le visage caché : Gideon et Salamana (au-delà des apparences)

chapitre 30: visite impromptue 1

# Chapitre 30 : Une Visite Impromptue 1

Jeanne-Irène Bachelard, assise à son bureau, était plongée dans une conversation téléphonique. Ses réponses étaient courtes, mais chaque mot était chargé de détermination.

- Oui... Bien sûr... Où est-elle ?... Je m'en occupe... Merci.

Elle raccrocha, son esprit déjà en émoi. Elle se leva, ajustant sa blouse, et appela sa secrétaire.

- Deria, pourriez-vous informer mon chauffeur que je sors ? Qu'il prépare la voiture, s'il vous plaît.

Deria hocha la tête, notant rapidement la demande. Jeanne-Irène attendit quelques instants, son regard fixé sur l'horloge murale, avant de se diriger vers la sortie.

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**Quarante- cinq minutes plus tard.**

La voiture s'arrêta devant la majestueuse maison des Blackwood. Jeanne-Irène prit une profonde inspiration, se remémorant les raisons qui l'avaient poussée à cette visite. Elle sortit du véhicule et se dirigea vers le portail d'entrée, son cœur battant.

À la sécurité, elle afficha un sourire assuré.

- Bonjour, je suis Jeanne-Irène Bachelard, la sœur du ministre Bachelard. Je voudrais rencontrer la famille Blackwood.

Le garde la dévisagea, hésitant. Il sortit son téléphone, tapotant quelques chiffres, avant de s'effacer pour faire des vérifications.

Quelques instants plus tard, il lui annonça :

- Un instant, je vais vérifier. En la faisant entrer dans le jardin, où ils s'assirent sur un banc en ciment implanté dans la terre ferme.

Jeanne-Irène attendit, le regard perdu dans le jardin impeccablement entretenu. Elle pensa à Anna, et à ce qu'elle avait à lui dire.

Le garde revint, un léger sourire aux lèvres.

- Vous pouvez entrer. Suivez-moi.

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À l'intérieur, le hall était orné de portraits et de souvenirs, un véritable musée de l'histoire familiale. Jeanne-Irène se sentit à très mal à l'aise. Chaque pas la rapprochait d'Anna, mais aussi des secrets qui les séparaient et les diviseront sûrement.

Elle se dirigea vers le salon, où Anna l'attendait. La tension était palpable.

- Jeanne-Irène, je ne m'attendais pas à vous voir ici, dit Anna, son ton oscillant entre surprise et méfiance. Que me vaut l'honneur de votre déplacement ?

- Je sais, Anna. Mais J'avais besoin de vous parler. Il y a des choses que nous devons clarifier.

Anna plissa les lèvres, son regard scrutant le visage de sa sœur.

- Qu'est-ce qui est si urgent ?

Jeanne-Irène hésita un instant, puis prit une profonde respiration.

- Écoutez, je sais qu'on ne se connait pratiquement pas mais ... Nous sommes liées par quelque chose d'important et des décisions doivent être prises à ce sujet. Je pense que vous devez savoir la vérité.

Anna, visiblement troublée, se redressa.

- La vérité ? Mais de quoi parlez vous? Qu'est-ce que vous voulez dire et qu'est-ce qui nous lierait ?

Jeanne-Irène sentit le poids de ses mots, la nécessité de briser le silence qui les avait isolées.

- Je sais que vous avez des doutes, mais il est temps de vous livrer le passé. Pour nous deux.