CHAPITRE 6 - Apprentissage

73 15 130
                                    

Ton passé te fait mûrir et crée ce que tu vas devenir

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Ton passé te fait mûrir et crée ce que tu vas devenir. Les erreurs ne sont pas des échecs, elles sont les conséquences de ton apprentissage. Tu vas décevoir des gens, - et toi le premier ! - mais tant que tu vis en fonction de tes valeurs et de tes principes, tu seras toujours en accord avec toi-même.

Quoi qu'il arrive.

POINT DE VUE DE JUNGKOOK :

3 semaines plus tard...

Je suis à la dernière ligne du roman que flocon m'a passé. J'avoue en retirer une belle philosophie : le handicap n'est pas une fin en soi, mais il reste un frein à la vie que l'on s'imagine. Parfois, il faut apprendre à se réjouir de ce qu'on nous a donné et à le chérir, car c'est tout ce que nous aurons jamais.

Il est difficile de ne pas espérer davantage. Observer le monde et se dire qu'on aimerait le posséder est probablement l'un des sentiments les plus humains. Cependant, lorsqu'il ne s'agit pas d'ambition, cela peut alors se transformer en une simple expression d'un orgueil mal placé. Quand on est rongé par ce dernier, c'est comme si notre corps brûlait sous son acide, et il ne reste alors plus rien.

J'ai mis un temps infini à me souvenir comment lire, à me rappeler comment les lettres étaient formées et ce qu'elles signifiaient lorsqu'elles étaient reliées les unes aux autres. Je me suis alors fait la réflexion que, seules, elles perdent de leur sens, tandis qu'ensemble, elles se transforment en mots détenant un pouvoir si grand qu'il est probable que certains livres aient été interdits. Peut-être n'est-il pas sain de laisser n'importe qui écrire, ou bien la personne qui lit devrait être un minimum éduquée.

Je soupire.

Je me suis à nouveau perdu dans une pensée qui n'intéresse que moi, me permettant de me raccrocher à un monde qui ne veut pas de moi et que je ne peux que contempler au loin. C'est d'ailleurs ce que je fais ici, perché sur mon rocher habituel, le livre toujours dans les mains. J'observe le château de ce garçon aux cheveux rouges. Je fais cela depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Je ne sais pas trop, car je ne me rends pas toujours compte du temps qui passe. Je constate simplement sa routine : il part tôt le matin et ne rentre pas avant le coucher du soleil, voire même plus tard dans la nuit parfois.

Tous les deux ou trois jours, un garçon le rejoint au crépuscule et repart quelques heures plus tard. Il ne reste jamais très longtemps, tout comme ses parents, d'ailleurs. La plupart du temps, il semble seul dans sa tour d'ivoire. Une fois, j'ai vu sa mère rentrer, et le soir même, elle s'est disputée avec son fils.

C'est exactement ce que m'a dit Joe, pour le coup.

Ils ont tous les deux crié, au point que j'ai ressenti leur animosité jusqu'ici, au loin. Je suis bien placé pour comprendre les relations compliquées, mais être spectateur de cette colère m'a quelque peu désarçonné. J'ai eu la sensation de me voir en lui, face à la fureur de mes parents, mais je n'ai pas osé l'approcher par la suite. Ça amènerait un contact que je ne recherche pas.

INHUMAIN [TAEKOOK]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant