Larmes d'Éther

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L'as-tu vraiment aimée, cette femme si belle,
Celle qui s'est enfuie, comme brume au matin clair ?
Je cherche dans tes mots, mais tout semble si frêle,
Ton silence pèse lourd, comme un fardeau dans l'éther.

Dis-moi, que ressens-tu dans ces ombres qui traînent ?
Pourquoi fuis-tu toujours ces questions trop pressantes ?
Craindrais-tu l'oubli, que ses yeux te dédaignent,
Qu'elle t'ait effacé, son regard devenu distant ?

Mais qu'est-ce que l'amour, quand le temps s'effiloche,
Quand les mots s'effacent, comme sables sous nos pas ?
Ta voix se brise encore dans des réponses trop froides,
Et mes questions s'échouent, sans écho, sans éclat.

— "Je n'étais pas celui qu'il lui fallait, voilà tout."
— "Un jouet, une marionnette, tout ceci n'était que jeu."
Me dis-tu, mais sous ce masque perce ta douleur,
Ta souffrance s'insinue, silencieuse, venimeuse.

— "Que veux-tu dire par là ?
Le monde est vaste, merveilleux,
Mais dans ses yeux tu te perdais, n'est-ce pas ?"

Ton cœur se déchire sous des vagues de haine,
Quand son sourire s'élève, malveillant, insidieux.
Un but précis que tu ne comprends pas encore, qui reste inconnu
Je te vois t'égarer, pris dans tes tempêtes intérieures,
Hanté par la peur sourde d'être trahi, révélé,
Comme si une part de toi s'était dissoute, effacée remplacer
Dans l'abîme profond de tes pensées abandonnées.

La nuit te ramène toujours vers son souvenir,
Le jour, son absence creuse un gouffre sans fond.
— "Elle s'est éteinte en moi, elle n'est plus rien."
Me dis-tu, mais ton regard trahit bien plus que ce vide.

Pourquoi résistes-tu à ce fantôme qui te hante ?
Laisse tomber ces masques, oublie cette page brûlante.
— "Je ne veux pas tourner cette page, pas si vite."
Ton désir et ton chagrin tourbillonnent dans le vent,
Et pourtant, un espoir fragile palpite en toi, même distant.

— "Je n'aime plus, ni elle, ni toi, ni personne,"
—"Je la tourne enfin cette page vierge"
dis-tu, froid comme la pierre.
Mais dans tes yeux brille une larme qui résonne,
Un refus d'avouer que l'amour est ta lumière,
Et la source secrète de ta douleur amère.

Pleurer n'est pas faiblesse, mais une délivrance pure,
Submergé, tu t'es perdu dans tes propres armures dans ces nombreux masques.
Ces larmes longtemps retenues, maintenant libérées,
Forment un océan où ton âme s'est noyée.

Un éclat de clarté dans la nuit qui consume,
Une lueur de vérité dans les ombres qui fument.
Laisse couler tes larmes, apaise ton cœur meurtri,
Et libère-toi de ce fardeau qui te détruit.

Larmes d'ÉtherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant