le visage caché : Gideon et Salamana (au-delà des apparences)

chapitre 31: la découverte 3

### Dans le Train

Pendant ce temps-là, Gideon était assis dans le train, regardant par la fenêtre tandis que le paysage défilait. Les pensées tourbillonnaient dans sa tête, et son cœur était lourd de nostalgie. Il pensait à Lyra, à combien elle lui manquait.

*Elle a eu 25 ans en avril, et moi 34 en janvier. Nous avons manqué ces moments précieux ensemble à cause de tout ce qui se passe avec Salamana et les enfants.*

Il se passa une main dans les cheveux, frustré.

*Pourquoi est-ce que tout doit être si compliqué ?*

Gideon savait qu'il devait agir. Il avait pris la décision de mettre tout au clair avec Salamana lors de cette visite à Elyria. Il se promit de demander le divorce, une fois pour toutes. Il avait besoin de liberté, non seulement pour lui, mais aussi pour Lyra.

*Je vais lui demander une restriction de son droit de m’approcher, à moi et aux jumeaux. Je ne peux plus laisser cela traîner. Je veux construire un futur avec Lyra, un futur où nous pourrons vivre notre amour sans entrave.*

Il repensa à ses enfants, Ali et les jumeaux, qu'il devait encore récupérer. C’était une priorité pour lui.

*Je dois m’assurer que la garde qui m’a été accordée sur eux soit respectée. Je ne veux pas qu’elle se mette en travers de notre chemin.*

Gideon ferma les yeux un instant, imaginant la vie qu'il souhaitait. Une vie avec Lyra, loin des conflits et des jugements.

*Je ne me laisserai pas influencer par le regard des autres. Ils ne comprennent pas ce que je ressens pour elle. Ce que nous avons est réel, et je suis prêt à tout pour le protéger.*

Le train ralentit en approchant de la gare d'Elyria, et son cœur se mit à battre plus vite.

*Bientôt, je pourrai enfin lui parler, lui dire combien je l'aime et combien je veux être avec elle. Je vais me battre pour ça.*

Alors que le train s'immobilisait, Gideon se leva, déterminé. Il savait que des défis l'attendaient, mais il était prêt à les affronter. Il sortit du train, l’esprit résolu à faire face à Salamana et à tracer un chemin vers l’avenir qu’il désirait avec Lyra.                                                       ### L'Arrivée à Elyria

Avant de prendre un taxi pour se rendre chez lui, Gideon s'arrêta sur le trottoir, sortant son téléphone de sa poche. Il composa le numéro de sa mère, le cœur léger à l'idée de la revoir.

— Allô, maman ? C’est moi, Gideon.

— Mon chéri ! Oh, quelle joie d’entendre ta voix ! Tu es en route pour Elyria ?

— Oui, je prends un taxi maintenant. Je devrais arriver dans une trentaine de minutes.

— C’est merveilleux ! Ton père et moi sommes impatients de te voir. Il a préparé ton plat préféré pour ce soir.

Gideon sourit, touché par l’attention.

— Merci, maman. Ça fait longtemps que je n’ai pas goûté à vos plats. J’ai hâte de vous retrouver.

— Nous avons tellement de choses à rattraper ! Sois prudent sur la route. On t’attend avec impatience !

Après avoir raccroché, un sentiment de chaleur l'envahit. Il savait qu’il allait devoir gérer des discussions difficiles, mais il se réjouissait de retrouver sa famille.

Il héla un taxi, qui arrivait rapidement. En montant à l'arrière, il donna l'adresse à driver.

— Ça fera 15 euros, dit le chauffeur en regardant dans son miroir arrière.

Gideon acquitta le montant, bien conscient que cela valait chaque centime pour retrouver la chaleur de son foyer. Il regarda par la fenêtre, observant les rues familières défiler. Ses pensées étaient partagées entre l’excitation de voir sa famille et l’angoisse de ce qui l’attendait.

### Devant Chez Lui

Le taxi s’arrêta devant sa maison, et Gideon sortit, le cœur battant. Il prit une profonde inspiration avant de monter les marches. En ouvrant la porte, il s’attendait à un accueil chaleureux, mais ce qu’il trouva le prit de court.

L’ambiance dans la maison était tendue. Sa mère et son père l’attendaient,  et le saluèrent rapidement en souriant, mais leurs visages étaient marqués par une inquiétude palpable.

— Gideon, dit sa mère, un sourire nerveux aux lèvres.

— Vous allez bien ? demanda-t-il, surpris par leur réaction.

— Nous devons parler, dit son père, le ton grave.

Gideon sentit un frisson d’angoisse lui parcourir le dos. Il savait que la conversation qui l’attendait serait bien plus difficile qu’il ne l’avait imaginé.                                                ### Un Accueil Surprenant

Gideon venait à peine de poser un pied dans la maison que Salamana fit son entrée, tenant les jumeaux, Léo et Aria, par la main. Elle était radieuse, presque euphorique, et sa joie était palpable.

— Gideon ? Oh mon amour, je suis tellement contente de te revoir ! s’écria-t-elle en tapant dans ses mains comme une enfant.

Elle s'approcha rapidement, et sans hésitation, elle se jeta dans ses bras, l’enlaçant avec force.

— Si tu savais comme tu m’as manquée... Je savais que tu me reviendrais. Tu sais que je t’aime et que nous sommes faits l’un pour l’autre ! Nous ne pouvions pas nous séparer comme ça !

Ses mots résonnaient dans l’air, et Gideon se sentit submergé. Il tenta de prendre ses distances, mais elle s’accrochait à lui.

— Écoute, cette guerre juridique entre nous était une bêtise, continua-t-elle, un sourire charmeur sur le visage. Il faut annuler cette procédure de divorce ridicule !

Gideon, irrité et agacé, secoua la tête.

— Écoute, je pense qu’il y a une incompréhension de ta part... Je ne suis pas...

Mais il n’eut pas le temps de finir sa phrase. À ce moment-là, Jeanne-Irène Bachelard fit une entrée fracassante, l'air pressé et visiblement préoccupée.

— Gideon ! Je suis tellement soulagée de te voir ! s'exclama-t-elle en entrant dans le salon, sans prêter attention à Salamana. Anna m’a informée de ton arrivée, et j'ai choisi de venir étant donné que nous devons parler immédiatement !

Gideon se tourna vers Jeanne-Irène, reconnaissant la gravité de la situation. Salamana se détacha légèrement de lui, son sourire vacillant devant l’arrivée inattendue de la conseillère.

— Je vois que tu es occupé, dit-elle, le ton piquant. Mais je pense que notre discussion est tout aussi importante, n'est-ce pas, Gideon ?

Gideon, partagé entre les deux femmes, se frotta le front, conscient que la tension dans la pièce montait d'un cran.

— Écoutez, je... je veux clarifier les choses, commença-t-il, mais Jeanne-Irène l'interrompit.

— Non, je pense qu’il est temps que nous mettions tout au clair. Ce qui se passe entre vous deux ne peut pas continuer ainsi. Gideon, tu dois prendre une décision.

Gideon se sentit pris au piège, la pression montant autour de lui. Salamana, avec une lueur d’espoir dans les yeux, attendait sa réponse, tandis que Jeanne-Irène affichait une expression déterminée.

— Je sais que c’est compliqué, mais je dois savoir ce que tu veux vraiment, Gideon, insista Jeanne-Irène.

Gideon, réalisant qu'il devait se montrer ferme, prit une profonde inspiration.

— Très bien, dit-il, la voix résolue. Il est temps que je mette les choses au clair.