Chapitre 8

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 – Lawson dans mon bureau !

– Adieu Tany je suis heureux de t'avoir rencontré.

– De même Mark, de même.


Il n'est pas midi quand Denis Vilcos fait irruption au bout de notre tablée et me convoque. Son ton n'a pas l'air particulièrement énervé, du moins dans sa façon de parler, mais ses yeux m'ont fait comprendre que je n'allais pas recevoir de félicitations. Je me dépêche, il ne manquerait plus que je l'énerve un peu plus en le faisant attendre. Quand je rentre dans la pièce il est appuyé sur le devant de son bureau, et me regarde rentrer en me faisant signe de fermer la porte.

À quelle sauce est ce qu'il va me manger ? On ne va pas se mentir : il y a neuf chances sur dix que je déguste.


– Est ce que tu as une idée de pourquoi est ce que je t'ai convoqué ?


Son ton n'est ni froid ni énervé, mais pas décontracté et plaisantant pour autant. Il me faut deux bonnes respirations pour oser le regarder avant de me sentir gêné et de jouer avec ma montre comme un enfant qui sait qu'il va se faire réprimander. Salement réprimander.


– J'ai une petite idée. Ça a un rapport avec l'après midi que j'ai passé avec Mr White vendredi ?


Il soupire et un bref instant ses lèvres se tendent dans un sourire crispé avant de disparaître dans un air sérieux. Puis il sourit, un rictus amusé et malicieux. Il a l'air de beaucoup trop apprécié la situation.


– Si je t'ai convoqué...C'est pour parler en effet de Mr White, mais pas forcément de ce qu'il s'est passé vendredi. Même si j'en ai eu des échos.


Oui ? Mes yeux se plissent d'incompréhension. Un de ses doigts bat la mesure sur son bureau. Si il ne veut pas parler de vendredi pourquoi est ce qu'il voudrait me parler de Sony ? Je pense fortement que lui aussi à un crush sur Sony, mais je ne pense pas que ça soit de ça qu'il veuille me parler.

Oh ! Une réalisation. Mauvaise, très mauvaise. Et si Sony lui avait parlé de notre passé ?


– Ce qui c'est passé vendredi est en soit un accident. Une succession d'accidents, mais qui, même d'après le principal concerné à savoir So... Mr White, ne mérite pas un licenciement.


Il bute sur le fait d'appeler Sony par son nom de famille ? On dirait que je ne suis pas le seul. Un sourire étire mes lèvres. Il le remarque et arrête lui de sourire.


– Je ne vais pas y aller par quatre chemins.


Le vrai entretien commence maintenant. Et j'ai très peur.


– Je sais qui tu es Mark Lawson. Je suis au courant de ce qu'il y a eu entre toi et Sony quand vous étiez plus jeune, et avant que tu ne demandes je suis au courant de TOUT.


Je suis pétrifié. J'ai en même temps envie de pleurer et d'aller hurler face à un volcan. Une goutte de sueur froide coule dans mon dos. Il est au courant. De tout. Seigneur de tout ?!

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