CHAPITRE 3 - Miséricorde

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Tu ne peux offrir aux autres ce que tu n'arrives même pas à acquérir. 

Pour aimer autrui, il faut d'abord s'aimer soi. 

Tu ne peux pas sincèrement aimer quelqu'un si tu ne t'aimes pas avec la même sincérité.



POINT DE VUE DE TAEHYUNG :


Je ne sais pas quoi dire ou faire pour qu'il me croie. Je ne mentais pas en affirmant que j'étais quelqu'un qui tient parole. Cependant, je n'ai pas l'habitude de devoir me justifier ou tenter de convaincre pour obtenir ce que je veux. Les gens mordent le fruit défendu que je détiens au creux de ma main sans que je n'ai besoin de faire grand-chose, c'est généralement facile pour moi.

Je m'attarde de nouveau sur les cheveux de ce jeune homme. Ils tombent sans cesse devant son visage imberbe, créant un voile qui dissimule partiellement ses traits juvéniles. Je me surprends à me demander combien d'années le séparent de la civilisation. Son discours est maladroit, haché de silences hésitants, comme s'il cherchait à assembler ses pensées avant de les exprimer. Ces indices ne laissent pas penser qu'il se trouve ici, dans ces bois, à la suite d'une soirée qui aurait mal tourné. Non, sa présence semble bien plus sombre, plus mystérieuse.

Je ne devrais pas me perdre dans les méandres de mes suppositions, mais ma curiosité, ce trait si profondément ancré en moi, refuse de s'apaiser. Elle s'immisce dans mon esprit, m'incitant à comprendre qui il est, et pourquoi il se trouve ici, seul. 

Il serait plus judicieux de me concentrer sur le fait que j'arrive tout de même à le comprendre, ce qui est déjà pas mal.

— Je ne sais pas quoi faire pour que tu me croies, soupiré-je finalement, faisant écho à ma première réflexion.

— Moi, te crois, lâche-t-il et un immense sourire se forme instinctivement sur mon visage.

Je ne sais pas ce qui lui a fait changer d'avis, mais je suis fier de moi parce qu'il semble être vraiment têtu. Mon intuition me crie qu'un exploit vient d'avoir lieu.

— Tu peux me suivre alors, conclue-je alors que je me retourne pour quitter cette forêt avec lui, heureux que ça n'ait pas pris trop de temps.

Je commence à marcher, mais bientôt, quelque chose me semble étrange. Le bruit de ses pas s'estompe progressivement, jusqu'à devenir presque imperceptible. La raison est simple : il s'est bien mis en mouvement, mais dans la direction opposée. La distance entre nous se fait de plus en plus grande, comme une barrière invisible qui se dresse, nous séparant inexorablement.

INHUMAIN [TAEKOOK]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant