Nous sommes le 18/09, un jour de plus dans le jus putride dans lequel notre protagoniste est installé, en effet, il est déprimé comme ce n'est pas permis. Quelle est la raison de sa déprime sans fond ? Il est pris d'un torrent d'émotions ces temps-ci. En effet, Smileyto est perdu. Perdu entre des émotions et des remises en question dont il n'arrive pas à mettre de mots dessus. Il est frustré, frustré de devoir porté sur lui ce fardeau dont seul lui est capable de ressentir et ne ressentira jamais, il est plus que perturbé. Il est 6h43 quand Smileyto décide finalement de se lever péniblement de son lit déjà défait de la veille. Il se lève, trébuche vers sa salle de bain, et son passage le plus difficile, devant le miroir, lui rappelle la vie sans sens qu'il mène jusqu'à présent, il a cessé, cessé d'essayer de trouver un sens à sa misérable vie, il est destiné à vivre comme un insecte à ne rien faire dans son interêt ni celui des autres. Il ne veut pas mourir, il ne veut pas vivre, il ne veut rien.C'est la rentrée des classes aujourd'hui, en effet, ça ne lui fait ni chaud ni froid comme la plupart des évènements de sa vie. Il en est au point de dormir pour s'occuper. C'est après un repas fade et insipide qu'il prend son sac à dos Eastpack noir comme tous les jeunes de son âge et qu'il fonce vers son arrêt de bus. Pendant le trajet, il commence à ressentir un petit stress, oui même lui la créature la plus insensible voulait une bonne classe, mais une bonne classe pour lui n'est qu'une classe où il lui suffit de fermer sa gueule sans se faire emmerder par un pecnos ou faquin qui lui chercherait des noises. Il arrive enfant dans la cour, le lycée est rassemblé, Smileyto a une manière amusante de voir ces gens, il les voit comme des rats. Oui des rats, qui sont juste bon a ragoter le dernier fagot qui sort ici ou là, des abrutis qui veulent juste bouffer du fromage.-Smileyto Plat ! C'était sa classe, 2nd3, une classe avec autant de filles que de garçons, il voyait des têtes familiaires et d'autres moins, il se disait que ce n'était pas si mal et que l'année coulerait comme un pierre. Ce fut sa première erreur, la première sur une longue lignée.Après une journée avec autant de goût et d'amusement qu'un corps en décompostion, il alla dans son lit, seul endroit qu'il acceptait encore pour larver, larver comme une larve.-BRR BRR.
C'était son téléphone.
"Vous avez était ajouté au groupe "Groupe de classe 2nd3" !Il s'en battais agréablement les couilles, les groupes de classe n'ont jamais eu d'intérêt à part pour les illétrés segpas passé entre les mailles de l'éducation nationale qui demandait les devoirs avec 3 fautes par mot. Et comme d'habitude il ne se passait rien. Il ne se passait rien dans sa vie. 3 mois plus tard -BRR BRR. Léo vous a ajouté en ami Tiens.? Un pecno qui cherche l'amitié au près d'un associal, on aura tout vu. Quesque Léo pouvait-il bien vouloir à Smileyto ?
Il soupira, passa son doigt sur l'écran et accepta la demande sans réfléchir, uniquement parce qu'il n'avait rien de mieux à faire. Le lendemain, dans les couloirs du lycée, Smileyto aperçut Léo, toujours avec cette même aura lumineuse et insupportable. Il ne comprenait pas ce type. Toujours en train de sourire, de parler à tout le monde. Rien chez lui ne semblait réel. Des faux-semblants, juste un autre rat dans cette fosse. C'est alors qu'il entendit une voix. « Hé, Smileyto, c'est ça ? » Il se figea. C'était Léo, qui s'approchait, son éternel sourire accroché à ses lèvres. Smileyto grimaça intérieurement. Pourquoi lui parlait-il ? « Ouais, c'est moi, » répondit-il sèchement, espérant que cela couperait court à toute tentative de conversation. Mais Léo n'était pas du genre à abandonner facilement. Il le fixa de ses yeux pétillants, comme s'il voyait quelque chose en Smileyto que ce dernier n'avait jamais réussi à déceler en lui-même. « Ça te dirait de traîner un peu après les cours ? » demanda-t-il, comme si c'était la chose la plus naturelle au monde. Smileyto plissa les yeux, méfiant. « Pourquoi ? T'as pas assez de potes pour me laisser tranquille ? » Léo haussa les épaules avec un sourire en coin, un peu piquant, un peu moqueur. « Peut-être que t'es plus intéressant que tu ne le penses. Allez, on se retrouve à la sortie ? » Il ne lui laissa même pas le temps de refuser, s'éloignant avant que Smileyto puisse répondre. Frustré, il serra les poings. C'était quoi son problème ? Pourquoi s'acharner à vouloir traîner avec lui ? Smileyto était... différent. Et il détestait cette différence.
L'après-midi après les cours, ils se retrouvèrent comme prévu. Smileyto traînait les pieds jusqu'au parc, là où Léo l'attendait déjà, assis sur un banc. Il hésita une seconde à faire demi-tour, mais quelque chose le poussa à s'avancer. « Alors, t'as changé d'avis ? » lança Léo en riant doucement. Smileyto grommela, mal à l'aise. « Pas vraiment, mais t'es là, alors autant en finir. » Léo hocha la tête, amusé par sa réponse. Il n'y avait pas de moquerie dans son ton, juste cette sorte de légèreté qu'il semblait toujours avoir. « T'es toujours aussi agréable avec les gens ? » demanda Léo en le regardant droit dans les yeux. Smileyto fronça les sourcils. « Les gens... Ils me dégoûtent. Toujours à essayer de se faire remarquer, à être dans la lumière. Comme toi. » Léo éclata de rire, ce qui agaça encore plus Smileyto. « Moi, un type qui cherche la lumière ? T'es marrant, Smileyto. T'as juste peur de voir ce que tu veux vraiment. » Le cœur de Smileyto s'accéléra, une colère sourde montant en lui. « T'es sérieux, là ? Tu crois me connaître ? Parce que t'as été sympa pendant cinq minutes, tu penses tout savoir ? » Léo ne perdit pas son calme. « Non, je pense juste que tu te caches derrière ton dégoût des autres pour éviter de te regarder en face. » Smileyto serra les dents. Il avait envie de partir, de fuir cette conversation. Cette manière qu'avait Léo de percer à jour quelque chose qu'il n'osait pas affronter le mettait mal à l'aise. Pire, ça le mettait en colère. Parce que peut-être que Léo avait raison
Sur le chemin du retour, ses pensées tourbillonnaient, confuses, pesantes. Qu'est-ce qu'il voulait vraiment ? Pourquoi ce type parvenait-il à entrer dans son esprit aussi facilement ? Smileyto n'aimait pas Léo. Il ne pouvait pas l'aimer. Il ne pouvait même pas l'apprécier, se répétait-il en boucle. Mais alors, pourquoi cette chaleur, cette gêne, chaque fois que Léo s'approchait ? Pourquoi cette foutue sensation de suffoquer chaque fois que leurs regards se croisaient ? C'est ridicule, se disait-il. Je suis pas comme ça. Je peux pas être comme ça. Son regard se durcissait, mais derrière cette façade de rejet, quelque chose bouillait, incontrôlable. Une tension, un malaise qu'il n'arrivait pas à apaiser. Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? Peut-être qu'au fond, ce qu'il redoutait le plus, c'était de se perdre. De perdre cette identité qu'il avait construite, cette haine qu'il avait entretenue pour garder à distance tout ce qui le rendait vulnérable. Et Léo, avec ses sourires, ses petites phrases, semblait tout briser.
Une semaine plus tard, Smileyto reçut un message de Léo : "Cinéma ce soir ? T'as rien de mieux à faire, avoue." Il hésita longuement avant de répondre. Tout en lui criait de refuser, de s'enfoncer dans sa solitude comme il l'avait toujours fait. Mais au fond, quelque chose d'autre le poussait à accepter. Une curiosité morbide, peut-être. Ou bien était-ce cette foutue habitude qu'il avait prise, de répondre aux appels de Léo ? Ils se retrouvèrent devant le cinéma à l'heure dite. Léo était déjà là, appuyé nonchalamment contre une barrière. Il portait un jean noir et un sweat gris, son allure décontractée contrastant avec l'air fermé de Smileyto. « Toujours aussi content d'être là, à ce que je vois, » plaisanta Léo en lui lançant un billet. Smileyto grommela en retour, les mains dans les poches, essayant d'ignorer cette sensation désagréable qui l'envahissait chaque fois qu'il voyait Léo. Ce mélange de colère et de nervosité qu'il n'arrivait pas à identifier. Le film était une sorte de blockbuster d'action, bruyant et rempli de cascades improbables. L'intrigue était mince, les dialogues ridicules. Pourtant, Smileyto n'arrivait pas à se concentrer. Son regard dérivait constamment vers Léo, assis à quelques centimètres de lui. Chaque fois que leurs bras se frôlaient, son corps se tendait malgré lui, comme s'il était prêt à exploser. À un moment, Léo se pencha vers lui, un sourire malicieux aux lèvres. « C'est encore pire que ce que je pensais. » Smileyto haussa les épaules. « T'as voulu venir. C'est toi qui te tapes ce navet. » Léo éclata de rire, un rire franc qui fit sourire malgré lui Smileyto. Ce rire, cette légèreté qu'il semblait toujours avoir, c'était comme une bouffée d'air dans l'atmosphère lourde et oppressante qui enveloppait Smileyto en permanence. Une part de lui détestait cette capacité de Léo à être si insouciant, à rendre les choses simples. Pourtant, une autre part, plus enfouie, y trouvait un étrange réconfort. Après la séance, ils sortirent dans la rue fraîche du soir. Ils marchèrent en silence, côte à côte, sans qu'aucun mot ne semble nécessaire. C'était cette absence de pression qui troublait Smileyto. Avec Léo, tout semblait facile, presque trop facile. Et ça le déstabilisait. Ils finirent par s'arrêter devant une petite boulangerie qui, contre toute attente, était encore ouverte. « J'ai faim, » déclara soudainement Léo, brisant le silence. « Et toi ? » « Non. » Smileyto mentit. La vérité, c'était qu'il n'avait jamais faim en présence de Léo. Tout en lui était trop agité pour penser à manger. « Tu mens comme tu respires, » répondit Léo en riant. Il entra dans la boulangerie et en ressortit avec deux croissants. « Tiens, mange, ça te fera du bien. » Smileyto prit le croissant, plus par réflexe que par envie, et le regarda un instant avant de finalement mordre dedans. Ce geste simple, partagé entre eux dans le froid de la nuit, était presque trop intime pour lui. Mais il ne dit rien. Il se contenta de marcher à côté de Léo, un peu plus léger qu'à son arrivée.
Quelques semaines passèrent. Smileyto se rendait compte qu'il passait de plus en plus de temps avec Léo, malgré lui. Chaque rendez-vous semblait les rapprocher un peu plus, et même si Smileyto luttait intérieurement, il ne pouvait nier qu'il appréciait ces moments partagés. Un après-midi, Léo l'invita à se retrouver dans un parc. Il faisait frais, mais le soleil perçait encore à travers les arbres, donnant à l'endroit une ambiance paisible. Ils s'assirent sur un banc, côte à côte, en silence pendant un moment. « Ça te fait du bien de sortir un peu, non ? » lança Léo, brisant la tranquillité. Smileyto haussa les épaules, son regard fixé sur le sol. « J'aime pas trop les parcs. Trop de gens. Trop de bruits. » Léo sourit, un sourire qui disait qu'il comprenait, sans juger. Il se pencha légèrement vers lui, jusqu'à ce que leurs épaules se touchent. Smileyto sentit cette pression familière sur son corps, cette chaleur qui l'enveloppait à chaque fois que Léo s'approchait. Il voulait reculer, se soustraire à ce contact, mais quelque chose en lui l'en empêchait. Il resta figé, incapable de bouger. « T'es pas très doué pour les relations humaines, hein ? » plaisanta Léo, un éclat dans les yeux. Mais sa voix avait pris une nuance plus sérieuse. Smileyto fronça les sourcils. « Pourquoi tu dis ça ? » Léo haussa les épaules, son regard toujours fixé sur Smileyto. « Parce que tu te caches tout le temps. Derrière ta colère, ton sarcasme. T'as jamais envie de juste... être là ? Sans te prendre la tête ? » Smileyto serra les poings sur ses genoux. « Peut-être que je suis pas comme toi, » répliqua-t-il, sa voix plus dure qu'il ne l'avait prévu. Léo ne se laissa pas démonter. Il posa une main sur le genou de Smileyto, un geste qui fit l'effet d'une décharge électrique à ce dernier. Le contact était léger, presque innocent, mais il y avait une tension palpable entre eux. « Ça t'embête, si je fais ça ? » murmura Léo, ses yeux fixant ceux de Smileyto. Smileyto voulut répondre, mais aucun mot ne sortit. Il se sentait piégé. Piégé entre ce qu'il pensait être et ce qu'il commençait à ressentir. Sa respiration s'accéléra, sa gorge se noua. Sans réfléchir, il se leva brusquement, repoussant la main de Léo. « Arrête ça, Léo. J'suis pas comme toi, ok ? J'suis pas... comme ça ! » lança-t-il, les yeux brûlants de colère et de confusion. Léo resta assis, son regard suivant Smileyto, mais son sourire s'était estompé. « Tu crois vraiment que t'es pas comme ça ? » Smileyto ne répondit pas. Il tourna les talons et s'éloigna, le cœur battant à tout rompre. Mais même en s'éloignant, il savait que quelque chose avait changé. Et cette pensée le hantait.
La nuit était tombée, enveloppant la ville d'une obscurité silencieuse. Smileyto et Léo étaient dans la chambre de ce dernier, les rideaux tirés, laissant juste entrevoir quelques lumières pâles venant de la rue. Un calme étrange régnait entre eux, lourd de sous-entendus et de questions non formulées. Ils étaient assis sur le lit, Smileyto fixant le sol tandis que Léo l'observait en silence. L'atmosphère était chargée d'une tension palpable, et Smileyto sentait que quelque chose allait se briser ce soir. Léo se pencha légèrement, rompant enfin le silence : « Tu comptes m'éviter encore longtemps, Smileyto ? On va juste s'asseoir là, sans rien dire, sans rien affronter ? » Le ton de sa voix était plus dur que d'habitude, presque sévère. Smileyto releva la tête, croisant le regard de Léo. Il y avait dans ses yeux une intensité qu'il n'avait jamais vue avant, une impatience qui trahissait des sentiments bien plus profonds que ce qu'il laissait paraître. « Je t'évite pas, » répondit Smileyto, d'une voix rauque. Mais même lui savait que c'était un mensonge. Léo soupira. « Tu sais, Smileyto, j'ai essayé d'être patient. Vraiment. Mais je peux plus continuer comme ça. Je t'aime. Je sais que t'as du mal à l'accepter, mais c'est la vérité. Et si tu veux qu'on arrête là, dis-le maintenant. Mais je veux que tu sois honnête. Avec moi, mais surtout avec toi-même. » Ces mots claquèrent dans l'air comme des coups de fouet. « Je t'aime. » C'était la première fois que Léo le disait aussi directement, et Smileyto sentit son estomac se nouer. Il avait toujours su que quelque chose grandissait entre eux, mais entendre ces mots lui fit l'effet d'un coup de poing. Ses mains tremblaient légèrement, et il serra les poings pour les calmer. « Léo, tu comprends pas, » commença Smileyto, sa voix faible. « J'suis pas... Je suis pas comme ça. J'ai jamais... » Il lutta pour trouver les mots, ses pensées s'embrouillant sous la pression de l'instant.
Il était accablé, incapable de trancher entre ce qu'il ressentait pour Léo et la peur dévastatrice de sa propre vulnérabilité. Il prit une profonde inspiration, cherchant les mots dans un tourbillon de pensées confuses. « J'ai toujours cru que je savais ce que c'était, la douleur. Que je pouvais la contenir, la comprendre. Mais ce que je ressens maintenant... » Sa voix se brisa alors qu'il continuait, ses mots pleins d'une désespérance crue. « J'ai passé ma vie à me cacher, à construire des murs autour de moi. Chaque fois que quelqu'un s'approchait, je les repoussais. Parce que j'avais peur. Peur de montrer ce que j'étais vraiment, peur de découvrir que je n'étais rien d'autre qu'un fardeau. Je suis fatigué, Léo. Fatigué de cette vie où je me dis que chaque jour est une lutte pour ne pas sombrer complètement. Et toi, tu arrives avec ta lumière, et ça m'effraie. Parce que je ne sais pas comment gérer ça. Je ne sais pas comment accepter ce que je ressens pour toi. Chaque fois que je pense que je pourrais être heureux, je me rappelle que je suis toujours moi, avec mes défauts et mes failles. J'ai essayé de me convaincre que l'amour n'était pas fait pour moi, que j'étais mieux seul, que personne ne pourrait jamais vraiment m'aimer. Mais toi... » Il marqua une pause, ses yeux brillant de larmes non versées. « Toi, tu as réussi à briser un peu de ce mur. Et ça me terrifie. Parce que je sais que si je laisse entrer quelqu'un, je ne pourrai plus jamais revenir en arrière. Tout ce que je crains, tout ce que j'ai toujours voulu éviter... c'est juste là, sous la surface. Et je ne sais pas comment le gérer.
Léo l'écouta, ses yeux pleins de compréhension et de douleur. Lorsqu'il parla à son tour, sa voix était chargée d'émotion. « Tu sais, c'est drôle. On pense toujours que l'amour est censé être facile. On nous dit que c'est censé nous élever, nous rendre meilleurs. Mais personne ne parle jamais de ce que ça fait d'aimer quelqu'un qui refuse de se laisser aimer. C'est comme se noyer dans une mer de contradictions. Tu te dis que tu veux être aimé, mais dès que quelqu'un essaie de t'atteindre, tu repousses. Tu penses que tu es un fardeau, que personne ne pourrait vraiment vouloir de toi. Je l'ai vu dès le début, Smileyto. J'ai vu cette douleur, cette solitude que tu portes comme une armure. Et je l'ai acceptée, parce que je croyais que l'amour pouvait transcender ça. Mais chaque fois que je pensais que tu commencerais à ouvrir un peu, tu recules. C'est comme une danse éternelle où je fais un pas en avant et tu fais deux pas en arrière. Et ça me tue, ça me déchire de l'intérieur. Parce que je veux être là pour toi, je veux te montrer que tu n'as pas besoin de porter ce poids tout seul. Mais tu me rejettes. Tu me fais sentir comme si tout ce que je faisais était en vain, comme si tout ce que je pouvais offrir était insuffisant. » Il marqua une pause, ses yeux se remplissant de larmes. « J'ai jamais pensé que aimer quelqu'un pouvait être aussi difficile. Que ça pourrait me faire me sentir aussi impuissant. Mais je suis là, Smileyto, et je suis prêt à te soutenir. Je suis prêt à traverser cette tempête avec toi, même si tu n'es pas sûr de ce que tu veux. Parce que même dans cette confusion, même dans cette douleur, je sais ce que je ressens. Et je sais que je veux être avec toi, malgré tout.
Le silence s'installa à nouveau, mais il était différent cette fois-ci. Il était chargé de la gravité des mots échangés, du poids des émotions révélées. Smileyto sentit une vague d'émotions l'envahir, une prise de conscience douloureuse de ce qu'il avait tenté de fuir. « Léo, je... je ne sais pas comment tout ça va se terminer, » murmura-t-il enfin, sa voix rauque. « Je ne sais pas si je suis prêt à accepter ce que tu m'offres. Mais... je veux essayer. Parce que je ne peux plus continuer à vivre dans cette prison de solitude. Peut-être que je suis brisé, mais peut-être qu'on peut être brisés ensemble. Peut-être que c'est ça, l'amour. C'est pas parfait, c'est pas facile. Mais peut-être qu'en étant ensemble, on peut trouver un sens, même dans la douleur. » Léo posa une main douce sur la joue de Smileyto, l'effleurant avec tendresse. « On n'a pas besoin d'avoir toutes les réponses maintenant. On peut avancer pas à pas, et voir où ça nous mène. Je t'aime, Smileyto. Et même si je sais que ça ne sera pas facile, je suis prêt à faire ce voyage avec toi. » Leurs lèvres se rencontrèrent, et ce baiser était une libération, une tentative de comprendre et de accepter l'intensité de leurs sentiments. Le baiser devint plus ardent, chaque mouvement portant un poids émotionnel immense. Ils se retrouvèrent, leurs corps se pressant l'un contre l'autre, comme s'ils cherchaient à combler un abîme profond.
Dans la chambre de Léo, la lumière tamisée des lampes créait une atmosphère intimiste, presque sacrée. Smileyto et Léo étaient allongés sur le lit, leurs corps entrelacés dans un étreinte à la fois douce et fébrile. Il y avait une tension palpable, une urgence dans leurs gestes, comme s'ils cherchaient à exprimer tout ce qui avait été tu pendant si longtemps. Les mains de Léo exploraient doucement le corps de Smileyto, chaque caresse et chaque contact étaient empreints d'une tendresse désespérée. Les baisers étaient plus que des gestes physiques ; ils étaient des échanges d'émotions, des tentatives de comprendre et de libérer tout ce qu'ils avaient gardé en eux. Smileyto, les yeux fermés, se perdait dans cette sensation de contact, tentant de se défaire de ses doutes et de ses peurs. Il se laissait aller, malgré sa réticence, découvrant un sentiment de sécurité qu'il n'avait jamais connu auparavant. Léo, avec une douceur infinie, effleurait chaque partie de son corps, comme s'il essayait de réparer les morceaux brisés de son âme. « Léo, je... » murmura Smileyto, sa voix brisée par l'émotion. « J'ai tellement peur. Peur de ne pas être à la hauteur, peur que tout ce que je ressens soit trop intense pour moi. » Léo l'embrassa sur le front, ses gestes doux et rassurants. « Tu n'as pas à avoir peur. On est là, ensemble. Et même si c'est difficile, même si on a du mal à comprendre tout ça, on peut le faire. On peut trouver notre chemin à travers cette confusion. » Leurs corps se rapprochèrent encore davantage, chaque mouvement devenant une expression de leur connexion profonde. Les gestes étaient empreints d'une passion brisée, un mélange de désir et de désespoir. Smileyto, tout en se laissant aller à la chaleur de Léo, sentait un poids se libérer de ses épaules, une acceptation fragile mais réelle de ce qu'il avait toujours tenté de fuir. Leurs respirations se faisaient plus rapides, plus intenses, chaque souffle et chaque gémissement résonnant comme une déclaration d'amour et de compréhension mutuelle. Ils se donnaient entièrement l'un à l'autre, dans un élan de vulnérabilité et de connexion profonde. La scène se termina dans un moment de calme, où ils restèrent allongés ensemble, leurs corps entremêlés, leurs esprits apaisés par l'acceptation réciproque de leurs sentiments et de leurs failles. Ils comprenaient que cette nuit n'était pas la fin, mais un début. Un début d'une relation où ils pourraient être brisés ensemble, et peut-être, au fil du temps, trouver un peu de réconfort dans leur union.
Le lendemain soir, Smileyto était seul dans son appartement. Les murs semblaient se refermer sur lui, comme si la solitude et le désespoir l'encerclaient de toutes parts. Il avait essayé de se concentrer sur autre chose, mais les pensées noires étaient devenues un tourbillon incessant dans son esprit. Ses derniers jours avaient été une accumulation de stress, de douleur et de confusion, et il avait atteint un point où il se sentait totalement englouti. Assis sur le bord de son lit, il regardait fixement une boîte de médicaments posée sur sa table de nuit. C'était une boîte que lui avait prescrite son médecin pour l'anxiété, mais il n'en avait jamais pris beaucoup. Maintenant, elle semblait presque une solution facile à son tourment intérieur. Il était envahi par une désespérance glaciale, une idée fixe le poussant à voir dans cette boîte une échappatoire à sa douleur.
Le téléphone de Smileyto vibra sur le lit à côté de lui, mais il ignorait le message. C'était Léo, le texte lisait : « Je pense à toi ce soir. On se voit bientôt ? » Smileyto regarda l'écran un instant, son cœur se serra à la vue de ces mots, mais il était trop accablé pour répondre. Il se concentra de nouveau sur les comprimés. Il était prêt à porter les médicaments à sa bouche lorsque le bruit de la porte d'entrée se fit entendre. Un bruit sec de clés et la porte s'ouvrit avec une cliquetis. La panique et l'adrénaline firent trembler Smileyto plus intensément alors que Léo, préoccupé et anxieux, entra dans l'appartement sans frapper. Léo remarqua immédiatement l'atmosphère sombre et la lueur défaillante dans les yeux de Smileyto. Il vit la boîte de médicaments et comprit instantanément la gravité de la situation. Le cœur de Léo battait la chamade, un sentiment de terreur indescriptible envahissant chaque fibre de son être. « Smileyto ! » cria Léo en traversant la pièce à grandes enjambées, ses yeux fixés sur la boîte de médicaments dans la main de Smileyto. Il se précipita, les bras tendus pour saisir les comprimés juste avant qu'ils ne puissent atteindre la bouche de Smileyto. « Non, arrête ! » s'écria-t-il avec une urgence désespérée. Léo saisit la main de Smileyto, les comprimés se répandirent en une pluie de désespoir sur le sol. « Léo, lâche-moi ! » hurla Smileyto, mais sa voix était brisée par des sanglots. La vue des médicaments éparpillés sur le sol ne fit qu'intensifier son tourment. « Non ! » répondit Léo, sa voix pleine d'une intensité mélangée de colère et de désespoir. Il fit tomber la boîte de médicaments contre le mur, les morceaux de plastique se dispersant. « Tu ne peux pas faire ça, Smileyto ! Je ne te laisserai pas partir comme ça ! » Smileyto était en proie à une rage et une confusion intérieure, ses larmes se mélangeant à sa sueur. « Tu ne comprends pas, Léo ! Je suis fatigué de me battre contre moi-même, contre ce vide ! Je n'en peux plus ! » Léo se pencha vers lui, ses mains se posant sur les épaules de Smileyto avec une force déterminée. « Mais tu dois te battre ! Je suis là, Smileyto, je suis là pour toi ! Je ne te laisserai pas sombrer dans cette obscurité. Nous pouvons trouver une autre voie, mais tu ne dois pas abandonner. Pas maintenant ! » Les yeux de Smileyto se remplirent d'une douleur et d'une confusion plus profondes encore. « Je suis tellement perdu, Léo. Je n'ai plus la force de continuer. » Léo, les larmes coulant maintenant librement sur ses joues, prit Smileyto dans ses bras, le serrant contre lui avec une intensité déchirante. « Je t'aime, Smileyto. Tu es tout pour moi. Nous avons traversé tant de choses ensemble, et même si c'est difficile, je veux que tu te battes pour nous. Nous avons encore tant de moments à partager, et je ne peux pas imaginer ma vie sans toi. » Smileyto se laissa aller dans l'étreinte de Léo, la chaleur de son corps apportant un semblant de réconfort à son cœur brisé. Ses sanglots se mêlèrent aux pleurs de Léo, le poids de la décision qu'il était sur le point de prendre se dissout dans cette étreinte désespérée. Léo murmura, son souffle chaud contre l'oreille de Smileyto. « Nous allons chercher de l'aide. Nous allons traverser cette tempête ensemble. Je suis là, je te le promets. Nous ne sommes pas seuls dans cette bataille. » Ils restèrent ainsi, dans une étreinte poignante, cherchant dans la présence de l'autre une lueur d'espoir. Le silence qui suivit était lourd de promesses et de détermination, un espace où la douleur se mêlait à l'espoir fragile d'une guérison future.
Léo et Smileyto restèrent enlacés dans un silence chargé d'émotions, la chaleur de leur étreinte apportant une lueur d'espoir dans la pénombre de l'appartement. Les larmes de Smileyto s'étaient apaisées, mais son cœur était encore lourd de douleur et de confusion. Léo, en revanche, était déterminé à être là pour lui, offrant un soutien inébranlable. « Je suis désolé, » murmura Smileyto, sa voix à peine audible, mais chargée de sincérité. « Je ne voulais pas que ça se termine comme ça. » Léo serra Smileyto un peu plus fort, son visage contre le sien, offrant un sourire plein de douceur. « Ce n'est pas de ça dont nous devons nous préoccuper maintenant. Ce qui compte, c'est que nous sommes ensemble, et que nous avons pris ce moment pour respirer. Nous avons encore du chemin à parcourir, mais nous le ferons côte à côte. » Ils se séparèrent légèrement, leurs yeux se rencontrant avec une compréhension silencieuse. Smileyto sentit une légère chaleur réconfortante dans les mots de Léo, une affirmation que, malgré la tourmente, il y avait un chemin à suivre, même si ce n'était qu'un pas à la fois. Le silence de l'appartement n'était plus aussi oppressant qu'avant, remplacé par une sorte de calme fragile mais rassurant. « Merci, Léo, » dit Smileyto, sa voix retrouvant un peu de force. « Merci d'être là, même quand tout semblait si sombre. » Léo caressa doucement la joue de Smileyto, un geste plein de tendresse et de compréhension. « Nous allons traverser cette épreuve. Pas par miracle, mais par des petits pas que nous ferons ensemble. Ce soir, nous avons trouvé un peu de lumière dans l'obscurité. Et parfois, c'est tout ce dont on a besoin pour commencer à voir un peu plus clair. » Ils se levèrent, Léo prenant la main de Smileyto dans la sienne, leur soutien mutuel palpable. Ils se dirigèrent vers le salon, où une lumière douce et chaleureuse se reflétait dans les murs, créant une atmosphère paisible. En s'asseyant ensemble sur le canapé, ils restèrent là, côte à côte, trouvant du réconfort dans la présence de l'autre. La nuit avançait lentement, mais il y avait désormais une promesse de répit. Une soirée où, malgré les ombres, l'espoir semblait plus tangible. Le futur était incertain, mais ils avaient réussi à franchir un pas crucial ensemble, et pour l'instant, cela suffisait.
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Nos Ombres Entrelacées
RomanceDans un monde où la douleur et l'isolement semblent inévitables, Smileyto, un adolescent déprimé, se trouve confronté à une existence sans espoir. Sa vie prend un tournant inattendu lorsqu'il rencontre Léo, un jeune homme dont l'audace et la chaleur...