Lorsque la famille Lyon, dirigée par la charismatique Cookie, déménage de New York à Chicago, ils se retrouvent plongés dans un tourbillon d'émotions et de nouvelles opportunités. Hakeem, le frère aîné et rappeur en pleine ascension, a l'opportunité...
Salut ! Moi, c'est Jason Lyon, 17 ans, Chicago. Vous connaissez sûrement cette ville pour son basket, ses gratte-ciels, et son vent glacial. Moi, je la connais pour ses appartements gris et délavés, pour ses nuits agitées où les sirènes de police font partie de la mélodie quotidienne. Ouais, la vie n'est pas tendre ici, mais on fait avec.
Je vis avec ma mère, Cookie, et mes trois frères : Hakeem, Jamal et André. On est tous les quatre différents, mais on partage un rêve commun : devenir des légendes. Bon, on n'est pas encore des stars, loin de là. Mais mes frères se font un petit nom dans le milieu de la musique, chacun à sa manière. On est à ce moment charnière où tout peut basculer d'un jour à l'autre. Encore faut-il que la chance nous sourie.
Ce matin-là, vers 6 heures, le bruit des aboiements m'arrache du lit. Le chien du voisin, un rottweiler hargneux qui passe ses journées à aboyer, est encore plus agité que d'habitude. Mon cerveau, encore endormi, se demande si le monde est en train de s'effondrer ou si c'est juste une matinée de plus dans notre quartier bordélique.
C'est en jetant un coup d'œil par la fenêtre que mon cœur rate un battement. Un homme cagoulé est en train d'essayer de forcer la porte de chez nous. Mon sang se glace. Ce genre de truc, on le voit à la télé, mais là, c'est réel. Le genre de situation qui te pousse à agir sans réfléchir.
Je bondis hors du lit et fonce réveiller ma mère. Cookie, toujours prête à en découdre, sort de sa chambre avec les cheveux éparpillés dans tous les sens et un regard qui pourrait foudroyer n'importe qui. "C'est quoi ce bordel encore ?" grogne-t-elle, la voix rauque.
Hakeem, 20 ans, débarque à moitié endormi, se frottant les yeux. "Yo, c'est quoi le délire, là ?" Il est toujours à côté de la plaque au réveil, mais là, même lui sent que quelque chose ne va pas.
"Y a un type qui essaie de s'introduire chez nous," je lance, la voix tremblante.
Cookie plisse les yeux, attrape la batte de baseball qu'elle garde sous son lit et descend les escaliers d'un pas déterminé. Hakeem et moi la suivons à une distance prudente, n'osant pas l'approcher quand elle est dans cet état. On entend la porte d'entrée s'ouvrir avec un fracas, puis un silence pesant s'installe.
Une heure plus tard, toujours aucune trace du cambrioleur. Cookie revient, la batte à la main, l'air fière mais contrariée. "Le connard s'est enfui quand il m'a vue," dit-elle, les yeux plissés comme si elle avait encore envie de lui courir après. "Personne ne menace mes bébés et s'en sort indemne." Elle nous regarde avec ce mélange de tendresse et de férocité. Cookie est comme ça. Elle nous protège comme une lionne, quitte à braver le danger elle-même.
Le silence revient, mais l'ambiance reste tendue. Hakeem retourne dans sa chambre en secouant la tête, et moi je reste là, planté, avec ce sentiment étrange que quelque chose ne tourne pas rond.
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