Chapitre 2

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04h00

bip !bip!bip !

Mon téléphone sonne et j'éteins rapidement l'alarme, que j'avais programmé la veille, pour ne pas réveiller Zoey. Je me frotte les yeux, m'étire avec douceur, je prend bien le temps d'étirer chaque muscles de mon corps pour la journée qui m'attends, puis je sort de mon lit, non sans difficultés. Le plus silencieusement possible, je prend mes affaires pour aller m'habiller dans la salle de bain. J'enfile une de mes tenue de ville, c'est très banal, je n'ai pas vraiment de style je me contente surtout de mettre ce qui me va même si je ne trouve pas ça trop jolie. Avec le poids que je fais, il n'y a pas beaucoup de vêtements qui me vont et je me contente de porter des basiques dans lesquels je me sens a l'aise. Je me changerais une fois sur mon lieu de travail car c'est plus hygiénique. Je m'attache les cheveux en une queue de cheval très simple, recoiffe rapidement, avec mes doigts, mes sourcils qui après avoir dormi se retrouve toujours en bataille, allez savoir pourquoi et me regarde une dernière fois brièvement dans le miroir de la salle de bain pour m'assurer que rien n'est bizarre. Ma tête en soi est bizarre mais pas plus que d'habitude. Une fois prête, je rejoins ma chambre pour y déposer mon pyjama puis je me rends au salon pour prendre un petit déjeuner rapide. Devant le placard du petit déjeuner, je m'arrête, car je me souviens de ma mère qui m'a annoncer hier que je devrais m'acheter moi même mon petit déjeuner a partir d'aujourd'hui. Est ce que ça vaut pour ce matin aussi ? Ou est ce que c'est une fois que j'aurais pu m'acheter un petit déjeuner ? Je me demande si ma mère souhaitait que je parte au travail sans rien manger ce matin ? Peut importe, le plus important c'est que je ne me serve dans rien, si je ne veux pas avoir des remontrances quand je rentrerais du travail. Renonçant a remplir mon estomac avant de partir au travail, je pars néanmoins me brosser les dents, histoire que je n'impose pas mon haleine de chacal a mon patron dès le matin. Ayant encore du temps avant de partir je retourne dans le salon pour m'asseoir sur le canapé et patienter. Mon père n'est pas la ? C'est exceptionnel, la plupart des matins ou je me lève il est déjà la, installer dans son fauteuil, devant la télé. Je ferme les yeux et écoute les bruits de la maison qui dort encore. J'entends le tic tac régulier de l'horloge murale de la cuisine, j'entends les bruits étrange du vieux frigo de mes parents, j'entends le hamster de ma sœur qui cours dans sa roue et surtout j'apprécie le silence. J'aime par dessus tout ces rares matins ou je suis complètement seule dans cette maison. Je ne pense a rien, ma tête se vide et je me sens bien. Étrangement l'angoisse d'être seule n'est pas présente en moi dans ces rares moments ce qui les rends encore plus précieux a mes yeux. Malheureusement le bien être ne dure pas, une pensée s'imprime dans mon esprit sans vouloir s'effacer, je dois demander a mes patrons s'ils accepteraient de se rendre a une des réunions témoins de Jéhovah de mes parents. Rien que l'idée me met le bourdon... je n'ai d'un coup plus très envie d'aller au travail aujourd'hui. Je ne comprends pas pour quels raisons j'ai peur de leurs parler de cette religion qui deviendra sûrement la mienne un jour. Je n'y peux rien, je ressens comme une grosse boule au creux de mon ventre. J'essaie de respirer par le nez et la bouche pour me calmer mais mes gestes sont maladroit et ça ne donne pas de grands résultats. Je décide donc de sortir dehors et de me diriger vers mon travail même si je suis en avance, avec plus de temps j'aurais peut être moins peur de parler a mes patrons. J'enfile mes chaussures et mon manteau et passe la porte, je pense bien a la refermer derrière moi pour, une fois de plus, ne pas me prendre une réflexion en rentrant. Je descends l'allée pavé de mes parents, dépasse leur voiture, ouvre le portail et je suis en dehors de chez eux, ça y est. Je ressens un soulagement instantané, que je ne comprend pas vraiment, a l'idée d'être dehors. J'inspire a pleins poumons en regardant le ciel, quelques étoiles sont encore visible et la lune est vraiment belle, presque pleine. J'expire doucement toute l'air que j'ai contenu, je ferme les yeux et ressent le froid me grignoter les joues et le bout du nez. Je me sens vraiment plus sereine a présent, j'ouvre les yeux et je descends la route me menant au centre du village ou se trouve tout les commerces, dont la boulangerie de mes patrons. On pourrait penser que sortir a cette heure, seule, m'angoisse mais ce n'est pas le cas. J'aime beaucoup ce moment de la journée ou tout est calme, ou l'on entend très peu de voiture, l'air est frais, je me sens libre. J'avance tranquillement dans le petit matin, lorsqu'une vieille dame passe devant moi, elle est en robe de chambre et ses pieds son nus. Sur le coup je suis surprise et m'arrête pour mieux comprendre la situation qui se joue devant moi. J'entends la vieille dame dire des choses incompréhensible en partant dans un sens puis après dans l'autre et je me demande ce qu'il lui arrive. Je m'approche d'elle et essaie de lui parler :

Lonely GirlWhere stories live. Discover now