Les sourires cachent la vérité

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Je lui demande pourquoi il pleure, il me réponds qu'il l'aime de tout son cœur, je lui ris un peu au nez. Je lui dis de me laisser gérer et je vais vers Amy. Elle me raconte qu'elle l'a rencontré au lycée mais qu'elle pense encore à Théo mais qu'elle ne peux pas le pardonner après tout ça. Je lui fais un hochement de tête compréhensif, et je fais demi-tour, la tête baissée et emmène Théo et Romane dans un petit coin. Théo se met à hurler qu'il l'aime et que c'était un accident tout ça. Je lui dis que c'est sa faute et que tant pis mais que je toucherais deux mots à Amy pour lui faire plaisir.

Il me réponds que de toute façon je lui dois bien ça je suis son meilleur ami et qu'il a le droit de faire des erreurs. Quel chien. Je prends mes affaires et raccompagne Romane à son bus, je lui dis que je vais prendre le mien, en vérité je ne le prends pas et je reste en ville. Je ne peux plus retourner chez ma mère à présent. Je décide de dormir dehors. Je m'installe comme je peux dans un parc et passe une nuit froide et pluvieuse, je serais sûrement malade mais c'est comme ça que ça dois se passer.

Le lendemain tout trempé je décide d'appeler Iris tout trempé et enrhumé pour lui expliquer, elle me dis qu'elle ne peux pas m'héberger parce qu'elle a déjà quelqu'un qui squatte son canapé et me conseille de rentrer quand même. Au fond de sa voix je sens de la tristesse, elle sais au fond d'elle que je n'ai plus de chez moi pour le moment. Alors pour tuer le temps je décide de me balader trempé en ville, sous la pluie, je ne réponds à personne pour économiser et je deviens un fantôme de la ville. Le genre de personne qui erre et qu'on ne remarque pas. Je décide d'acheter de l'alcool.

L'alcool commence à me monter à la tête, les lumières de Noël m'eblouissent, je suis triste, trempé et je n'ai plus rien à quoi m'accrocher, même pas un chez moi. Alors je passe le pas et me jette sous une voiture. Je me réveille quelques heures après à l'hôpital avec des fractures et perfusé à plusieurs endroits. Elle était arrivée, ma première tentative de suicide, j'étais presque délivré de cette vie triste et morose. Personne n'est venu me voir ce jour là, personne n'a daigné venir voir un adolescent le 23 décembre, qui a tenté de mettre fin à ses jours. Personne qui a été prévenu s'est pointé. Peut-être qu'ils étaient pris dans leurs courses de Noël ou dans leur petite vie bien heureuse.

Le lendemain après une nuit agitée, à vomir et pleurer, enfin une visite après plus de 24h, Romane et sa maman, très inquiètes. Qui les avait prévenues ? Je ne sais pas, mais j'étais reconnaissant qu'elles soient toutes les deux là. La mère de Romane me demande si elle me ramène chez ma mère, je lui explique toute la situation. Après lui avoir retracé toute l'histoire elle fonds en larmes et appelle la sœur de Romane parce qu'elle dois repartir au travail malheureusement. Quelques dizaines de minutes après, je suis autorisé à sortir et la sœur de Romane nous ramène. Personne ne dis un mot dans la voiture, le silence est pesant, je vois que tout le monde est au courant de pourquoi j'ai été à l'hôpital.

Arrivés chez Romane, sa sœur nous asseois à la table et nous dis qu'elle a quelque chose à nous annoncer. Elle nous dis que elle et sa mère on décidé que j'allais habiter ici jusqu'à nouvel ordre, qu'elle allait me ramener chez ma mère prendre mes affaires et que tout irai bien. Une fois chez moi, je passe la porte, ma mère dormais, je prends donc le maximum d'affaires et je prends mes jambes à mon cou. Je m'installe chez Romane et je prends enfin une bonne douche. Enfin on m'aide à la prendre parce que j'ai encore tellement mal partout. En fouillant dans mes affaires, la sœur de Romane tombe sur ma lettre de suicide et tombe en larmes, elle la déchire en morceau et me dis de ne jamais en laisser une seule pour le reste de ma vie, j'acquiesce sans rien promettre, je sais très bien que je ne pourrais pas tenir cette promesse.

Une fois à table, les langues se délient, je raconte mon aventure, ce qu'il s'est passé et je vois que ça jette un énorme froid alors je commence à me taire, mais on me fais signe de continuer, je continue jusqu'à la fin du repas à tout raconter en détails. Une fois le repas terminé et quelques larmes versées, je regarde mon téléphone et je vois des dizaines d'appels de Amy et Théo. J'appelle Amy en premier et j'entends Théo derrière lui aussi en panique. Je me demande ce qu'ils peuvent bien foutre ensemble ces deux là alors qu'il y a eu tromperie des deux côtés.

Au final après des larmes et encore des pleurs, ils me disent que ça les a fait réfléchir et qu'ils se remettent ensemble, ils se manquaient trop et tout les deux ont fait des erreurs. Soit, c'était pas mon principal soucis, mon principal soucis, c'était d'avoir raté ma mort et je m'en voulais énormément.

Romane a commencé à me poser des dizaines de questions à propos de tout ça, et à commencé à me dire de consulter un psychiatre, elle m'a dis que j'allais très mal psychologiquement et que je devrais me faire dépister pour une maladie mentale au cas où, et m'a assurée que peu importe le résultat de tout ça, elle m'aimerais de tout son cœur, elle m'a embrassé et m'a seulement dis "je t'aime, que tu sois fou ou que tu sois sain d'esprit, je t'aime comme une folle" avant d'aller se coucher, de se blottir contre moi et de s'endormir

Je déteste devoir t'aimerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant