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Je sens la main de Tata Aïsha sur mon bras, mais cette fois, je suis décidée. L'air dans cette pièce est devenu irrespirable, et chaque échange avec Abdoul ne fait que raviver la douleur que je ressens depuis des mois. Je sais que rester ici ne fera qu'amplifier ma détresse.

Moi (calmement) : « Tata, la meilleure solution pour moi, c'est de partir. »

Le regard de Tata Aïsha se remplit d'inquiétude. Elle sait que je ne parle pas simplement de quitter la pièce.

Tata Aïsha : « Amy, tu es sûre de ça ? Ne prends pas une décision hâtive, ton père ne comprendra pas... »

Je secoue la tête. Ce n'est pas une décision impulsive. Depuis des semaines, je sens ce besoin grandir en moi, cette envie de retourner en France, auprès de mes parents, dans un environnement où je pourrai enfin respirer sans cette pression constante.

Moi : « Je dois rentrer en France, Tata. Je ne peux plus vivre comme ça ici. »

Abdoul, qui était resté debout en silence, relève soudain les yeux. Son expression est un mélange de surprise et de colère contenue.

Abdoul : « C'est quoi cette histoire ? Dès que ça devient compliqué, tu veux fuir ? »

Je le regarde, sentant la colère monter en moi, mais cette fois, je me contrôle.

Moi : « Ce n'est pas de la fuite, Abdoul. C'est de la survie. Je ne me sens pas à ma place ici. »

Il ouvre la bouche pour répliquer, mais je l'interromps.

Moi : « Abdoul, je suis venue aux États-Unis en pensant que nous pourrions construire quelque chose ensemble, mais je me rends compte que je me perds. Chaque jour, je m'efface un peu plus, et je ne peux plus prétendre que tout va bien. Tes mots, ton indifférence, ça me blesse, et je ne mérite pas ça. »

Tata Aïsha soupire, posant une main rassurante sur mon épaule.

Tata Aïsha : « Si c'est ce que tu veux vraiment, je ne t'en empêcherai pas. Mais pense à ton père, Amy. Pour lui, ce mariage est sacré. »

Je sais que Tata Aïsha a raison. Mon père... Il ne me laissera jamais revenir sans se battre. Il a mis tant d'honneur dans ce mariage arrangé avec le père d'Abdoul.

Moi : « Je vais appeler mes parents et leur dire. »

Abdoul reste silencieux, les bras croisés, le visage fermé. Il n'essaie même pas de me retenir, et d'une certaine manière, cela rend ma décision plus facile. Une fois seule dans ma chambre, je prends mon téléphone et compose le numéro de mes parents en France. Mon cœur bat à tout rompre tandis que la ligne sonne.

Appel:

Papa : « Amy ! Ça fait un moment. Comment vas-tu ? »

Je prends une grande inspiration avant de répondre.

Moi : « Papa... Je veux rentrer à la maison. »

Un silence lourd s'installe, comme si mes paroles avaient traversé un gouffre.

Papa : « Rentrer ? Pourquoi ? Ton mari ne prend pas soin de toi ? »

Moi : « C'est plus compliqué que ça, papa. Je ne suis pas heureuse ici. Ce mariage ne fonctionne pas. »

Un silence lourd s'installe. Je sais qu'il a compris l'ampleur de ce que je viens de dire.

Papa : « Mais rentrer ? Mais tu es mariée maintenant, Amy. C'est ta vie là-bas. Ce mariage, c'était une promesse entre moi et Tidiane. Tu ne peux pas le rompre. »

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 29 ⏰

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Mon mariage forcée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant