir et à me laisser re gagner ma voiture. Ça serait un énorme mensonge de dire qu'après tout le cinéma qu'elle a fait ce soir, je n'ai pas envie d'elle. Je suis toujours faible pour elle. Même si un sentiment étrange me reste dans le fond de la gorge. Je laisse une ouverture et elle saisit très vite sa chance et me propose d'aller boire un dernier verre chez elle.


– Pour fêter ton embauche officielle.


Tiens dont bien sûr ! À la façon dont elle se jette sur moi et m'embrasse à peine sa porte d'entrée fermée, je comprend que je ne verrais pas la couleur du verre. Mais malgré que j'ai envie d'elle, qu'elle soit magnifique, je suis aussi fatigué et assez ivre. Je retourne son baiser et elle me sourit fiévreusement.


– Je suis tellement contente pour toi Mark. Elle soupire contre ma mâchoire.

– Jenny, je suis assez ivre et assez fatigué, je ne suis pas sûr que...

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